dimanche 1 mars 2009

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Lundi 16 février 2009 sera désormais le premier jour de mon séjour à Montréal.
Apres 9h d’avion (Toulouse-Gatwick-Heathrow-Montréal), me voici, l’œil hagard débarquant devant mon premier indigène québécois.
Je lui tends mon passeport et ma fiche expliquant en quelques croix que je ne suis pas un terroriste armé jusqu’aux dents (petit mensonge diront mes camarades aïkidokas qui savent que j’ai une arme dans chaque doigt y compris ceux des papattes arrières), que je ne pense pas visiter de ferme ( ?!?) et que je suis là pour travailler.
Avec bonhomie, l’agent me fait signe de me diriger vers les services d’immigration pour récupérer mon permis de travail.
Là un deuxième agent en échange des lettres administratives que Bombardier m’avait envoyé, me remet mon permis de travail qui me permettra de rester 3 ans (dans un premier temps).
Je m’acquitte des 150 dollars requis par les services d’immigration et je rate au passage la blague de l’agent qui me demande si mes ancêtres sont marins, rapport à mon nom (les premiers vous expliquez à ceux du fond qui n’auraient pas compris, ok?!).
Sourire poli.
Je ne rêve a ce moment la que d’une douche et d’un lit moelleux…
Je récupère mes deux valises (je ne saurais jamais par quel miracle, elles n’auront jamais été pesées a plus de 4kg d’excédent) et je me dirige vers le bureau de change où je me débarrasse de mes derniers euros. Montréal me voilà !
Mes employeurs m’ont réservé une voiture de location. Je me dirige vers le comptoir où une jeune femme, vraisemblablement a la fin de sa journée, ne peut s’empêcher de me parler en chantant. Ce n’est pas du Jacques Demy mais tout ce qu’elle dit est porté par une petite musique semblable a celle qu’on les journalistes télé. J’avoue avoir la tentation de répondre sur le même ton mais les 9h d’avion ont surement affecté mon incroyable talent de chanteur. Je renonce et je prends la voiture.
Et là stress. Qu’est ce que c’est que ca ?! Une boite automatique ! Jamais conduit des trucs comme ca moi... après les explications minimales de l’employée de Avis (qui hallucinait de devoir expliquer cela), me voila parti. Au premier ralentissement, je débraye… ce qui se traduit en langage mécanique d’une boite automatique à « je pile », gros crissement de pneus, les voyageurs se retournent, je souris niaisement.
S’ensuit une négociation aussi tendue qu’inattendue avec le GPS qui se croit malin de compter en Miles (alors que le système métrique fait autorité au Québec)…
« Tournez dans 0.2 miles ». Hein ?! 0.2 Miles ??!!! Ca fait quoi 0.2 miles ?!!! Ah ben trop tard, c’est là qu’il fallait tourner…. Et mmmmm.
Je passe sur les rues à sens unique que j’ai pris à contre-sens (Ah tiens, le québécois klaxonne comme un français !), et me voila à ma résidence qui m’accueillera jusqu'à mi mai. Plein centre ville, rue de la Montagne entre Sherbrooke et Sainte Catherine.
L’appart’ est grand et confortable, un lit douillet m’appelle, je cède…