jeudi 25 novembre 2010

Breve rencontre

"Salut!
- Euh salut... on s'connait?
- Je suis ta conscience
- Ma quoi ?"
- Ah bah, ca oui, j'comprends que ca doit faire un choc, apprendre qu'on a une conscience ca doit secouer
- Bon, ben déjà, j'suis pas fan du tutoiement direct, ca part mal et puis c'est à dire que c'est la première fois que je vous vois, d'habitude, et si vous êtes vraiment ma conscience, vous êtes plutôt une petite voix dans ma tête, voyez, un truc un peu diffus... La, ca vire un peu a l'hallucination, voire au copain imaginaire, vous comprendrez que ca fout un peu les miquettes. Un copain imaginaire a 35 piges, y'en a qui irait consulter un psy pour moins que ca...
- Tu sais pourquoi je viens te voir ?
- Ben euh à vrai dire, non, j'vois pas bien. Si vous êtes ma conscience, j'imagine que vous venez me faire des reproches...
- Tu peux me tutoyer, tu sais
- Ben à vrai dire, j'suis déjà pas sur que vous existez alors aller jusqu'a vous tutoyer, voyez...
- Ca changerait quelque chose à mon existence si tu me tutoyais?
- J'imagine que non...
- Ben alors.
- Ouais... donc? La raison?
- Comment ca va ? Bien? Il n'y a rien qui a changé dernièrement chez toi?
- Comment ca "comment ca va" ? J'imagine que vous n'êtes pas apparu soudainement pour me demander ca?
- Ca va on peut parler... pour une fois que tu m'écoutes...
- Ah bah, vous boudez maintenant ? En fait vous êtes autant ma conscience que mon coté féminin, c'est ca ?!?
- Du sarcasme ? Je suis ta conscience, je peux te pourrir ta vie ! Ne l'oublie pas!
- Du chantage venu de ma propre conscience... super ! Qu'est ce qui a changé? J'sais pas moi...
- Je suis pas un lapin de 6 semaines, y'a bien quelqu'un qui squatte chez toi depuis quelques jours !!
- Ma colloc' ? Oui, mais en fait, je pensais que vous étiez plutôt d'accord...
- Tes motivations sont louables j'avoue, en tant que conscience, j'ai rien à dire...
- Mais ??
- ... mais...
- Je rencontre une jeune femme qui galère à trouver une colloc', je propose une pièce dont je ne me sers pas... je ne vois pas de quoi rougir, au contraire, si vous êtes ma conscience, vous devriez être ravie
- Je m'interroge sur tes motivations profondes
- Que voulez vous dire?
- Ben enfin... tu sais...
- Non la, j'vois pas, non...
- Fais pas l'innocent...
- Vous êtes ma conscience et vous me demandez si j'envisage un rapprochement avec ma nouvelle colloc, j'ai bien compris?
- Tout juste
- J'avoue que si il y a rapprochement, je ne dirai pas non, je ne veux pas passer pour un mauvais hôte... je suis toujours prêt, c'est mon cote scout, voyez...
- Ne serait-ce pas de l'abus? De profiter que cette fille soit seule et désespérée pour abuser de la situation ?
- Ah ouais, vous êtes vraiment ma conscience en fait !!!! J'sais pas trop quoi dire... faudrait que vous en parliez avec ma libido
- Ah ben ouais mais celle-là ca fait longtemps que je ne l'ai pas vue...d'ailleurs, ca devient inquiétant, faudrait faire des recherches
- Ouais, moi non plus... Ca répond à votre question ?"

samedi 20 novembre 2010

New York, New York ! (la suite)

Je dois vous avouer quelque chose…
Il y a quelques semaines, j’ai déçu une fille.
Je n’ai pas été à la hauteur de ses attentes.
Un désastre…
Apparemment cela arrive à tous les mecs…
Depuis mes certitudes s’écroulent.
Ma plume flanche.
Oui il y a quelques semaines, une lectrice du blog s’est plainte…

Je vous ai donné du « bogosse » en We a NY et elle s’attendait a du Chabal, du viril et de la sueur…
« Du sexe, de la chique et du mollard » m’a-t-elle écrit.
« De la barbe, du poil et du biscotto » ajouta-t-elle pour me crucifier.

De la barbe, du poil et du biscotto, j’veux pas railler mon compagnon d’aventure nouillorquaise mais je dirais simplement « qu’a l’impossible nul n’est tenu ».
Entendons nous bien, je n’attaque pas mon acolyte mais disons que des le départ, un golfeur et un mec en jupe, ca fait pas trop Belmondo et Ventura…

Alors oui, je l’avoue nous avons été sages et bien élevés au milieu de cette jungle nouillorquaise. Nous avons pris une douche tous les jours et nous n’avons pas mis nos doigts dans nos nez (même si c’étaient nos propres doigts dan nos nez a nous).
Nous nous sommes même laver les dents tous les jours !!!
On croit rêver, n’est ce pas ?!?!?!

Mesdemoiselles, les males ne sont plus ce qu’ils étaient…
Les filles non plus d’ailleurs si j’en crois un WE de filles récents dont on m’a donné quelques échos éthyliques (8 dépôts de gerbe sur 10, je ne sais pas si je dois vous féliciter, vous serrer la main comme de vieux potes ou prier pour le salut des âmes des princesses de chez Disney)

Mais pour en revenir a ce WE là, dois je préciser que c’était un WE a NY, pas la descente de l’Amazone en bouée-canard !!! Là, j’comprends qu’on puisse émouvoir les filles (vous souriez mais c’est parce que vous ne m’avez pas vu avec ma bouée-canard).
Mis a part glisser sur un vomi de clodo, c’est pas évident de connaitre l’aventure en plein Time Square…

lundi 1 novembre 2010

New York, New York ! (la suite)

Un WE de gars.
Voila ce que c’était ce WE a New York, un WE de gars.
Les filles ont leurs pyjamas party, et nous les mecs, on a nos WE de gars !
Et c’est d’autant plus compliqué à raconter, en fait.
Car normalement si je suis le « code » a la lettre, je ne devrais pas raconter ce qui c’est passé a New York ce WE là.
Et c’est d’ailleurs ce qui a valu ce silence entre cet article et le précédent.
Mais des menaces sérieuses sur mes relations sociales m’ont poussé à trahir ce code… et je n’en suis pas fier.

Alors, bon, voilà, le WE a New York.

Jules, installe-toi confortablement, c’est assez long.
Oui, j’ouvre là une parenthèse, Jules est un lecteur du blog qui lit mes articles sur son Iphone pendant qu’il est aux… enfin en train de faire…, vous aurez compris, ouais, en tant qu’auteur du blog, ca rend modeste.
Donc Jules prépare toi à avoir tes petites fesses un peu ridées parce que cet article est un peu long (je sais que tu attendais ce genre de dédicace !)

Revenons à Nouillorque.
Vous me connaissez maintenant, forcement, je ne vais pas vous parler de ce que vous pourrez trouver dans les guides touristiques, la vocation de ce blog est d’éviter a tout prix de vous donner le moindre conseil pertinent que ce soit à Montréal ou à New York. Pourquoi déroger a cette règle d’or ?

Bien sur je pourrais vous parler des buildings, de la statue de la Liberté (qui est française et pas allemande, la preuve, elle se rase sous les bras), de Greenwich Village et de son petit café où nous avons déjeuné sous le soleil en matant la nuque d’une très jolie jeune femme vêtue de ce qui s’apparentait a une sorte de robe romaine rouge découvrant délicatement la grâce de son cou et la finesse de ses épaules…. Aaaaaarrrrrggggghhhh j’arrête, je m’excite tout seul… (Jules t’es toujours avec nous ?).
Je ne vais pas vous parler non plus de Central Park, de l’Empire State Building, de Harlem et de son mythique Apollo Theatre et de son boulevard Malcom X, ni même de Little Italy et de ses cannolis (dédicace pour les fans des Sopranos).

Non, laissez-moi vous résumer notre WE de gars à NY : Junk-food, exhibitionnisme nocturne sur Time Square et danseuses a la grâce de gazelle.

Quel programme ! N’est-ce pas ?

Mais d’abord, que serait un WE de gars sans bolide rugissant qui roule à toute allure???
Et bien, c’est notre chauffeur de taxi qui a tenu à nous mettre tout de suite dans l'ambiance.
A peine descendues de l'avion, que nos fesses (et nous avec) s'incrustent dans le cuir de la banquette d'un taxi qui démarre au quart de tour vers le centre ville.
A l'heure ou j'écris ces lignes, je suis sur que les empreintes de mes fesses et de mes ongles sont encore incrustées dans le cuir de ce taxi et qu’il les fait même visiter le dimanche !!
Un vrai barjot !!!

Petite entorse a la règle de ce blog, un conseil tout de même pour visiter NY : ne traversez jamais quand ce n'est pas a votre tour, sinon, vous allez vous retrouver illico en route vers les urgences après avoir mangé un taxi a toute vitesse et de plein fouet.
Car en fait, je pensais (naïvement) qu’à l’approche du centre ville, le disciple black d’Ayrton Senna allait se calmer, au moins pour ne pas risquer de pulvériser un piéton innocent… je me gourais…

Apres avoir ressenti très intensément le besoin de redevenir croyant-pratiquant au moins trois fois dans ce taxi, nous arrivons a destination.

«Bonjour »
« Euh, bonjour… vous parlez français ??? »
« Well, euh, no, sorry…»
Echange de regard perplexe avec mon acolyte…
Petite voix au fond de moi : « Euh, si vous ne parlez pas un broc de français, pourquoi vous vous évertuez à nous saluer en français ?!??!?!?»

Après avoir brièvement pris possession de notre chambre d’hôtel, en bon mecs carnivores, nous nous mettons en chasse de ce qui sera notre repas du soir.

Et là, pas question d'essayer de s'impressionner avec des petits plats exquis... des petites bouchées qu'on déguste du bout des doigts, des verrines de petits pois, des crèmes brulées au foie gras ou des capuccino de homard, non ! Entre potes, c'est du sérieux !!! On a faim !!!
Et c’est là que nous croisons ce qui surement sera le clou de l'épisode « bouffe » à NY : le repas chez Bubba Gump.
Ca vous dit quelque chose ? Je resitue « La vie est comme une boite de chocolat », « Cours, Forest, cours », ca y’est, vous l’avez ?
Oui, vous ne rêvez pas, les américains ont pris un personnage secondaire du film pour en faire le thème central d'un resto. A deux pas de Time square, ils ont même construit une sorte d'immense cabane de pêcheur de crevettes.

Tout a l'intérieur a un rapport direct avec le film « Forrest Gump » : le menu sur des raquettes de ping-pong, les plaques d'immatriculation avec « Run, waiter, run » pour signifier au serveurs que la table ne manque de rien et les crevettes bien sur..., on a même droit a un petit quizz par le serveur, quizz remporté haut la main par le cinéphile qui m'accompagnait (notez que je prends un plaisir pervers a ne pas citer son nom…).
D’ailleurs, à ce propos, la loi oblige les restos new-yorkais à préciser l'apport calorique de chaque plat. Les yeux ont faillis nous tomber du crane quand on a vu un plat a 2000 calories (c'est-à-dire a la ration qu'un homme doit manger en un jour… dans un seul plat ! Je ne sais pas si je dois être impressionné ou dégouté).
Un resto a l'effigie d'un héros de film... je n'ose pas penser a ce qui serait arrivé si jamais ils avaient choisi « l'Exorciste »... le décor aurait été une chambre d'adolescente avec de la purée de pois cassés verdâtre que, Ô grande classe, le client pourrait gerber en faisant tourner sa tête a 270 degrés et en insultant la maman du serveur... Conceptuel !

Autre grand lieu de la junk-food: le M&M's Store.
3 étages consacrés exclusivement aux deux personnages de M&Ms, le jaune à la cacahuète, le plus grand et il faut le dire le plus niais des deux, regard morne et démarche placide... et son pote, le petit hargneux tout rouge...
Un monde entier a l’effigie des deux pastilles jaune et rouge : les serviettes M&Ms, les mugs M&Ms, la vaisselle M&Ms, le peignoir M&Ms, même les sous-vêtements M&Ms…
Et la me vient l’ancien slogan de M&Ms (les Treets pour les plus de 35 ans) qui commençait par « Ca fond dans la bouche mais pas dans la main ». J’en rougis encore.

Encore rouge de confusion, nous ressortons du M&Ms store quand nous tombons sur…
Le naked cowboy !!!
Si, comme moi, vous ne connaissiez pas ce personnage, sachez que le naked cowboys est un brave gars, sympa au demeurant, qui arpente le centre ville de Manhattan avec une guitare, un slip en coton blanc et des santiags.
Ah bah oui ! Quand je vous parlais d’exhibitionnisme nocturne sur Time Square vous pouviez vous douter que ce n’était pas mon p’tit corps que j’allais exhiber en plein New York… même si celui-ci est l’objet d’un culte ardent chez les femmes d’une tribu des hauts plateaux de l’Himalaya (les pauvres femmes ! Tiraillées entre des petits chinois rabougris et les yacks poilus au museau fumant !!!), mais cela est une autre histoire…
Bref, je n’allais pas risquer de passer le WE au poste de police entouré de 2 Hell’s Angels et d’un sadique de Central Park pour avoir, ne serait-ce que, déboutonné mon jean en public…

Petite pause pour Jules qui commence franchement à avoir ses petites fesses gercées… (T’aurais jamais du m’avouer ca !!!)… Si quelqu’un a de la crème pour l’érythème fessier du nourrisson, qu’il la fasse partir à Hambourg en express… merci pour lui !

Bref nous avons vu déjà 2 des 3 moments particuliers du WE de gars…
Et nous voila arrivés au troisième grand moment: les danseuses.

Je récapitule, nous sommes deux mecs à l’apogée de notre production d’hormones et nous sommes seuls… a New York… la décision était facile a prendre, le samedi soir nous irons voir des danseuses !!!
Et nous en avons vus !!!
Des vraies gazelles a la patte gracile (bah, les deux en fait), des lionnes félines souples et indomptables… et même les deux fesses rouges d’un vieux babouin…
Rrrrrrrrrr

Oui bon, je vous dois la vérité…

Nous avons effectivement vu des danseuses, des gazelles, des lionnes et une femme grimée en vieux macaque… mais aucun strip-tease, aucune lap-dance, hélas… vu que c’était à la représentation du Roi Lion !
Un endroit ou il n’est pas convenable de montrer les stigmates d’une ardente passion, je vous le dis !
Non, pas d’érection chez Mickey !!!! (note a l’attention de ma maman, ce n’est pas moi qui ai écrit ca…)
Mais il faut me pardonner, je ne savais pas comment le dire sans passer pour le mec frimeur qui s’était tapé une comédie musicale a Broadway (genre «euh, t’as vu le Roi Lion ? », « Ouais je l’ai vu a Broadway, samedi dernier… » en roulant les yeux au ciel)
Alors, je ne reviendrai pas sur l’histoire, archi-connue et les chansons que tout le monde a déjà chanté (« Hakuna Matata », « Can you feel the love tonight », chanson qui, au passage, ne supporte pas trop la traduction française « es ce que tu sens l’amour ce soir ?? »).
Mais la mise en scène et les costumes méritaient à eux seuls d’aller voir cette comédie musicale.
Petite inquiétude tout de même quand je me suis surpris a ne pas saisir un broc de ce que disaient les chanteurs… un peu avant de réaliser que les passages que je ne comprenais pas étaient en fait en kiswahili… et je dois dire (modestement) que mon kiswahili est un peu rouillé…

A ce moment précis, une question me taraude « Serais-je capable de fermer cet article là, maintenant, sans la moindre conclusion au minimum bâtie, structurée ou construite ? »
«Bien sur que non », vous allez me dire.

Ben si !
Allez, Hakuna Matata !!!

Petite pensée pour Jules qui n’a plus aucune sensation dans la région du bassin...