mardi 3 juin 2014

New York, New York (prise 2)


Et de deux !

 Deuxième fois que je pars visiter New York.

La première fois, souvenez-vous (ou piochez dans les archives du blog, c’est pas complique, bordel !), c’était avec un de mes amis les plus chers et nous avions décidé de prendre d’assaut cette ville par la voie la plus facile : voyage en avion, hôtel irréprochable, etc. Un week-end de roi du monde ou tout nous était dû, Time Square était à nous et Central Park était notre bac à sable !

Mais pour cette fois-ci, j’avais décidé qu’il en serait autrement : je prendrai cette ville seul et en véritable baroudeur : voyage en bus de nuit et séjour en auberge de jeunesse !

 Réactions partagées des hordes de lectrices dont je peine malgré mes innombrables efforts à épancher la soif d’aventure : la grande majorité, fébrile, tressaille déjà d’excitation, submergée qu’elle est par ce mélange de fascination, de risque et d’inquiétude pour ce séduisant vagabond que je suis (message subliminal a l’attention des lectrices célibataires, on ne sait jamais…).

L’autre partie, minoritaire, juste ma mère en fait, se demande pourquoi je m’obstine encore à dormir dans un dortoir rempli de gars alors que je pourrais me loger plus décemment…

À ce moment précis du récit, je préfère également lever tout de suite la moindre ambiguïté sur les doutes que pourraient avoir les esprits mal tournés voire certaines lectrices dont j’aurais pu décliner les avances : ce séjour dans une auberge de jeunesse n’est pas un moyen de satisfaire un fantasme inavoué pour les dortoirs de gars… vraiment pas. Et je reviendrai d’ailleurs sur cet épisode du périple un peu plus tard.

 Mais revenons à ce voyage… que dis-je a cette expédition a NY !

Tout commence avec le bus de nuit.

Pour tout dire, avant il y avait St Exupéry (qui n’était pas n’importe qui sinon il n’aurait pas été canonisé) et son « vol de nuit », eh bien aujourd’hui me voilà, devant vous à vous raconter mon « autobus de nuit »… même genre d’aventure mais carrément mieux écrite.

Quoi ?! Ça vous choque ? Allons, on s’entend que cet honorable aviateur doit davantage sa réputation d’homme de lettre à son passage par l’aéropostale qu’a ses histoires irrationnelles de blondinet, de rose et de renard qui parle, non ?

Bref, ce voyage en bus de nuit, donc, nous rapporte d’emblée +2.3 points sur l’échelle d’Indiana Jones (échelle qui s’impose d’elle-même dès qu’il s’agit de mesurer le niveau d’aventure)

Ce bus de nuit qui emmène son équipage hétéroclite (on utilise jamais assez le mot « hétéroclite ») jusqu’à la frontière qui sépare le Canada des États Unis (pays de tous les possibles, du génie roulant de Stephen Hawkins aux rotondités ingénues de Kim Kardashian).

Passage à la douane… toujours un moment épique…

Nous sommes là, à la queue leu-leu, attendant que les douaniers nous appellent pour nous donner l’autorisation de rentrer sur le territoire américain. J’essaie de réveiller les trois neurones qui ne sont pas encore tout à fait endormis (il est près de minuit, un vendredi soir) et je me présente devant l’officier des douanes.

Renseignement d’usage : ma nationalité, mon adresse à Montréal, mon métier (je me garde bien de mentionner le nom de mon employeur comme, d’ailleurs, tous les mots qui commencent par « bomb », car, ne serait-ce qu’écrire ce mot sur Internet, je suis sûr que mon blog est déjà suivi par les agences de surveillance américaine et canadienne), la raison de mon voyage au US…

Et là, le douanier décide même d’aller plus loin et d’essayer de savoir pourquoi je vais faire du tourisme seul à NY. Alors, bon, en temps normal, je ne supporte déjà pas que ma propre mère se risque à me poser des questions sur ma vie sentimentale, alors vous pouvez imaginer la tentation que je peux avoir à l’encontre de la curiosité très déplacée de ce douanier ricain. Une petite voix dans mon esprit (vous avez dit schizophrène ?) me pousse à lui répondre «Parce que ta Maman n’était pas libre » (méga super bonus sur l’échelle d’Indiana Jones, vous l’avouerez), mais je m’entends bredouiller brièvement que je suis célibataire et que par conséquent je voyage seul... (+1.9 sur l’échelle Hugh Grant, éternel célibataire aux yeux de cocker triste). Le douanier me demande alors ou je vais loger et quand je lui réponds que je vais dormir dans une auberge de jeunesse, je peux vous jurer avoir vu dans on œil la même suspicion que celle ces esprits retords dont je vous ai parlé plus haut.

Cet instant de gêne mutuelle passé, on me scanne les paluches, je m’acquitte de mon visa et je remonte dans le bus pour la suite de mon odyssée (Échelle d’Ulysse : +3.6).

Odyssée qui ne durera que quelques dizaines de minutes car tout d’un coup l’autobus s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence.

A priori, un truc dans le bidule du machin dans le moteur qui fait que le zigouigoui qui devait marcher, ne marche plus (eh les gars m’en voulez pas, j’ai fait Chimie moi, pas Mécanique)
 
Vu qu’il est minuit passé, les réactions de passagers sont plutôt molles (et c’est tant mieux pour le chauffeur vu que la majorité des passagers sont des français « de France » et que dans c’est cas-là, le français « de France » est le dernier des touristes râleurs qu’on veut avoir sur le dos).

Apres une interminable attente (j’avoue j’ai un peu dormi entre-temps…et là, se pose la question de l’échelle d’Indiana Jones… car si on perd facilement 1.5 point  de vigilance face au danger, on gagne tout de même +2.1 en terme de coolitude face au-dit danger, c’est pas très clair comme échelle), après une interminable attente, disais-je, le chauffeur nous annonce qu’on va devoir changer d’autobus.

Nous voilà repartis lentement pour quelques km sous la pluie, afin de regagner une aire de repos ou nous pourrons attendre le bus de secours… à ce moment-là, l’humeur un peu molle de l’assemblée se ravive un peu… perso, je décide de traiter le danger avec mépris, je me retourne dans l’autre sens, calant mon front sur cette putain de barre de fenêtre et je me rendors au son du scouitch-scouitch des essuie-glace (échelle d’Indiana Jones : +1.3, échelle de George Clooney : -5 car même si je reste cool face au danger, j’ai bien peur qu’un petit filet de bave s’écoule de ma bouche pour venir dégouliner sur la vitre… dieu merci, le bus est plonge dans l’obscurité).

L’autobus providentiel arrive, fait l’échange d’attelage et on repart en essayant de compter combien de temps cet incident nous aura pris.

Au petit matin, la première ville se dessine… ah non ce n’est pas une ville, c’est Albany.

Albany, pour ce qui ne connaisse pas, c’est-à-dire tous les lecteurs de ce blog sauf un (coucou Yannick!), c’est la capitale de l’état de NY.

La capitale de NY n’étant pas NY, eh oui, on apprend des trucs en lisant mon blogue, c’est dingue, de rien c’est un plaisir d’illuminer votre ignorance du phare de mon insondable connaissance (laissez, c’est pour moi). Albany c’est surtout une ville où je n’ai compte que 17 humains vivant à ce jour. Il est évident que l’arrivée de l’autobus vient de doubler la population de la ville, et nous nous préparons à recevoir la visite du maire de la ville pour l’occasion.

Fuyant les honneurs (+1.7 sur l’échelle d’Indiana Jones, qui préconise de fuir les mondanités pour se conduire en male bourru qui saura émouvoir la jeune femme idéaliste prête a tout pour le changer), je profite de cette pause pour satisfaire un besoin naturel (échelle de George Clooney : -6.3, car George ne fait pas pipi).

Il faut savoir qu’entre les toilettes a  la japonaise ou tout est immaculé (savez-vous que c’est le même mot pour dire propre et beau en japonais ?) et les latrines de Calcutta ou, certes je n’ai jamais mis les pieds, mais quelque chose me dit qu’on y chope plus de champignon qu’un matin d’automne dans la forêt de Bouconne) il y a les toilettes de la gare routière de Albany. Et autant vous le dire tout de suite, on est plus sur du standard indien que nippon, voyez… C’est peut-être là, d’ailleurs le seul point commun entre l’Inde et Albany, mis à part le monsieur dans la petite pièce fermée qui de toute évidence regrette ce jour-là d’avoir mangé un curry (je vous fais rêver, hein ?).

La chance m’ayant fait garçon (non ce n’est pas du machisme c’est juste qu’avec ce dont la nature m’a doté, même si ce n’est pas très spectaculaire, restons modeste, il m’est très facile de faire pipi debout), je fais donc ce que j’ai à y faire et je me précipite au lavabo ou je m’arrête net devant un espèce de papier tue-mouche des années 50, parsemé de diptères agonisant… un vrai cimetière… mes yeux se lèvent pour ne plus regarder le spectacle de ces petites pattes qui s’évertuent encore à gigoter et je remarque à ce moment-là, le ballet incessant des familles des victimes qui virevoltent dans la pièce… beurk… je gagne alors un méga bonus Indiana Jones et je passe à +17.

Quelques instants plus tard, l’autobus repars et nous arrivons sans plus d’encombres a NY (avec près de 6h de retard).

Le choc.

La gare routière étant située en plein centre de Manhattan (à l’angle de la 41eme et 8eme pour faire local), c’est l’effervescence de la ville que vous prenez en pleine face. Ça roule, ça freine, ça klaxonne, ça double, ça s’insulte, ça parle dans leur cellulaire, ça fait la manche… vous êtes aux antipodes de la retraite monastique d’un couvent dans les Ardennes

Première des choses, il est 11h30 du matin et l’homme a faim. Il se met alors en chasse, à la recherche de son gibier. C’est décidé, l’homme veut poser un geste citoyen et anti capitaliste et décide ce week-end de ne pas abreuver les multinationales que sont Mc Ronald et Starduck (oui, les noms ont été changés volontairement parce que l’homme, même si il est idéaliste, n’a juste pas les moyens de se taper un procès avec ces cons). Échelle Jose Bové :  + 7.8.

Mes premières heures newyorkaises commencent par la visite de la High Line. Mais avant de poursuivre, et pour la clarté du récit, veuillez noter que chaque fois que j’évoquerai le terme « petite ballade », le lecteur aura pour tâche de comprendre que je me suis vautré dans mon sens de l’orientation (légendaire) et que je me suis paumé (Echelle Vasco de Gamme :-148 à chaque fois, mais +46 sur l’échelle d’Indiana Jones, pour le danger, l’aventure, le frisson, le risque). Bref après une petite balade sur la côte ouest de l’ile de Manhattan, me voici enfin au début de cette voie verte, ancienne ligne de métro aérien reconvertie en passage piéton rempli de verdure. Mélange industriel et végétal, la promenade est agréable, point de vue très sympathique des gratte-ciel baignés par cette lame de vert salutaire (non pas de « vers solitaire »… je m’abstiendrais de parler ici de parasites intestinaux…). Les touristes comme moi sont ravis, il y a même des locaux qui profitent du beau temps pour flâner ou rêvasser sur les chaises longues… petit break (gros matage des beautés locales, en fait…)

15h l’auberge de jeunesse va bientôt ouvrir ses portes, je décide de m’arracher à ce banc qui me manque déjà et après une autre petite ballade jusqu’à un métro, je trace jusqu’à l’auberge…

(À suivre…)

samedi 7 décembre 2013

Le poids des traditions

Selon une tradition colombienne (merci Pedro et Maria), un homme se doit avant 40 ans de faire trois choses : Écrire un livre, planter un arbre et faire un bébé.
 Je ne vous cache pas qu’au moment précis ou j’ai découvert l’existence de cette tradition, le vertige de ces 13 petits mois qui me séparent de mes 40 ans m’a fait tituber.
13 mois, c’est à la fois énorme, mais très court à la fois.
Expédions si vous le voulez bien la partie la plus facile, le livre.
Je dis « facile » parce que de ce cote-là, je ne crains personne. Car vous allez m’accorder sans discuter le fait que ces traits de génie pondus à grand coup de transpiration cérébrale valent bien un bouquin.
En fait à bien y regarder, c’est juste le support qui change…. Ah, et le fait aussi que je ne connaitrai jamais le frisson narcissique de l’auteur qui dédicace son œuvre a une lectrice troublée de rencontrer enfin l’homme qui l’enivre de ces mots suaves qu’elle chuchote au crépuscule, son visage rougissant d’extase difficilement contenue, délicatement éclairé par l’écran de sa tablette électronique distillant les phrases qui vont hanter ses rêves coupables d’éternelle jeune femme ….
Aaaaaaahhhhhh, j’arrête, je m’excite tout seul…
Non personne ne viendra avec le recueil de mes articles me demander de bien vouloir y apposer ma signature …La vie est cruelle parfois.
Pourtant, ne me dites pas que la fulgurance de mes articles n’est pas à la hauteur des œuvres littéraires des plus grands génies de la langue française!
Car je vous ferai remarquer aussi sec que les plus illustres auteurs ont eu eux aussi commis des banalités de la pire espèce…
Baudelaire lui-même après avoir écrit  quelque chose d’aussi beau que « Mais qu'importe l'éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l'infini de la jouissance !  »..
Et bien Baudelaire lui-même, après avoir écrit ça, lâchait une caisse et racontait à qui voulait l’entendre une blague de cul du plus mauvais gout !
Hugo aussi, oui, Victor Hugo  lui-même quand il n’était pas occupé à faire de lui le monument le plus célèbre de toute la littérature française ou a besogner sans retenu une femme de chambre, Hugo lui-même écrivait des platitudes…
Non la seule différence entre ces génies de la littérature française et moi c’est que je vous fais le témoin privilégié de mes éructations littéraires… vous êtes le témoin voyeur de mon intimité, et vous aimez ça.
Troublant n’est-ce pas ?
Non, c’est dit, écrire un bouquin, c’est fait !
Un sur trois.
Attaquons nous maintenant au vrai problème…
Celui qui fait que mes parents  ne sont pas encore tout à fait fiers de moi…  Ce qui fait que je n’arrive pas à soutenir fièrement leur regard, ce qui fait que persiste en moi ce gout d’inachevé, moi, ce semi homme qui n’a jamais pu faire… pousser quoi que ce soit.
Mais oui, bande de malotrus, c’est bien de cela qu’il s’agit, il me faut, avant mes 40 ans, planter un arbre…
Pour moi qui n’ai jamais eu le pouce vert, c’est une vraie gageure !
Non, j’exagère, une fois, j’ai fait pousser des haricots secs dans du coton hydrophile…
Une fois… quand j’avais 11 ans…
Mais bon… je vous ai déjà extrait avec difficulté  l’idée de faire passer ce blogue pour un bouquin, faudrait être sacrement balèze pour vous faire prendre mes haricots germés pour des baobabs…
C’est une réalité, je le confesse, tout ce que j’essaie de faire pousser crève … je pense que je suis capable de faire sécher un cactus ou de noyer un nénuphar… heureusement que ma subsistance ne dépend pas de la culture du cannabis parce que je serai déjà sur la paille… enfin façon de parler, je ne sais même pas comment produire du foin.
Et puis un arbre a quoi ca sert ? Non, je suis sérieux… Mise a part la promesse d’un possible Futur pour les nouvelles générations ingrates, un arbre, ca sert a quoi? En plus les animaux les plus débiles y font pipi dessus… les chiens a mémères, les écureuils, les moufettes, les mecs bourrés…. Blague a part, c’est quoi l’animal le plus intelligent sur cette Terre ? Le dauphin, admettons… A-t-on déjà vu un dauphin faire pipi contre un arbre ? Non, et bien, c’est bien la preuve, non ? Tous les animaux les plus débiles font pipi sur les arbres, et je ne laisserai pas une de mes œuvres se faire faire souiller par la miction d’un quelconque animal de la création fut elle, divine.
Mais bon… comme je suis un être compréhensif et accommodant (certains lecteurs doivent sourire en ce moment, spéciale dédicace à Baptiste), je veux bien essayer de me plier à la tradition colombienne que nous avons évoquée et je consens à replanter mon sapin de Noël après les fêtes… En plus il est en plastique, il ne souffrira pas des intempéries.
Allez, l’arbre, on biffe !
Qu’est ce  qui reste??? Ah oui, le têtard…
Bon ben ça, ça va demander un peu d’aide extérieure… ben oui je ne vais pas me reproduire par une espèce de processus de mitose (avec un « T » pas un « Y-C », le truc qu’on attrape a la piscine, d’ailleurs je ne vais jamais a la piscine ! ça pue le chlore, on est à moitié nu et on ressort les yeux rouges de lapin touchés par la Myxomatose).
Le bébé, on ne va pas se le cacher, c’est pas gagné…
Je ne rejette pas le défi, bien au contraire, c’est une des activités physiques les plus rigolotes que je connaisse (sauf qu’il faut se dessaper), mais c’est juste que le temps qui m’est imparti m’apparait très peu favorable à la réussite de l’entreprise.
En fait, je n’y connais pas grand-chose mais selon mes sources il faut bien 9 mois pour avoir un bébé….Et j’ai même entendu dire que si je mettais deux femmes enceintes de façon quasi simultanée (oui, « quasi » parce que sinon, j’vois pas), et bien je ne pourrais pas faire tomber le délai a 4,5 mois… c’est comme si c’était un genre de délai de livraison incompressible.
Incompressible, on s’entend, je peux essayer de jouer sur les quelques minutes que vont durer les ébats mais face aux 9 mois de grossesse (j’avais écrit « gestation »mais ça fait trop mammifère.., faut pas déconner on parle de mon enfant tout de même…), ça ne me semble pas décisif…
En plus, je n’arrive pas à me faire une idée claire au sujet des enfants… Comment être sur que le monde (la Nature, avec un grand « N ») veuille que je me reproduise? L’humanité est-elle prête a accueillir un deuxième moi?… Est-ce souhaitable pour l’équilibre du monde déjà sérieusement instable? Comment être sur de supporter de ne plus être le seul objet d’attention de la femme qui voudra bien de moi? Comment être sur que le têtard le fruit de notre amour… de notre relation,… ouais de notre coït, en fait,  sera meilleur que moi?…Je suis d’accord avec vous, la barre est haute tout de même… (Arrêtez de me flatter!)
C’est vrai je ne suis pas n’importe qui, ah ben oui, tel que c’est parti, a 40 ans j’aurais déjà écrit une œuvre et plante un urinoir a Youki.
Mais imaginez maintenant que je mette au monde (certes avec le concours d’une naïve jeune femme) un con… un épais, un insignifiant… et quand je dis insignifiant, c’est bien entendu dans le meilleur des cas, imaginez que le produit de mes ébats se révèle un nazillon de première, un débile si profond qu’il ne se reconnaitrait même pas dans le reste de l'humanité qui l’entoure… Ça peut arriver… Les tyrans les plus connus ont eux aussi des papas et des mamans…
Sans parler des messages très confus que m’envoient les amis qui dans un élan d’inconscience ou maladresse contraceptive, ont engendré des rejetons. Un jour, les parents sont super fiers de leur progéniture parce que ledit petit a réussi a dessiner sans dépasser, le jour d’après ils se renseignent si Nike, par hasard,  n’embaucherait pas des jeunes ouvriers spécialisés  pour coudre des pompes en cuir au Pakistan. Ça n’a pas l’air très clair tout ca…
En plus mes 40 ans moins 9 mois me laissent, grosso modo, 146 jours pour trouver une jeune femme a ce point désespérée pour accepter, sans connaître en détail les méandres fascinants de ma personnalité, de faire un enfant avec moi. C’est mort. En plus 9 mois ca nous emmène au mois d’avril… avril…  Avril c’est le mois le moins sexy qui existe au Quebec, certes c’est le printemps et les gars ont les hormones au taquet mais c’est aussi le moment ou les filles du Quebec sortent d’une hibernation pileuse de 6 mois !
Et je ne suis pas sûr de pouvoir passer la nuit avec un yeti…

vendredi 19 juillet 2013

Tu me fais craquer

Vous savez tous que la relation entre un patient et son médecin est quelque chose de très particulier. Mesdames, vous n’avez qu’à penser à un gynéco ou messieurs a un proctologue et vous saurez tout de suite de quoi je parle.

Or vous connaissez mon aversion pour toutes les activités qui m’oblige à apparaître quasiment nu devant quelqu’un. Inutile de vous dire que ma dernière visite chez un ostéopathe n’était pas gagné d’avance.

Mais, avant de continuer plus loin, je me dois de faire une parenthèse pour ma propre sécurité. Il est susceptible d’y avoir parmi les lectrices de ce blog une ostéopathe, charmante au demeurant qui pourrait s’étonner du choix de me tourner vers un autre ostéopathe qu’elle.
Et même si j’ai encore l’avantage technique en matière d’aïkido sur elle, je préfère tout de même m’expliquer pour préserver mon intégrité physique.

La raison pour laquelle je suis allé chez un ostéopathe homme plutôt que cette jeune femme est qu’il m’est très difficilement envisageable d’imaginer sa main sur mon genou (voire mes hanches) sans qu’une réaction, certes tout à fait naturelle, mais O combien gênante, ne risque de se produire. Alors pour continuer de pouvoir lui parler les yeux dans les yeux j’ai préféré un modèle nettement plus masculin.

Vous souriez mais ce n’est pas anodin. Surtout lorsque l’ostéo en question vous regarde le bas du dos et vous dit que vous avez le sacrum vrillé. Vous savez qu’a un moment ou à un autre ses mains vont s’approcher d’une zone de votre personne qui n’est offerte que très rarement (trop, diront certains) au contact de mains étrangères.
Mais ne précipitons pas les choses, la consultation s’ouvre inévitablement par une séance de questions- réponses très particulières.
Et il est toujours extrêmement difficile de savoir quoi répondre a un ostéo.
Je veux dire par là que lorsque le gars demande si vous avez déjà eu des accidents et que comme moi, vous êtes absolument étranger au moindre hôpital (« tout est bio, chez moi, ma p’tite dame,  touchez moi ça, rien que de la pièce d’origine…) et que donc vous répondez non, et là, le gars insiste en vous demandant si vous ne vous êtes jamais pris un gadin en ski… Ah ben ça oui, forcement… mais vous lui expliquez que vous vous êtes pris aussi des gamelles en vélo quand vous aviez 6 ans mais vu que ça remonte à 32 ans, vous pensiez que cela n’avait pas d’importance. Incompréhension mutuelle..

Mais le gars ne se démonte pas et poursuit avec des questions nettement plus bizarres que même personnes n’osent poser en speed dating: Et sexuellement ? ça va ?
Euh oui… (vu que vous avez été échaudé par le coup du ski vous vous demandez inévitablement, jusqu’où il tente d’aller fouiller). Pas de problème de système endocrinien? Devant votre face figée (comme si vous essayez de diviser 45683 par 12), il précise, pas de problème avec vos testicules?
...
Euh non ça va, mais là, vous vous surprenez à devenir un brin paranoïaque… ça va, ça va… d’un autre côté, vous n’avez pas beaucoup d’élément de comparaison…

L’interrogatoire terminé, vous vous déshabillez (sereinement car vous avez prévu le coup et vous avez soigneusement évité de mettre le boxer vieux de 15ans, subtilement aère grâce à l’effort combiné des mites et du temps qui passe…
Apres vous avoir fait arpenter la pièce, il vous annonce comme je l’ai dit au-dessus que votre sacrum est vrillé. Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous demander ce que vous avez bien pu faire pour vous vriller les miches, quoi qu’il en soit, il vous allonge sur la table et s’attaque à la zone en question… oui, il vous met littéralement la main au cul… c’est certes inconfortable mais vous ne pouvez que vous féliciter en vous retournant sur le dos de ne pas avoir choisi de consulter la jeune femme ostéo que vous connaissez… aucune réaction parasite de votre sanguinité ne vient remplir de confusion la relation entre vous et le manipulateur… vous vous détendez…
… jusqu'à ce qu’il vous attrape les oreilles et commence à jouer avec comme avec les rennes d’un cheval.

On vous avait bien prévenu qu’il lui arrivait de faire ça, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de penser que c’est un peu bizarre tout de même…  une main au cul à la limite, vu que vous aviez évoqué des problèmes de hanches mais de la a jouer avec vos cages a miel…
Vous faites une tête assez particulière car il se croit obligé de vous expliquer ce qu’il fait, s’ensuit un speech de quelques minutes sur les chaines musculaires et les liaisons oreilles-temporal… et bassin, que vous comprenez a moitie vue que ne l’oublions pas vous avez ses deux mains pognées sur vos attributs auditifs (je crois même avoir entendu la mer a un moment donné).

 Petite pause, il relâche les deux objets de sa perversité et vous demande si tout est ok, si vous avez des vertiges… Vous lui répondez que vous avez la sensation que le plafond se rapproche, que c’est troublant, il vous répond que c’est normal il est en train de remonter la table sur laquelle vous êtes allonge… silence gêné…
Vous vous jurez de ne plus répondre aussi vite à ses questions, histoire de ne pas passer pour un demeuré et c’est à ce moment-là qu’il choisit de vous faire réviser les positions 35 et 42 bis du Kâma-Sûtra, en enroulant votre bras autour de vous, en équilibre sur une fesse au bord du vide et en vous secouant dans de grands spasmes… Forcément, votre colonne craque un peu et comme après une séance de révision du Kâma-Sûtra, vous vous sentez mieux.. (Certains pourraient même avoir envie d’une cigarette).

Et vous ressortez de la, en peu courbaturé mais la démarche souple du grand félin indomptable que vous avez toujours été…

samedi 29 juin 2013

Intimacy Issue


On me dit aujourd’hui que j’ai un (en anglais) “Intimacy issue”… J’ai bien essayé de traduire mais si je vous dis que j’ai un problème avec mon intimité, vous allez me regarder bizarrement et je vais perdre toutes mes chances de draguer mes lectrices (ce qui est la principale motivation des auteurs de tout poil).
Euh, bonjour, au fait… content de vous revoir.
Je n’ai pas de problème avec mon intimité, pas plus que n’importe qui, j’veux dire… comme tout le monde je suis incapable de me promener en T-shirt et je ne supporte pas de me mettre en maillot de bain …. Comme tout le monde, quoi, pas de quoi en faire un plat.
Vous allez me dire que ça ne doit pas faciliter ma vie sexuelle et je vous répondrai que je porte assez bien en revanche la combinaison de cuir ou de latex (plus pratique car on peut la laver, c’est loin d’être un détail).
La, normalement, vous vous dites « hum, trop d’informations »… Et bien c’est exactement mon point d’aujourd’hui. Il y a des choses qui ne se partagent pas.
Et je suis systématiquement effaré quand une conversation anodine glisse tout à coup vers des détails scabreux.
Le dernier exemple parle de lui-même.
Ce matin à mon travail, je rejoins un groupe de collègues, deux en fait…un p’tit groupe, quoi… un groupinet… (avec la voix de Titi) c’est ça, ce matin j’ai vu passer un groupinet…
Le premier gars est en train de parler au deuxième de la fantastique coïncidence (tenez-vous bien) qu’il est en train de vivre. Il y a 13 ans presque jour pour jour, ce gars a eu une douleur a la mâchoire, sur la gauche. Il est allé chez le dentiste et on lui avait fait une dévitalisation. 7 jours après, la même dent mais de l’autre cote… même chose… ça fout la trouille, hein???  Oui, non, pour être honnête moi non plus.. Mais je me suis dit que ca ne devait pas être la chute de son histoire et que la suite pouvait être plus passionnante et je me suis accroché.
Le gars continue.
Il y a quelques jours de cela, une douleur réapparait au même endroit que la première fois…
Treize ans après, troublant n'est ce pas?
Et tenez-vous bien, une semaine plus tard c’est la copine d’en face qui se fait sentir dans la mâchoire de mon pote « Joe-les-chicots »…. Non mais, j’vous jure !!! Et les mayas n’avaient même pas prévus ça !!!!!!! Un truc de dingue…

J’allais tomber en catalepsie totale devant l‘insignifiance de cette conversation quand l’autre lâche un « c’est comme moi avec ma vasectomie ».

Hein?!
Quoi?!?!?!
Non je ne rêvais pas, le deuxième gars venait de lâcher le mot « vasectomie » dans une conversation entre collègues…
Avant même d’essayer de transposer l’histoire de quenotte de Joe-les-chicots dans le caleçon de l’autre gars, j’aimerais juste qu’on me dise un truc : N’y’a-t-il que moi que ça choque !?!?!?!?!
Je veux même pas savoir si son testicule droit s’est réveillé huit ans après qu’on lui a coupé les vivres !!!
Je ne veux pas savoir non plus si il s’est réveillé pile poil (haha) une semaine après le testicule gauche !!!
Non, on ne parle pas d’une dévitalisation  de ses testicules le matin au travail !!!!!!
Les yeux ébouriffés, je passe le meeting complètement effaré parce que je viens d’entendre, cherchant à savoir ou ce gars a-t-il vu les signes qui pouvait l'encourager a nous faire ce genre de confidence et je remonte partager mon ahurissement à ma collègue et amie qui a ma plus grande consternation me dit que j’ai un « Intimacy issue » et que je dois travailler sur moi.
L’autre me parle de son embargo testiculaire et c’est moi qui aie un problème d’intimité…
Comprends pas…
Un problème d’intimité ? Moi ? Auteur de ce blog?? Allons…

jeudi 30 août 2012

Vous avez un mess@ge

Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un provocateur.
J'ai certes l'esprit de contradiction (d'ailleurs le simple fait que vous soyez d'accord avec moi sur ce point, ça m'énerve!), mais l’esprit de provocation... non.
Par exemple, je n'ai pas eu de période punk (nous les gars, on a tellement peur que nos cheveux ne repoussent pas, qu'on évite de les raser, même pour se faire une crête), de période hard rock (en collant moulant l'entre-jambe et en écoutant du Kiss a fond, sorte de groupe de 4 folles bicolores se faisant passer pour des rebelles en chantant "I was made for loving you"... ce que même la plus simplette des chanteuses pour ados pré-pubères n'a jamais osé) , de période grunge (j'aime trop ma douche pour ca), de piercing (j'aime pas les piqures alors se faire percer un téton, et ça, dans le meilleur des cas... euh non)
Non, la provoc' « pour la provoc' », ce n’est pas pour moi...
Alors vous pouvez imaginer ma confusion quand un de mes amis m'a avoué ne plus lire mon blog suite à une anecdote que j'avais racontée et dans laquelle il s'était reconnu.
Mes délires scribouillards à la source même du désintérêt d’un lecteur, c’était impensable…
Alors je me suis mis à chercher, tout penaud, comment je pourrais réparer l’affront bien involontaire que j’avais pu causer à cet ami.
On ne va pas se le cacher, ça devait prendre du lourd… du bon gros dossier, de la bonne vieille casserole que j'allais devoir vous lâcher en pâture…
Or vu que le gars en question m'avait exhorté à l'époque à m'initier aux sites de rencontres sur Internet (c’était d’ailleurs là, la source de la bouderie), je me suis dit qu’il était temps a moi aussi de vous faire cette confidence et vous avouer ici, publiquement, que j'ai fait mes premiers pas sur un réseau de ce genre.
Donc, oui, j'ai sauté le pas il y a déjà quelques temps et je vous l'avoue en public aujourd’hui : j'ai un profil sur un site internet de rencontre (j'espère que le lecteur en question reconnait en ce moment l'effort que je fais!).
Et parlons-en d'ailleurs du profil... moi qui pensais que créer un profil Facebook était vachement impliquant humainement (intimement, pourrais-je dire) je n'ose pas vous raconter ce à quoi j'ai dû faire face en remplissant ma description.
Le site veut tout savoir, ma photo, mon poids, mon âge, mon niveau d'étude, mes passions, si je veux des enfants, si je fume... même mes préférences sexuelles.
Alors, a cela j'ai bien essayé de répondre que je préfèrerais être là le jour où ça se passerait, mais non, outre l’indiscrétion des questions, il faut que les réponses rentrent dans les cases...
Et puis c'est pas fini, après m'être totalement livré a ce questionnaire, il a fallu que je décrive point par point celle qui serait la femme que je recherche ! Pas simple ca non plus... croyez-moi si vous voulez, pas facile de trouver une femme répondant aux critères, « sexy », « orpheline » et « muette » (la garantie d'avoir une vie de couple saine).
Et là j'ai repensé au critère du +/- de mes deux amies Mascot Psycho et Squirel Killer.
J’m’explique.
Le critère du +/- revient à fixer l'écart mini et maxi entre ton âge a toi et celui de la fille avec laquelle tu veux sortir... autant dire que mis à part des gars bizarres avec un Œdipe pas très bien digéré, nos chiffres "-" à nous, les gars, est plus élevé que notre chiffre "+".
Et plus ton âge à toi augmente, plus les chances que tu as de tomber sur une cougar augmentent aussi c’est mathématique... tout comme tes chances de passer pour un sugar daddy si ton chiffre "-" augmente au-delà du raisonnable (attention, si ce chiffre dépasse une certaine limite, tu passes pour un pervers, voire un prédateur).
Même la religion est demandée...  La religion!!!
On s'entend que si tu cherches une catho super pratiquante, y'a plus de chance que tu la trouves aux JMJ que sous le pseudo "titecoquine69" d'un site de rencontre, non?
On s'entend aussi que si tu cherches une femme musulmane super pratiquante... pour la photo... ca va pas être simple… à un moment donné, la burka, ça peut gêner (mais par contre, c'est super  pratique l'été contre les moustiques).
On te demande aussi quel est ton but sur le réseau...
J'vous jure... On te demande clairement si tu es la pour baiser (pardon maman !), pour discuter ou pour lier une amitié...
Alors, je ne sors pas beaucoup, c’est vrai, mais j'ai rarement vu dans un bar le soir, un mec qui aborde une fille en lui disant "mon plan à moi ce soir, c'est de me vider les gousses, est-ce que ça te branche ?"
Et d'un autre coté, personne ne me convaincra que le gars qui s'inscrit sur un site de rencontre et qui ne recherche qu'à lier une amitié avec une fille, que ce gars-là n'est pas un fieffé escroc...
En plus on va pas se le cacher, on n’est pas fait pareil les hommes et les femmes.... les filles vous projetez toujours quelques choses en plus chez les gars que vous appréciez... votre côté "oh, ouais, Brad Pitt, il est super sensible, je suis sûr que c'est le genre de gars fort et robuste mais qui n'a pas peur de pleurer"... nous, les gars... c’est pas pareil…on dit rarement "ouais, cette Scarlett Johanson, j'suis sûr qu'elle a de belles valeurs !"
Il faut être accrocheur aussi, sur le site c’est toi la marchandise... ben oui, si les photos que vous mettez de vous ne sont pas retouchées informatiquement, vous avez tout intérêt à dire que vous avez le sens de l'humour.
"Femme qui rit est à moitié dans son lit"... autre expression que je n'ai jamais compris... enfin, si mais j'ai jamais su choisir sur la moitie que je voulais... pas facile pour un gars qui se sent aussi attiré par les seins que par les fesses (re-pardon maman)…

vendredi 27 avril 2012

Le Temps de l'innocence


Le temps file...


Oui je sais, on a vu mieux comme début d'article, mais bon, je me suis dit qu'après avoir délaissé le blog depuis pfffioouuuu longtemps en fait, ce début en valait bien un autre...

Cela n'empêche que le temps passe à une vitesse fulgurante... certain seront même tentés d’employer la métaphore archi-connue de « la vitesse d'un cheval au galop »...
« La vitesse d’un cheval au galop »…
Un cheval ?!?!?!
J’aimerais ouvrir une parenthèse.
Je dois vous avouer que j'ai jamais vraiment bien compris l'image de "la vitesse d'un cheval au galop".
Parce que ben d'abord, des canassons, j'ai en pas croisé super souvent dans ma vie. Ma famille a passe plusieurs générations a mettre une distance plus que raisonnable avec la moindre bestiole de ce genre alors c'est pas le moment de faire un quelconque retour au source sous prétexte de céder a l'Appel de la Nature ! La Nature, c'est loin et ca pue ! Ok ?
Ensuite, je ne suis pas certains que cette image-là aide à comprendre la célérité d'une chose (oui, j'aurais pu dire "la vitesse", mais "la célérité", ca pète, non ?)
Dans un délire anthropomorphique, genre « animal totem », tout ca... on ne va pas se le cacher, je tiens davantage plus du percheron que de l'étalon (arabe, certes, mais régularisé).
Et je reste persuadé qu'un cheval de trait qui court va moins vite qu'un cheval de course qui tire...
Et là, je prends a partie les quelques lecteurs du blog qui m'ont vu disputer des courses de karting en Allemagne et a Toulouse (j'étais le seul dont les photos étaient nettes... même en mouvement... une vraie humiliation... c'était a l'époque où Photoshop n'existait pas...depuis, non seulement je suis un fou du volant sur les photos mais j'ai aussi un corps d'athlète, un 6pack et un regard ténébreux, genre le jumeau de Ryan Gosling mais en mieux).

Tout ca pour dire quoi?
Que le temps passe vite en fait.
C'est le constat (dont la clairvoyance le dispute a l'originalité, il faut bien le dire) que j'ai eu dernièrement alors que j'étais plongé en plein introspection (ca aussi, ça classe, non ? Je sais... non, en fait j’étais aux toilettes en train de lire le dernier catalogue IKEA... petite pensée a Jules qui me comprend tout a fait a cet instant précis).
Ces derniers temps, j'étais tellement concentré sur le renouvellement de mon visa temporaire de travail (et donc sur mes trois ans a Montréal… comme le temps file... les plus lents d'entre nous auront peut être remarqué a ce stade que cette idée n’est pas étrangère au thème principal de l'article), que je n'ai pas prêté attention au fait que je venais de passer mes 10 ans carrière en Management de Projet.
Bon on passera sur l'exagération qui me fait nommer une "carrière », ces 10 petites années d'expérience... mais ca ne change rien, ca fait 10 ans que j'ai débuté mon taf actuel de manager de projet en Allemagne (pourquoi l'Allemagne? Sans aucun doute, a cause du velouté enivrant de cette langue pour laquelle "douceur" se dit "Susslichkeit", et « papillon », « Schmetterling » un vrai poème, comment ne pas craquer ?).

Le temps file, c'est une réalité !
Moi même qui vous écris en ce moment, je ne me sens plus très jeune (et je vais commencer a me méfier de la canicule).
Par exemple, je viens de renouer avec une femme qui m'a connu il y a presque 30ans.
Vous imaginez??? 30 ans !!!
Il y a des lectrices de ce blog qui n'étaient même pas nées il y a trente ans (spéciale dédicace a Mascott Psycho et Squirel Killer) !!
30 ans...
Bon, je vous avoue que lorsque j'ai reçu sa demande Facebook, ma première réaction a été de penser que cette femme-la était une collectionneuse d'ami FB.
Vous en connaissez tous j'imagine, de ces personnes qui vous envoie une demande d'ami des que vous avez de près ou de loin croisé leurs existence...
Il suffit que vous leur adressiez la parole pour que vous deveniez leur BFF (Best Friend Forever) !!!
Attention, je ne porte aucun jugement sur ces personnes la, au contraire, si une jeune femme veut accrocher mon blaze au panthéon de ses amants d'un soir, je suis prêt a payer de ma personne!
Mais, non, cette femme la, n'est pas de cette espèce...
Deuxièmes hypothèse qui m'a traversé l'esprit, cette femme est une sociopathe qui recherche des personnes qu'elle a connu pour les assassiner sauvagement.... voire une schizophrène en pleine crise mystique en train de regrouper des "candidats" pour un suicide collectif....
Apres avoir vérifié sur Google que ses 22 autres amis n'étaient pas morts dans d'atroces souffrances (souffrances qui feraient passer les samedi soir d'une boite SM pour du Barbara Cartland), j'ai accepte son invitation.
Je n'expliquerai pas ce qui fait que cette femme se souviens de moi après 30 ans, moi-même j'ai du mal à comprendre (mon charme énigmatique, j'imagine... mon magnétisme animal, ca me semble évident).
Mais j'avoue que 30 ans, ca donne un p'tit coup de vieux derrière les oreilles.
30 ans!!!

Alors, bien entendu la comparaison de nos deux vies fait très mal. Elle, en couple avec plein enfants, moi, loin d'être en couple et, a priori, pas de têtard en vue (et tant mieux pour eux, quand on voit l'état de mes plantes vertes, je comprends qu'on hésite à m'envisager comme père)... Elle, instit' dans la ville où je l'ai connue, moi qui ait déjà déménagé 8 fois depuis... Bref, une femme a ne pas présenter a ma maman sous peine de me taper un couplet du genre "tu vois?!?! A ton âge, on peut être casé et avoir une famille !!!"

Allez, sur ce, j'vais faire comme le temps, je file (si si , c'est ma chute !.. Quoi ? Elle est pourrie? Ben oui. Et alors???)

lundi 13 février 2012

2012 (trop facile le titre !)


Dans cette année de "On va tous mourir !!!!!!!!!", il était peut-être temps de parler de vœux et de bonnes résolutions.
 C'est vraiment pas dans mon habitude mais, dans la mesure où nous vivons tous collectivement peut-être (notez la prudence), la dernière année de notre époque, je me pose volontiers la question "qui suis-je pour ne pas me soumettre a cette (polie, certes, mais plate) coutume?"
D'autant plus que vous autres, lecteurs de ce blog m'avez aimablement mais très clairement signifié quelques bonnes résolutions à prendre.

Passons rapidement sur celle que m'a soufflée ma maman et qui me met quasiment en demeure de trouver une femme.
Le plus drôle étant que cette conversation (qui a duré en tout et pour tout 15 secondes, montre en main, grâce a mon regard numéro 48 de "Fais pas ch...." voir photo Facebook), cette conversation disais-je, a eu lieu alors que je préparais les pâtisseries de Noel. Et qu'a ce moment là, ma maman n'a rien trouvé de mieux que de m'inviter à trouver une jeune et charmante... pâtissière.
Merci maman, très à-propos... Je n'ose imaginer ce qu'elle m'aurait dit si on avait eu cette conversation en train de farcir le chapon !

Maintenant que nous avons tous des images salaces en tête, je peux continuer.
Bref, disais-je, vous avez été très nombreux a me souffler plus ou moins subtilement une bonne résolution à prendre pour 2012.
Enfin… "nombreux"...
3, en fait.
Ces (trois) personnes donc m'ont exhorté a ce que je prenne un peu plus soin du blog en 2012 que je ne l'ai fait en 2011.
Enfin… "exhorter"...
Bon, j'vais pas vous mentir ils n'ont pas dit "exhorter" non plus, hein ...
Faut pas se cacher, on a le public qu'on mérite et j'ai bien peur que ma littérature ne séduise définitivement davantage les amateurs de Oui-oui que les lecteurs d'Umberto Eco.
Même moi, la dernière fois que j'ai utilisé le mot "exhorter" je me suis retourné pour voir si c'etait pas quelqu'un d'autre qui l’avait prononcé, c'est vous dire...

Donc parmi vos inquiétudes a mon égard, le blog a eu une place de choix.
Il faudrait être d'une parfaite mauvaise foi pour oser nier le fait que j'ai moins écrit l'année dernière que l'année d'avant.
Or ceux qui me connaissent bien savent que la mauvaise foi est probablement ce qui me caractérise quasiment le mieux.

Hum...

Au lieu de vous ennuyer avec les raisons pour lesquelles j'écris de moins en moins, penchons nous plutôt sur votre dépendance informatique...
C’est moche , mais regardons la réalité en face, vous êtes dépendants...
Comment expliquer sinon que la seule recommandation a mon endroit (euh, non, pas là…), fusse (wahouuuuu "fusse" ?? je m'épate moi-même, et en même temps j'ai un peu honte car je crois que la concordance des temps n'y est pas) de me demander de me remettre à écrire ???
La vérité, c’est que vous êtes accrocs.
Et là, croyez-moi, j'aimerais pouvoir me rapprocher de vous, vous proposer une étreinte ou plus probablement une accolade (faut pas déconner, non plus), vous mettriez votre tête, là, sur mon épaule et en dépit de la gêne qui s'emparerait de moi a ce moment là, je me laisserai maladroitement vous appeler (certes collectivement, nous sommes dans la métaphore), "mes petits lapins".

Je sais que ce rapprochement soudain vous est tout aussi gênant pour vous que pour moi (mais je dirais quand même plus pour moi)
Mais, après moultes observations que j’ai pu faire autour de moi, il semble ce soit la façon la plus courante qu'ont mes congénères de rassurer/consoler/étouffer (rayez la mention inutiles) les éléments les plus sensibles de notre espèce (au mépris le plus total de la moindre mesure sanitaire, d’ailleurs).
Car la réalité nous frappe en pleine face, mes lapinous (y'a que moi que ca met mal a l'aise ?), en me demandant de raconter sur le Net le fantastique feu d'artifice qu'est mon existence, vous vous rapprochez immanquablement de la dépression.

Une étude américaine récente (il faut toujours une étude américaine récentes dans les histoires) montre que les blogs et autres Facebook sont en train d'engendrer des générations de dépressifs.
Le lecteur moyen qui est, je dois le dire, malheureusement votre cas, (je ne vous cache pas que j'aimerais avoir des lecteurs exceptionnels mais il faudrait que je sois moi-même un bloggeur exceptionnel, c'est un cercle vicieux…), le moindre pequenaud qui sait lire, disais-je, éprouve une espèce de tristesse devant la vie mise en scène des personnes dont il suit les aventures sur le Net : plus il lit des choses extraordinaires qui arrivent a son entourage plus il réalise que son existence misérable et anonyme est pourrie.

Et la, je ne vous cache pas qu’en ce moment, votre sante mentale me préoccupe...

Bonne Année !