jeudi 25 novembre 2010

Breve rencontre

"Salut!
- Euh salut... on s'connait?
- Je suis ta conscience
- Ma quoi ?"
- Ah bah, ca oui, j'comprends que ca doit faire un choc, apprendre qu'on a une conscience ca doit secouer
- Bon, ben déjà, j'suis pas fan du tutoiement direct, ca part mal et puis c'est à dire que c'est la première fois que je vous vois, d'habitude, et si vous êtes vraiment ma conscience, vous êtes plutôt une petite voix dans ma tête, voyez, un truc un peu diffus... La, ca vire un peu a l'hallucination, voire au copain imaginaire, vous comprendrez que ca fout un peu les miquettes. Un copain imaginaire a 35 piges, y'en a qui irait consulter un psy pour moins que ca...
- Tu sais pourquoi je viens te voir ?
- Ben euh à vrai dire, non, j'vois pas bien. Si vous êtes ma conscience, j'imagine que vous venez me faire des reproches...
- Tu peux me tutoyer, tu sais
- Ben à vrai dire, j'suis déjà pas sur que vous existez alors aller jusqu'a vous tutoyer, voyez...
- Ca changerait quelque chose à mon existence si tu me tutoyais?
- J'imagine que non...
- Ben alors.
- Ouais... donc? La raison?
- Comment ca va ? Bien? Il n'y a rien qui a changé dernièrement chez toi?
- Comment ca "comment ca va" ? J'imagine que vous n'êtes pas apparu soudainement pour me demander ca?
- Ca va on peut parler... pour une fois que tu m'écoutes...
- Ah bah, vous boudez maintenant ? En fait vous êtes autant ma conscience que mon coté féminin, c'est ca ?!?
- Du sarcasme ? Je suis ta conscience, je peux te pourrir ta vie ! Ne l'oublie pas!
- Du chantage venu de ma propre conscience... super ! Qu'est ce qui a changé? J'sais pas moi...
- Je suis pas un lapin de 6 semaines, y'a bien quelqu'un qui squatte chez toi depuis quelques jours !!
- Ma colloc' ? Oui, mais en fait, je pensais que vous étiez plutôt d'accord...
- Tes motivations sont louables j'avoue, en tant que conscience, j'ai rien à dire...
- Mais ??
- ... mais...
- Je rencontre une jeune femme qui galère à trouver une colloc', je propose une pièce dont je ne me sers pas... je ne vois pas de quoi rougir, au contraire, si vous êtes ma conscience, vous devriez être ravie
- Je m'interroge sur tes motivations profondes
- Que voulez vous dire?
- Ben enfin... tu sais...
- Non la, j'vois pas, non...
- Fais pas l'innocent...
- Vous êtes ma conscience et vous me demandez si j'envisage un rapprochement avec ma nouvelle colloc, j'ai bien compris?
- Tout juste
- J'avoue que si il y a rapprochement, je ne dirai pas non, je ne veux pas passer pour un mauvais hôte... je suis toujours prêt, c'est mon cote scout, voyez...
- Ne serait-ce pas de l'abus? De profiter que cette fille soit seule et désespérée pour abuser de la situation ?
- Ah ouais, vous êtes vraiment ma conscience en fait !!!! J'sais pas trop quoi dire... faudrait que vous en parliez avec ma libido
- Ah ben ouais mais celle-là ca fait longtemps que je ne l'ai pas vue...d'ailleurs, ca devient inquiétant, faudrait faire des recherches
- Ouais, moi non plus... Ca répond à votre question ?"

samedi 20 novembre 2010

New York, New York ! (la suite)

Je dois vous avouer quelque chose…
Il y a quelques semaines, j’ai déçu une fille.
Je n’ai pas été à la hauteur de ses attentes.
Un désastre…
Apparemment cela arrive à tous les mecs…
Depuis mes certitudes s’écroulent.
Ma plume flanche.
Oui il y a quelques semaines, une lectrice du blog s’est plainte…

Je vous ai donné du « bogosse » en We a NY et elle s’attendait a du Chabal, du viril et de la sueur…
« Du sexe, de la chique et du mollard » m’a-t-elle écrit.
« De la barbe, du poil et du biscotto » ajouta-t-elle pour me crucifier.

De la barbe, du poil et du biscotto, j’veux pas railler mon compagnon d’aventure nouillorquaise mais je dirais simplement « qu’a l’impossible nul n’est tenu ».
Entendons nous bien, je n’attaque pas mon acolyte mais disons que des le départ, un golfeur et un mec en jupe, ca fait pas trop Belmondo et Ventura…

Alors oui, je l’avoue nous avons été sages et bien élevés au milieu de cette jungle nouillorquaise. Nous avons pris une douche tous les jours et nous n’avons pas mis nos doigts dans nos nez (même si c’étaient nos propres doigts dan nos nez a nous).
Nous nous sommes même laver les dents tous les jours !!!
On croit rêver, n’est ce pas ?!?!?!

Mesdemoiselles, les males ne sont plus ce qu’ils étaient…
Les filles non plus d’ailleurs si j’en crois un WE de filles récents dont on m’a donné quelques échos éthyliques (8 dépôts de gerbe sur 10, je ne sais pas si je dois vous féliciter, vous serrer la main comme de vieux potes ou prier pour le salut des âmes des princesses de chez Disney)

Mais pour en revenir a ce WE là, dois je préciser que c’était un WE a NY, pas la descente de l’Amazone en bouée-canard !!! Là, j’comprends qu’on puisse émouvoir les filles (vous souriez mais c’est parce que vous ne m’avez pas vu avec ma bouée-canard).
Mis a part glisser sur un vomi de clodo, c’est pas évident de connaitre l’aventure en plein Time Square…

lundi 1 novembre 2010

New York, New York ! (la suite)

Un WE de gars.
Voila ce que c’était ce WE a New York, un WE de gars.
Les filles ont leurs pyjamas party, et nous les mecs, on a nos WE de gars !
Et c’est d’autant plus compliqué à raconter, en fait.
Car normalement si je suis le « code » a la lettre, je ne devrais pas raconter ce qui c’est passé a New York ce WE là.
Et c’est d’ailleurs ce qui a valu ce silence entre cet article et le précédent.
Mais des menaces sérieuses sur mes relations sociales m’ont poussé à trahir ce code… et je n’en suis pas fier.

Alors, bon, voilà, le WE a New York.

Jules, installe-toi confortablement, c’est assez long.
Oui, j’ouvre là une parenthèse, Jules est un lecteur du blog qui lit mes articles sur son Iphone pendant qu’il est aux… enfin en train de faire…, vous aurez compris, ouais, en tant qu’auteur du blog, ca rend modeste.
Donc Jules prépare toi à avoir tes petites fesses un peu ridées parce que cet article est un peu long (je sais que tu attendais ce genre de dédicace !)

Revenons à Nouillorque.
Vous me connaissez maintenant, forcement, je ne vais pas vous parler de ce que vous pourrez trouver dans les guides touristiques, la vocation de ce blog est d’éviter a tout prix de vous donner le moindre conseil pertinent que ce soit à Montréal ou à New York. Pourquoi déroger a cette règle d’or ?

Bien sur je pourrais vous parler des buildings, de la statue de la Liberté (qui est française et pas allemande, la preuve, elle se rase sous les bras), de Greenwich Village et de son petit café où nous avons déjeuné sous le soleil en matant la nuque d’une très jolie jeune femme vêtue de ce qui s’apparentait a une sorte de robe romaine rouge découvrant délicatement la grâce de son cou et la finesse de ses épaules…. Aaaaaarrrrrggggghhhh j’arrête, je m’excite tout seul… (Jules t’es toujours avec nous ?).
Je ne vais pas vous parler non plus de Central Park, de l’Empire State Building, de Harlem et de son mythique Apollo Theatre et de son boulevard Malcom X, ni même de Little Italy et de ses cannolis (dédicace pour les fans des Sopranos).

Non, laissez-moi vous résumer notre WE de gars à NY : Junk-food, exhibitionnisme nocturne sur Time Square et danseuses a la grâce de gazelle.

Quel programme ! N’est-ce pas ?

Mais d’abord, que serait un WE de gars sans bolide rugissant qui roule à toute allure???
Et bien, c’est notre chauffeur de taxi qui a tenu à nous mettre tout de suite dans l'ambiance.
A peine descendues de l'avion, que nos fesses (et nous avec) s'incrustent dans le cuir de la banquette d'un taxi qui démarre au quart de tour vers le centre ville.
A l'heure ou j'écris ces lignes, je suis sur que les empreintes de mes fesses et de mes ongles sont encore incrustées dans le cuir de ce taxi et qu’il les fait même visiter le dimanche !!
Un vrai barjot !!!

Petite entorse a la règle de ce blog, un conseil tout de même pour visiter NY : ne traversez jamais quand ce n'est pas a votre tour, sinon, vous allez vous retrouver illico en route vers les urgences après avoir mangé un taxi a toute vitesse et de plein fouet.
Car en fait, je pensais (naïvement) qu’à l’approche du centre ville, le disciple black d’Ayrton Senna allait se calmer, au moins pour ne pas risquer de pulvériser un piéton innocent… je me gourais…

Apres avoir ressenti très intensément le besoin de redevenir croyant-pratiquant au moins trois fois dans ce taxi, nous arrivons a destination.

«Bonjour »
« Euh, bonjour… vous parlez français ??? »
« Well, euh, no, sorry…»
Echange de regard perplexe avec mon acolyte…
Petite voix au fond de moi : « Euh, si vous ne parlez pas un broc de français, pourquoi vous vous évertuez à nous saluer en français ?!??!?!?»

Après avoir brièvement pris possession de notre chambre d’hôtel, en bon mecs carnivores, nous nous mettons en chasse de ce qui sera notre repas du soir.

Et là, pas question d'essayer de s'impressionner avec des petits plats exquis... des petites bouchées qu'on déguste du bout des doigts, des verrines de petits pois, des crèmes brulées au foie gras ou des capuccino de homard, non ! Entre potes, c'est du sérieux !!! On a faim !!!
Et c’est là que nous croisons ce qui surement sera le clou de l'épisode « bouffe » à NY : le repas chez Bubba Gump.
Ca vous dit quelque chose ? Je resitue « La vie est comme une boite de chocolat », « Cours, Forest, cours », ca y’est, vous l’avez ?
Oui, vous ne rêvez pas, les américains ont pris un personnage secondaire du film pour en faire le thème central d'un resto. A deux pas de Time square, ils ont même construit une sorte d'immense cabane de pêcheur de crevettes.

Tout a l'intérieur a un rapport direct avec le film « Forrest Gump » : le menu sur des raquettes de ping-pong, les plaques d'immatriculation avec « Run, waiter, run » pour signifier au serveurs que la table ne manque de rien et les crevettes bien sur..., on a même droit a un petit quizz par le serveur, quizz remporté haut la main par le cinéphile qui m'accompagnait (notez que je prends un plaisir pervers a ne pas citer son nom…).
D’ailleurs, à ce propos, la loi oblige les restos new-yorkais à préciser l'apport calorique de chaque plat. Les yeux ont faillis nous tomber du crane quand on a vu un plat a 2000 calories (c'est-à-dire a la ration qu'un homme doit manger en un jour… dans un seul plat ! Je ne sais pas si je dois être impressionné ou dégouté).
Un resto a l'effigie d'un héros de film... je n'ose pas penser a ce qui serait arrivé si jamais ils avaient choisi « l'Exorciste »... le décor aurait été une chambre d'adolescente avec de la purée de pois cassés verdâtre que, Ô grande classe, le client pourrait gerber en faisant tourner sa tête a 270 degrés et en insultant la maman du serveur... Conceptuel !

Autre grand lieu de la junk-food: le M&M's Store.
3 étages consacrés exclusivement aux deux personnages de M&Ms, le jaune à la cacahuète, le plus grand et il faut le dire le plus niais des deux, regard morne et démarche placide... et son pote, le petit hargneux tout rouge...
Un monde entier a l’effigie des deux pastilles jaune et rouge : les serviettes M&Ms, les mugs M&Ms, la vaisselle M&Ms, le peignoir M&Ms, même les sous-vêtements M&Ms…
Et la me vient l’ancien slogan de M&Ms (les Treets pour les plus de 35 ans) qui commençait par « Ca fond dans la bouche mais pas dans la main ». J’en rougis encore.

Encore rouge de confusion, nous ressortons du M&Ms store quand nous tombons sur…
Le naked cowboy !!!
Si, comme moi, vous ne connaissiez pas ce personnage, sachez que le naked cowboys est un brave gars, sympa au demeurant, qui arpente le centre ville de Manhattan avec une guitare, un slip en coton blanc et des santiags.
Ah bah oui ! Quand je vous parlais d’exhibitionnisme nocturne sur Time Square vous pouviez vous douter que ce n’était pas mon p’tit corps que j’allais exhiber en plein New York… même si celui-ci est l’objet d’un culte ardent chez les femmes d’une tribu des hauts plateaux de l’Himalaya (les pauvres femmes ! Tiraillées entre des petits chinois rabougris et les yacks poilus au museau fumant !!!), mais cela est une autre histoire…
Bref, je n’allais pas risquer de passer le WE au poste de police entouré de 2 Hell’s Angels et d’un sadique de Central Park pour avoir, ne serait-ce que, déboutonné mon jean en public…

Petite pause pour Jules qui commence franchement à avoir ses petites fesses gercées… (T’aurais jamais du m’avouer ca !!!)… Si quelqu’un a de la crème pour l’érythème fessier du nourrisson, qu’il la fasse partir à Hambourg en express… merci pour lui !

Bref nous avons vu déjà 2 des 3 moments particuliers du WE de gars…
Et nous voila arrivés au troisième grand moment: les danseuses.

Je récapitule, nous sommes deux mecs à l’apogée de notre production d’hormones et nous sommes seuls… a New York… la décision était facile a prendre, le samedi soir nous irons voir des danseuses !!!
Et nous en avons vus !!!
Des vraies gazelles a la patte gracile (bah, les deux en fait), des lionnes félines souples et indomptables… et même les deux fesses rouges d’un vieux babouin…
Rrrrrrrrrr

Oui bon, je vous dois la vérité…

Nous avons effectivement vu des danseuses, des gazelles, des lionnes et une femme grimée en vieux macaque… mais aucun strip-tease, aucune lap-dance, hélas… vu que c’était à la représentation du Roi Lion !
Un endroit ou il n’est pas convenable de montrer les stigmates d’une ardente passion, je vous le dis !
Non, pas d’érection chez Mickey !!!! (note a l’attention de ma maman, ce n’est pas moi qui ai écrit ca…)
Mais il faut me pardonner, je ne savais pas comment le dire sans passer pour le mec frimeur qui s’était tapé une comédie musicale a Broadway (genre «euh, t’as vu le Roi Lion ? », « Ouais je l’ai vu a Broadway, samedi dernier… » en roulant les yeux au ciel)
Alors, je ne reviendrai pas sur l’histoire, archi-connue et les chansons que tout le monde a déjà chanté (« Hakuna Matata », « Can you feel the love tonight », chanson qui, au passage, ne supporte pas trop la traduction française « es ce que tu sens l’amour ce soir ?? »).
Mais la mise en scène et les costumes méritaient à eux seuls d’aller voir cette comédie musicale.
Petite inquiétude tout de même quand je me suis surpris a ne pas saisir un broc de ce que disaient les chanteurs… un peu avant de réaliser que les passages que je ne comprenais pas étaient en fait en kiswahili… et je dois dire (modestement) que mon kiswahili est un peu rouillé…

A ce moment précis, une question me taraude « Serais-je capable de fermer cet article là, maintenant, sans la moindre conclusion au minimum bâtie, structurée ou construite ? »
«Bien sur que non », vous allez me dire.

Ben si !
Allez, Hakuna Matata !!!

Petite pensée pour Jules qui n’a plus aucune sensation dans la région du bassin...

jeudi 14 octobre 2010

New York, New York !

Allez, soyez perspicaces, lâchez vous !!!
C'est quoi le sujet de l'article ????
Mon We a Jouy-en-Josas???
Hum, cherche encore...
Il y a un indice dans le titre de l'article...
...
Comme vous êtes des gens intelligents et de bon gout (la preuve, vous lisez mon blog), vous aurez vite compris que je fais allusion a mon We dans la Grosse Pomme !!!
Quoi de mieux que ce titre pour vous raconter mon escapade a New York ?!?!
Au passage, je partage avec vous une révélation que j'ai eu il y a quelques années. Vous savez ce genre de révélation qui vous illumine l'existence...
Ce sentiment que Pierre et Marie Curie ont eu en découvrant ce qu'était la radioactivité en ce faisant irradier pépère dans leur labo, ou Isaac Newton qui pris une pomme sur la tronche avant de comprendre les lois de la gravite (lois cruelle qui m'interdisent encore aujourd'hui de sauter a la perche ou de faire de l'escalade) ou bien encore ce sentiment de tâche accomplie quand vous déchiffrez enfin une chanson de Mylène Farmer, ou bien encore le jour ou j'ai compris que, quand on emmène une fille au cinéma, ce n'est pas pour regarder le film, bref, vous voyez ce que je veux dire?
La révélation, ze revelachone (en VO): Le fait que NY est mentionné deux fois dans la chanson du film de Scorcese ne signifie pas que l'auteur se souciait particulièrement des sourd et des malentendants.
Non, pas du tout en fait...
Ca vous scie les pattes ca, hein ?
Et dans un sens c'est logique, pourquoi faire une chanson pour les sourds???

Le deuxième "New York" désigne en fait juste le nom de l'Etat !!!
N'êtes vous pas rempli de joie et d'allégresse a ce moment précis ou vous avez finalement la clef de l'énigme??
Ainsi la chanson parle tout bonnement de la ville de New York dans l'état de New York...
Un peu con vous me direz...

En fait, ce n'est pas si bête. Outre le fait que la capitale de l'état de New York est totalement inconnue du monde entier a l'exception d'un lecteur de ce blog (courage Yann', Albany c'est pas si pire...), il est toujours utile de préciser l'état dans lequel se trouve la ville.
Moi même j'habite Montréal, Québec... et non pas un des 6 Montréal paumés en France: l'un dans l'Aude, l'autre dans l'Ain (et vice et versa), le troisième dans le Gers (pourquoi ? je pose la question...), un quatrième dans l'Ardèche, un cinquième dans l'Yonne et le sixième dans la Drome (et quand l'Yonne rugit, la Drome adhère... proverbe franco-sénégalais-régularisé-pas-taper-voila-mes-papiers).

Bref je suis allé passer un WE a New York.
La ville de Woody Allen, de Friends, de John Lennon, de King Kong (sorte de Kiki sous hormones de croissance et possiblement sous amphétamine... la suite parle d'elle même, les enfants ne vous droguez pas ! et surtout ne tombez amoureux que des membres de votre propre espèces...deuxième dédicace a mon lecteur d'Albany, NY).

L'idée (brillante, il faut le dire, rendons a César ce qui lui appartient, c'est à dire une jupette, des sandales et une couronne en herbe habituellement utilisée pour cuire les daubes) vient en fait d'un de mes amis venu me rendre visite récemment.

Soyez avertis donc que les prochains articles seront consacres a mon WE new yorkais !!!
Ouais vous ne rêvez pas, cet article ne vous a absolument rien dit !!!
C'est pas du teasing ca ????
De l'escroquerie ? Ah, non j'préfère dire que c'est du suspens...

samedi 4 septembre 2010

L’élève

Vous savez maintenant que je me suis mis à apprendre le japonais.
C'était en fait surtout pour préparer mon voyage au Japon.
Voyage pendant lequel, j'ai réalisé que je ne parlais pas le même japonais que les autochtones (et ce n'était pas forcement qu'une question d'accent !).

Mais comme mon intention est de ne pas attendre 5 ans de plus pour y retourner, j'ai décidé de persévérer (en plus ca épate les filles, ce qui en soit est une motivation tout à fait suffisante).

Or, je connais un tout petit problème avec les professeurs de japonais.
Un minuscule problème...un tout petit... insignifiant.... je les fais fuir.
Ah, mais quand je dis fuir, je veux dire carrément que je les fais quitter le pays !!!
Je suis aux professeurs de japonais ce que la mouffette est au campeur ou un noir homosexuel démocrate et juif pour Sarah Palin (bon faut dire que dans ce dernier cas, c'est carrément une arme de propagande anti catho-facho américain).

Les faits:
Mana, une jeune étudiante japonaise a commencé à me donner des cours de japonais. Lorsque le contact commençait à prendre (c'est a dire quand j'étais capable de la détourner du sujet du cours), bam ! Elle quitte le pays à cause d'un problème de visa.
Toko, une autre professeur, carrément moins facile a détourner du cours (elle me donne même des devoirs !), obligée elle aussi, après quelques mois de cours de repartir au Japon pour aider son vieux père.

Donc me voila sans professeur...
Pas facile pour prendre des cours, n'est ce pas ?

Mais le hasard est grand !!!! Que dis-je le hasard ? La Providence...
Il y a quelques jours, je suis tombe sur un flyer de l'association des japonais à Montréal qui présentait leurs activités et notamment, vous l'aurez compris, des cours de japonais !!
C'est ainsi que lundi dernier, je me suis essayé à mon premier cours collectif de japonais.
Ca faisait super longtemps que je n'avais pas pris de cours en salle... (Blague du vieux inside, spéciale dédicace à Mascott Psycho et Squirel Killer).
Ne serais-je plus assez jeune???

D'abord le prof...
Pour que vous ayez une bonne image de lui, appelons-le Livingstone.
Une sorte d’explorateur anglais, presque plus de cheveux sur le crane mais des sourcils gigantesques et une barbe en bataille, des petites lunettes rondes, une chemise a manche courte, un bermuda, des sandales et dans les sandales, des chaussettes !!!

Puis viennent les élèves... ou plus exactement une élève en particulier...
Vous l'avez surement déjà eu dans vos classes...
Celle qui connait déjà tout et qui répond avant même que le prof finisse de poser la question, vous me suivez???
Celle dont on se demande ce qu'elle fait la, et qui pose des questions dont elle connait déjà la réponse, vous la reconnaissez ???
Et bien elle était juste derrière moi, la greluche... appelons la Hermione Granger (pour ceux qui ont lu/vu Harry Potter)…Hermione la greluche.

Le cours maintenant...
Comment vous dire ???
Nous sommes tous des débutants en japonais (sauf Hermione la greluche)...
Nous ne sommes donc pas censés connaitre la langue hormis les stéréotypes d'usage: sushi, kimono, manga, etc...
Alors quand le prof nous montre un premier Hiragana en nous demandant ce que c'est, je vous avoue que l'audience est perplexe...
Mais c'était sans compter ma nouvelle super copine derrière moi qui commence a ânonner les syllabes comme si elle parlait japonais depuis des mois...

Et c'est ainsi que le karaoké commence...
Le prof montre les signes avec sa règle, la nouvelle mascotte de la classe récite et nous reprenons en coeur ce qu'elle vient de dire...

Apres avoir égrené les premiers hiragana (a, i, ou, e, o), le prof est littéralement frappé par la grâce pédagogique !!! (Sarcasme inside).
Il se retourne et nous dit fièrement que ces hiragana peuvent être associés pour former des mots. Soit…
Mais là, avec sa règle il montre alors deux caractères, a-o, nous demande de les répéter, se retourne et nous demande ce que veux dire "a-o-i".

J'hésite a ce moment la à lui expliquer que ben précisément, on ne connait rien au Japonais et que par conséquent il peut toujours nous demander la signification d'un mot, on ne saura pas répondre... mais c'était sans compter sur "qui vous savez" qui sort de sa boite et qui s'exclame « Bleu » !!!
Là j'ai franchement envie de lui enfoncer mon crayon dans l'oeil...

Le pire c'est que je ne suis pas persuadé que Livingstone se soit rendu compte que nous étions incapables de noter les exemples de mots qu'il nous donnait.
Puisque nous ne savons pas ecrire le Japonais !!!!!!!!!

Ainsi a t'il passe 45 minutes à nous faire ânonner des hiragana, à nous faire deviner des mots, ces mots que de toute façon nous ne pouvions pas noter sur nos cahiers !!!!
Aaaaaaarrrrgggggghhhhhhhh

Plutôt que de subir ce système pervers sans rien dire, je tente une participation.
Sur l'association a-shi je propose fièrement "baguette" et là, Livingstone éclate de rire en me disant qu'il n'a pas dit "ha-shi" mais "a-shi", devant ma tête perplexe (voir ma photo de profil Facebook), il me dit que "a-shi" c'est jambe... et pas "baguette" et qu'il faut que je fasse attention a mes "h"...

Gros soupir…

mardi 31 août 2010

Bad Boys

Ellipse...

Nous revoilà a Montréal.
Ben oui, je ne vais pas passer mes semaines à vous raconter les pauvres 10 jours que j'ai passe au Japon.
Ca serait vraiment exagéré d'une part et de l'autre, je laisse un peu planer le mystère dans vos cervelles lubriques qui vont imaginer plein de choses inracontables dans un blog.

Par quoi recommencer ?
Il faudrait du lourd...
Le genre d'anecdotes qui vous scotchent a votre ordinateur et qui relancent le blog après cette parenthèse japonaise.

Le WE marathon pour le mariage d'un de mes amis a Nancy ?
Non, cela me ferait passer pour un mec capable de traverser l'Atlantique pour revoir des amis, un mec un peu mièvre, un peu culcul-concon, bref un truc bien loin de ma nouvelle image de bad boy.

Car oui je suis un bad boy !
Un des pires... un bad boy de l'intérieur...
Pas question de me pointer en blouson perfecto et Tshirt a bretelle façon Brandon Marlo...
Pas question d'arborer un piercing a un endroit que la morale m'interdit de préciser ici (en plus j'ai peur des piqures).
Tout se passe en dedans (à l'intérieur du dedans, même)

Des preuves?
Pas plus tard que le WE dernier, je suis rentre dans une pâtisserie, la vendeuse était super mignonne, brune avec des yeux (deux) d'un bleu profond et quand elle a dit dans un sourire sublime "que puis je faire pour vous?", et bien je lui ai passe ma commande ! Bam ! Alors que je savais très bien qu'elle me draguait !!! Un vrai Bad Boy !!! Elle s'attendait a ce que je la drague et bien non ! Je ne suis pas un homme facile !
En plus j'avais vachement caché ma tactique, car pour endormir sa confiance, j'étais même venu avec ma maman !

Autre exemple ?
Tout de suite : Lorsque je sors du métro, je tiens la porte aux petites vieilles et aux handicapes pour bien leur montrer que moi je peux encore le faire !!! Bam !!! Re-bad boy!!

Mes parents sont venus passer 4 semaines chez moi.
Même tactique, je leur laisse ma chambre pour bien leur faire comprendre qu'ils sont chez moi !!
Mais pourquoi suis je aussi méchant ? Parce que !!!!

Ahaha je suis Darth Vador, Le Joker et Gargamel réunis !!!

lundi 19 juillet 2010

Soleil Levant (suite)

Un de mes potes tchèques présent a Saku (comme chaque année) et que tous les lecteurs aïkidokas auront reconnus joue quelque fois les cascadeurs de cinéma.

Prague est une ville très prisée en matière de cinoche et il arrive que les boites de productions fassent appel a de la ressource locale pour jouer les stunt-men.
Or l'homme en question a un vrai physique de cinéma (cliquez sur « Aiki Ondra » a gauche), ancien hockeyeur, grand, large, le sourire qui dit "va te faire foutre", un vrai modèle !!!

Alors qu'il me montrait les photos de ses dernières participations (dont "Wanted" avec Angelina Jolie et Morgan Freeman), Endo Sensei intrigué lui a pose la question:

"What is your job in the movies?"
"Well... usually, I die" (grimace a la Robert de Niro)

J'en ris encore...

mercredi 14 juillet 2010

Soleil Levant (suite)

Je ne vais pas forcement détailler chaque jour de mon séjour à Saku.
Je ne perds pas de vue qu'une grande majorité de lecteur de ce blog n'a qu'un rapport très lointain avec le milieu de l'aïkido et vous raconter dans le détail comment, chaque jour, j'ai essayé de dérouiller des japonais vous porterait à croire que je ne peux pas les supporter. Et s’il n'y avait que des japonais !! En fait j'ai essayé de maraver tout ce qui bougeait là-bas...
L'ennui dans l'histoire c'est que mes victimes faisaient elles-aussi de l'aïkido et étaient venues à Saku pour les mêmes raisons que moi ! A tel point qu’il m'est arrivé quelquefois de douter de Newton et de sa gravité tellement je volais au dessus des tatamis (vols de courte durée, se finissant toujours par un atterrissage pour le moins calamiteux, dans le genre "Eh ? Je vole !!! Ah ben non en fait, ouch ca va faire mal..." et bam !!!).

Mais Saku c'est surtout un concentré de plein de choses.
La veille du séminaire par exemple, c'est un peu comme un jour de rentrée des classes mis a part que cette fois-ci je connais déjà le prof et que je suis mieux classé en sport !!! (Héhéhé, revanche). On y retrouve des amis venus de loin (parisiens, bordelais, tchèques, allemand) et des nouvelle têtes (dont certaines parisiennes, bordelaises, tchèques et allemandes !).

Saku c'est aussi un lieu de défi !
Oui, chers lecteurs (ben oui dès que vous êtes plus de deux, je peux utiliser le pluriel et faire croire que vous êtes des centaines, trop la classe !), non seulement c'est un défi de fumer la gueule à des japonais qui sont là pour la même chose que vous, mais vous n'imaginerez pas quels autres défis, il faut relever...

Allez, je vous dévoile un peu mes victoires ordinaires :

Faire du vélo.
Celui qui a dit que le vélo ne s'oubliait jamais n'est qu'un imbécile.
Faire du vélo, ca s'oublie !
Mes fesses par exemples avaient très bien oublié ce qu'était de faire du vélo !!
Ma capacité à me repérer dans l'espace aussi...
Pensez donc, c’est a Saku que j'ai réalisé que j'étais plus doué pour le kilométré lancé que pour le slalom... car, en fait, j'arrive a peu près a faire du vélo... mais uniquement en ligne droite !
Ca limite un peu les déplacements, je vous prie de le croire.
Or tous les déplacements a Saku se font à vélo !!
Ayez une petite pensée pour mes fesses s’il vous plait, oui je sais, dit comme ça, c'est un peu bizarre, mais ca me fera du bien.

Faire des discours.
Ca c'est récurent au Japon.
On doit toujours faire des discours.
Ce n'est pas tant ce qui est dit qui est important mais plus le fait de s'exprimer devant tout le monde (et là je passe pour un anthropologue ultra-sérieux, quel escroc !).
L'exemple par excellence est la visite au maire de Saku.
Tous les ans, Endo Sensei notre hôte, nous emmène tous à vélo pour être présenté au maire de la ville.
Maintenant que vous connaissez mes aptitudes à bicyclettes, je vous laisse imaginer l'aventure que cela à été pour moi de suivre le convoi de l'extrême...
Arrivé (on ne sait encore comment) à la mairie, dans la salle de conférence, nous écoutons religieusement le maire nous présenter sa ville (notez que je n'ai pas dit attentivement mais « religieusement » parce que comme à la messe, on y vient avec beaucoup de bonne volonté mais à partir d'un moment on décroche).
Puis tout a coup nous sommes appelés tour a tour pour prononcer quelques mots. A priori, cette année un représentant de chaque pays doit se plier a l'exercice (et la je comprends pourquoi la quasi totalité de mes amis français se sont évaporés). Commencent alors de difficiles négociations avec Bernard (autre seul représentant de la mere-patrie) lorsque la voix d’Endo Sensei traverse la salle
"Philippe-san, Canada !!"
Ouch !
C’est l’inconvénient d'avoir invité Endo Sensei chez moi a Montréal quelques semaines avant. Il se souvenait de moi...
Me voila donc devant le maire, le micro a la main en train de bredouiller 2 ou 3 pauvres phrases dans un anglais boiteux, brouillons de phrases qui sont immédiatement traduites en japonais a l'attention de Endo Sensei et du maire.
Je dois aujourd'hui saluer le talent de la traductrice car à ma grande surprise, l'effet a été plutôt positif (magie de la traduction !!!).

Préparer les repas:
A Saku, les petits-déjeuners et les diners se prennent dans le dojo. Les stagiaires (de tous horizons) se repartissent les taches en fonction de leurs disponibilités et de leurs aptitudes. Tout cela dans une sorte de discipline naturelle et librement consentie.
Etant un des premiers debout (maudit décalage horaire), je me suis retrouvé plus d'une fois dans la cuisine a 7h du mat’, l'œil hirsute et le cheveu hagard (ou le contraire).
Ainsi j'ai rapidement proposé mon aide pour préparer le petit déjeuner.
Méfiance du groupe de jeune japonais...
Premier jour, on me confie des pommes de terre à couper en dés.
Ok, c'est un début…
La ceinture blanche de la préparation culinaire en quelque sorte.
Peut être que les japonais se disent que, déjà, si je pense à peler la patate avant de la découper, ca sera gagné...
Devant ma maitrise (non s’il vous plait, pas de félicitations ! je viens juste de couper des patates, faut pas délirer), je passe au niveau 2 dès le lendemain : la découpe de l'omelette en losange.
Pourquoi pas en carré me direz-vous ?
Parce que, bande de barbares, vous saurez que les carrés dans une assiette, c'est moche et que les angles aigus du losange rendent ca plus harmonieux (esthétique japonaise).
Ok...je découpe donc les deux omelettes géantes en losanges... sous les regards discrets Les attentes sont élevées car ce je vais rester sur la découpe de l'omelette pendant quelques jours jusqu'a l'apothéose !!!
La ceinture noire de la préparation du petit dej`: la découpe du concombre.
A vrai dire quand on m'a posé la question "Sais tu découper un concombre?" j'aurais du me méfier car la réponse n'était pas celle que j'ai donné :
"Ben euh ouais, tu prends un concombre, un couteau et tu coupes...".
Le visage blasé de la japonaise m'a tout de suite fait comprendre que je m'étais gouré...
Petit cours de découpe du concombre à la mode de Saku (Bernard, nouveau lecteur de ce blog, sait de quoi je parle):
Prenez un concombre, coupez-en une extrémité.
Retournez le légume et coupez l'autre extrémité, mais en faisant une plus grosse découpe.
Ramassez le bout que vous venez de couper et frottez l'endroit de la coupe de façon circulaire jusqu'a ce qu'une mousse blanche se forme (j'avais pas réalisé a quel point ca pouvait être pornographique).
Une fois que la mousse blanche est apparue, découpez le pourtour du concombre en biseau pour éliminer la mousse blanche (là, on est tous d’accord, s'arrête le cote porno du truc...).
Puis il convient de "raser" le concombre.
Oui "raser", pas peler mais éliminer avec le fil du couteau toute les petites excroissances sur le corps du légume...
Une fois que cela est fait, vous pouvez commencer à couper le concombre en rondelles, biseautées de préférence et avec un rythme rapide sinon le regard de votre camarade japonaise vous fera comprendre que tout le monde vous attend.
Seulement deux étrangers sont arrivés jusque la !!!
Uniquement deux !!
Français de surcroit !!!
Bernard et moi sommes fier d'avoir ce jour la passé avec honneur le niveau de la découpe du concombre...
Peut être allons nous faire une confrérie secrète, comme les rose-croix mis a part que notre emblème sera un concombre et un couteau japonais !!!

Vous comprendrez qu'après Saku, je ne suis plus le même homme.
Mon regard ne quitte plus l'horizon.
Je vois des choses que personne ne voit, je fais des choses que personne ne fait (parlez-en a vos copines célibataires.... oh ca va ! c'est une petite blague...).


Certes je ne casse pas encore de brique avec mes fesses (private joke pour Mascotte Psycho et Squirel Killer) mais donnez moi un concombre, et je vous fais des merveilles (hum, cette phrase, là aussi, sortie de son contexte, pourrait me valoir pas mal de messages privés...).

jeudi 8 juillet 2010

Soleil Levant (suite)

Ne vous impatientez plus, public en délire, voila la suite de mes aventures japonaises !!!
Quand je pense que vous m'avez même accompagné dans la salle de bain !!!
D'ailleurs à ce propos, le trouble dans vos yeux plein d'envie en m'imaginant complètement nu me gène un peu, je vous l'avoue...
Je crois que je ne m'habituerai jamais d'être un sex symbol (soupir)…

Je passe sur mon premier repas achète au "dépanneur" du coin de la rue: Onigiri (boule de riz fourré a ... je ne sais pas trop, comme je ne sais pas lire l'étiquette c'est toujours un peu la surprise) et gâteau à la prune le tout arrose par un Fanta local (ce repas ne sera pas place sous le signe de la gastronomie, c'est sur).

Premier lève de soleil sur les buildings de Tokyo...
C'est boooooo mais surtout putain que c'est tôt.
Décalage horaire oblige, je suis debout a 5 heure du mat'

Mais je ne suis pas contrarié car aujourd'hui je joue les fashion victims !!!
Pretty Woman version testostérone !!
Aujourd'hui je me rends chez Sakuraya.
Qu'est ce que c'est Sakuraya?
Et bien Sakuraya est un tout petit magasin spécialisé dans le Kendo, le Iaido et l'Aïkido.
Pour faire simple, c'est un magasin ou je vais acheter un nouvel hakama... pour faire encore plus simple, ma jupe (je ne voulais pas aller jusque la, mais...)
Ben oui, l'aïkido a ceci de particulier que plus vous progressez, plus vous gagnez en confiance, plus vous avez des épreuves que votre amour-propre doit surmonter.
Et c'est pourquoi une fois que vous commencez à vous sentir à l'aise et a faire le kakou, on vous oblige à porter une jupe...
L'effet pervers est qu'a ce moment la on ressent même de la fierté à en porter une...

Me voila donc dans le magasin.
Les murs du magasin sont recouverts de sabres en bois (le pratiquant d'art martiaux aussi paradoxal que cela puisse être est très maladroit), d'armures (au cas ou votre partenaire est très, mais alors très maladroit) ou de réplique de sabres pour le Iaido.
Pour un peu je m'attendrais a voir surgir Uma Thurman dans Kill Bill ou même un vrai ninja... bien que si je voyais un ninja ce ne serait pas le plus doué des ninjas, n'est il pas ?

La scène est typiquement japonaise.
Un vieux japonais (si vieux qu'il à l'air d'avoir assisté lui-même a la création des arts martiaux) et un jeune gamin de 15 ans me saluent respectueusement.
Apres les formules de politesse en japonais, j'explique (en anglais) que j'ai acheté un hakama ici il y a 5 ans et que je voudrais en acheter un autre tellement celle-ci sont de bonnes qualités (oui, vous ne rêvez pas je suis en train de discuter sur la qualité d'une jupe, a ce moment la, j'ai bien cru perdre définitivement mes testicules !!).

En même temps que je montre mon ancien hakama (celui que j'avais acheté il y a 5 ans) au vieux japonais en face de moi, je vois le novice se précipiter dans l'arrière boutique pour en ressortir quelques minutes plus tard avec un carnet a spirale ouvert a la page de ma commande d'il y a 5 ans avec l'intégralité des mesures, le poids du tissu, mon prénom en japonais etc !!!
Enorme !
On reprend deux ou trois mesure histoire de vérifier que mon petit corps d'athlète n'a pas change depuis ces 5 dernières années et le tour est joue.
Mon kilt japonais (a manche longue, ce qui permet tout de même de ne pas s'épiler trop régulièrement) sera prêt dans quelques semaines et livré directement a Montréal (le luxe !)

Je quitte le magasin et je mets le cap sur la gare de Tokyo ou je prends le train pour Saku (1h30 de Tokyo, sur la route de Nagano).

to be continued

dimanche 13 juin 2010

Soleil Levant (suite)

Ahhh le bain !!
Qui ne connait pas les bains japonais ???
Il faut absolument que je vous fasse partager cette expérience !!!
Vous rêviez de prendre un bain avec moi ? (ne dites pas non, je le lis dans vos petits yeux lubriques), je vous emmène !

Imaginez un sous-sol d'hôtel dans lequel vous mettez une pièce façon vestiaire de piscine (si ce n'est que, quand vous ressortez de là, ben vous êtes totalement nu !!!)
Vous vous déshabillez donc, et vous rentrez dans la salle de bains (proprement dite... proprement ahah.... oh ca va...).
Et la, attention !!!
Vous pensez que vous allez pouvoir courir, sauter et faire une bombe dans la méga baignoire devant vous ???
Surtout pas, malheureux !!!
Regardez à gauche.
Vous voyez ces petits cubes en plastique bleu ? Et en face de chaque robinet-douches à 50 cm du sol, des miroirs à la même hauteur ?
Non, ce n'est pas le résultat d'un groupuscule de nain-maçons (ordre secret qui a eu moins de succès que les franc-maçons, l'histoire ne dit pas pourquoi... est ce a cause d'ostracisme due a leur problème de verticalité ou bien parce que certains adeptes aigris avait l'habitude de scier eux mêmes les jambes des adeptes pour en faire des nains ? Personne ne sait... Quel destin truelle, ahaha... oui bon j'arrête avec les jeux de mot à la con)
Non, disais-je, vous et votre nudité (devrais-je dire "nous et notre nudite" ? Rrrrrrrrrr), vous devez vous accroupir sur ces cubes pour d'abord vous laver et pour ensuite entrer dans la baignoire...

Je me lance, alors.
Je m’assois sur un cube en face d'un miroir, j'ai l'impression d'être un éléphant chez Pinder, non par pour le cote trompe, restons modeste, mais pour la différence de taille entre le cube en plastique et mes fesses potelées.
Je vous passe la vision de moi quand je me regarde accroupi dans la glace, je mets au defi quiconque de se trouver le moindre charme.

Hum, je continue à expliquer le fonctionnement des bains a la japonaise.
C’est une fois lavé de la pointe des cheveux a l'extrémité de vos orteils que vous pouvez... recommencer.
Ben oui, souvenez vous que vous êtes un étranger au Japon et que par conséquent vous êtes plus "surveille" que n'importe qui, et le regard suspicieux d'un vieux japonais que vous surprenez dans le miroir vous donne raison.... on vous regarde !!

Vous relavez donc soigneusement ce que vous venez de frotter...

Une fois propre comme jamais, vous pouvez enfin entrer dans la méga-baignoire.
Ouch ! Ah oui, la température de la baignoire avoisine à peu près les 49 degrés.
Petit à petit vous rentrez dans le bouillon, curieux de savoir a ce moment là ce que ressent un homard en fin de vie !
Etape délicate, vous vous asseyez dans le fond de la baignoire (c'est à dire que vos... enfin votre.... et vos... enfin c'est la que vous vous ébouillantez les...) et curieusement a ce moment là la seule pensée est "pourvu que je ne fasse pas de mousse de savon" ce qui serait le signe d'un mauvais rinçage et vos copains de baignoires seraient tout bonnement outres et quitteraient le bain sous le choc!

Revenons a votre ébullition, tel le gnocchi de base, quand ca remonte a la surface, c'est que vous êtes cuit et il est temps de ressortir de la baignoire pour s'asperger d'eau fraiche toujours sous le regard suspicieux du vieux japonais...

Original, non ?

Et curieusement ce traitement devient de plus en plus agréables à la longue même si le passage "stratégique" est toujours aussi délicat.
Il est même prouve (au moins expérimenté) que la bière et le saké ingurgites au cours des soirées a Tokyo soient solubles dans la fameuse baignoire !
Si si, testé sur pièce... (Spéciale dédicace à Rafi et Olivier, mes compagnons de beuveries Tokyo...hips... tokyoïtes)






To be continued....

jeudi 10 juin 2010

Soleil Levant (suite)

Décalage...
Un wagon rempli de Japonais et dans le fond une espèce de nuage parfumé.
Ce nuage c'est moi, encore englué dans les relents de parfum bon marché de ma voisine d'avion en plein délire psychotique.
Je m'octrois un peu de repos au fond du Narita Express qui m'amène de l'aéroport à la gare centrale de Tokyo.

Encore aujourd'hui, je n'ai qu’une vision très floue de cette heure et quart de train pendant laquelle j'ai alterné la phase de sommeil et la demi-veille.
Je me souviens surtout d'une affiche de pub pour des pneus avec Di Caprio... oui, oui la muse de Scorcèse... eh bien, le blondinet nous fait son regard énigmatique numéro #32 derrière un pneu !
Ah ce bon vieux Leo en train de faire une pub pour des pneus... ca n'a pas de prix...
Je regrette d'avoir mis mon appareil photo dans la valise et je repense a Lost in translation ou Bill Murray joue précisément un acteur d'Hollywood venu a Tokyo pour faire une pub très bien payée (et un peu humiliante).

Mais la moquerie ne dure qu'un temps.
J'arrive en gare de Tokyo et je plonge (malgré moi) dans le tumulte de la foule.
J'ai l'impression de nager en eau vive... les gens filent autour de moi... certains passent à gauche, à droite, me croisent...
Harnaché a mon sac a dos et cramponne a ma valise a roulette je descends ce torrent humain.
Ah ben non en fait je le remonte ! Une vague de costume trois pièces et de tailleurs à talon déferle tel un ouragan sur la pauvre Jamaïque que je suis !
Par miracle je suis toujours là, mes bagages aussi.
Je suis ballote, j'esquive tant bien que mal les flots de jeunes cadres dynamiques.
En fait, je ne suis pas du tout sur le même rythme, je voudrais flâner tandis que les japonais autour de moi courent après le métro pour rentrer chez eux !

Au loin, dans ce bouillonnement humain, ma ligne de métro !!
Metro dans lequel le touriste que je suis ne manque pas de dépareiller.
Je surprends quelques regard en coin mais encore aujourd'hui je ne sais pas si c'est a cause de mon look de routard, de mon odeur de vieilles greluche ou bien encore de mon numéro burlesque façon cirque du Soleil qui consiste a rattraper la valise a roulette a chaque fois que le wagon sursaute, c'est a dire a peu près toutes les 37 secondes !

Sorti du métro, ce qui devait arriver (beaucoup plus tôt), arrive: me voila incapable de retrouver mon chemin.
En fait soit je suis un vrai aventurier soit je suis un mec super optimiste (c'est une question rhétorique, pas la peine de cherche à y répondre) car en fait, le seul document qui me relie a mon hôtel c'est une plaquette d'accueil exclusivement écrite en japonais ... et mes souvenirs de 5ans auparavant !

Un peu gagné par la fatigue (c'est une des choses que je partage encore avec vous, simples mortels), je décide de couper court a l'épisode "Philippe cherche un indice qui pourrait lui permettre de se repérer dans un pays dont il ne connait pas la langue et dans lequel il a séjourne 10 jours il y a 5 ans !" et je décide de prendre un taxi.

Vous vous souvenez de ce monument du cinéma français avec Samy Nacery???
Et ben, au Japon, c'est presque exactement.... le contraire en fait !
Je m'approche du taxi, le chauffeur descend, un petit bonhomme tout ridé, en uniforme et gant blanc.
Tout d'abord impressionné, j'ai pitié de son dos et je mets moi même la valise dans le coffre et je lui demande s’il parle anglais.
La réponse que je craignais : bien sur que non (a moins d'être bilingue, un japonais ne dira jamais qu'il parle anglais).
Et la je tente ma première tentative de communication en japonais.
Pas super concluant...
Le malaise s'installe.
Je suis rouge de honte a ne pas savoir parler sa langue et lui est rouge de confusion de ne pas comprendre les sons que je produis.
Fort heureusement, je sors la plaquette de l'hôtel qui évidemment lui parle nettement plus qu'a moi.
Nous montons dans son taxi et nous voila partis dans des rues de plus en plus petites...
Quand je dis "petites" je parle de rues dans laquelle nous avons eu du mal à croiser un couple en file indienne avec une poussette !!!
Je commence a chercher comment dire a mon ravisseur qu'il n'est pas nécessaire qu'il m'emmène dans une rue glauque et mal éclairée pour me voler mes quelques yens...
Mais au détour d'une ruelle, la voiture s'arrête juste devant mon hôtel.

J'arrive a la réception, je remplie rapidement le formulaire et je me précipite aux bains !

À suivre…

dimanche 30 mai 2010

Soleil Levant

Il est de retour !!! (Oui, nous aimons parler de nous à la troisième personne)
Aaaaahhhhh, clameur de la foule en délire !!!
Les filles s'évanouissent et les mecs font la gueule parce qu'ils savent que je suis de retour !!
Tadaaaa !!!

10j de Japon !!!
Quel bonheur !!!

Depuis le temps que je voulais y retourner, ca y'est je l'ai fait !!
5 ans...
5 ans que je n'avais pas mis le pied en Japonie !!
Là, pour le coup j'ai même mis les deux !!!
Quel dépaysement ! Un pays dans lequel je suis incapable d'aligner 3 phrases ou de lire un panneau !
L'Allemagne… mais en mieux, en fait !

Allez, j'vous emmène !
Mercredi 28 avril, je débarque à l'aéroport de Montréal, prêt à partir a l'aventure !
A ce moment, personne ne peut m'arrêter, je suis l'aventurier solitaire, le Bob Morane du Mont Royal, l'Indiana Jones de la rue Saint Norbert !
...
Muhmm ? Pardon?
Ma valise est trop lourde ?
Mais euh, enfin, je suis l'aventurier solitaire, le Bob Morane du Mont Machin, l'Indiana Jones de ...
Jamais Indiana Jones ne s'est vu obligé de déballer ses valises a la vue de tout le monde au risque d'exhiber ses bobettes devant tout le monde !
...
Comment?
Je ne suis pas Indiana Jones !?!
Indiana Jones est un héro de cinéma !?!?
Qu’un membre du personnel d’Air Canada ne me reconnaisse pas passe encore mais qu'il doute de mon existence alors que je suis la devant lui, je trouve ca incroyable !
Bon la, forcement, j'ai pas mon chapeau, j'ai pas mes bestioles a la con et j'ai oublié mon fouet dans la villa ou j'ai participe a ma dernière orgie Sado Maso, mais je vous jure que c'est bien moi...
Tiens, je mime le fouet ! Chtaaaaa !!! Non ?

Ah ben voila, le mec en face de moi faisait les même yeux que vous à l’instant...
Il a jamais rien voulu savoir et m'a oblige, sous les regards exaspérés des voyageurs derrière moi de fouiller ma valise pour en extraire les habits les plus lourds: déguisement de moine pervers, chaines a clous, sous vêtements en cuir, non je plaisante... oui, maman, si tu lis ce blog, sache que je plaisante !!! En fait le simple fait de passer les vestes des kimonos dans mon sac à dos suffisait à m'alléger...

Quelques dizaines de minutes plus tard, ca y’est, je décolle pour Tok... ah ben non en fait, pour Toronto. Petit saut de puce d’une poignée de minute et je me retrouve une nouvelle fois à attendre en compagnie des autres voyageurs.
J'aime bien cette sensation d’être dans la file d'attente, prêt à embarquer dans un avion pour une destination lointaine...
Il me semble qu'une complicité de fait s'installe entre les passagers. Plus la destination est exotique plus ce sentiment est présent.
Premier contact avec ceux qui vont traverser le Pacifique et partager ces quelques douze prochaines heures avec moi.
Impossible de m’empêcher de penser que si l'avion s'écrase, voila qui seront mes potes rescapés avec qui je tenterai de survivre façon Robinson Crusoe...
D’ailleurs, à la réflexion, quelques une des jeunes femmes présentes feraient des Vendredi tout à fait agréables... Et d'autres beaucoup moins, mais fort heureusement tout le monde ne pourra pas s'en sortir indemne !
Et l'idée que les moches fassent partie des victimes m'aide à patienter...

Je corrige, il n'y a pas que les moches qui mériteraient de périr dans un crash aérien (fut il fantasmé)... les ontariennes aussi.

Les lecteurs du Québec auront tout de suite compris à quel type de femme je fais référence.
Pour mes amis français, pensez à grosse truie violette et vous aurez une idée de la femme qui était assise à mes cotes pendant les 12h de vol entre Toronto et Tokyo...

Imaginez une femme, 45 balais avec crème de jour (une dizaine de plus, sans… Ah que le temps est cruel !!) qui ne supporte pas la proximité d'autres personnes...
Imaginez maintenant que cette femme a le même odorat que Rintintin et que sa fixation se porte spécifiquement sur les odeurs de ses congénères
Imaginez toujours que vous mettez cette femme dans un espace confine... un avion par exemple... et la vous attendez.
Il ne va pas se passer plus de 60 minutes avant que la gourdasse ne se mette à s’agiter sur son fauteuil pour trouver lequel de ses voisins de devant ou de derrière qui a osé se déchausser !!! (Ce que font 80% des passagers d'un long courrier)

La gourdasse a passe les 12h a s'éventer le pif, a mettre son T-shirt façon Burka (toujours un peu louche dans les avions depuis 2001) et asperger de parfum les sièges de ses voisins ...
Inutile de dire que je n'ai pas vraiment dormi pendant ces 12h là.

Et c'est donc en empestant le parfum de vieille poule que je suis arrive à Narita, l'aéroport de Tokyo. Regard bizarre du douanier. Les rituels d’immigrations terminés (camera thermique pour s’assurer que personne n’a de fièvre, empreintes digitales, photos), je récupère mes bagages et je me précipite dans le Narita Express, ce qu'on peut appeler le RER nippon qui relie l'aéroport a la gare de Tokyo.
Notez, tout de même que le "Express" ne signifie pas forcement "rapide" puisqu'il nous faut tout de même 1h30 pour arriver a destination, mais quel bonheur de pouvoir enfin dormir sans l'espèce de folle a mes cotes…

A suivre…

lundi 19 avril 2010

Pour le pire et pour le meilleur

Est-il possible de vivre dans un pays où il n'y a pas de Martini Bianco ??

Non parce qu’on ne parle pas du divin Loupiac de M'sieur Lacoste là, non, on parle de Martini Bianco, un truc qui se consomme par millions de litres dans le monde et dont la seule moitié est absorbée par un néo nantais, ex toulousain que certains de mes lecteurs connaissent bien.

Impossible d'en trouver la moindre bouteille dans les SAQ de Montréal (les comptoirs en charge de vendre l'alcool au Québec). J'ai du aller le dénicher en Ontario !
Oh, je vous rassure, je ne me suis pas tapé 6h de route pour aller a Toronto et assouvir mon envie de Martini, non, disons que je trainais "par hasard" dans un comptoir à alcool ontarien... (Voilà que je passe maintenant pour un menteur et pour un alcoolique !)

Cela m'amène naturellement à vous parler de la phase 2 de l'immigration : le choc culturel.

Pour les mecs du fond de la classe qui pioncent prés de la fenêtre, je rappelle que le premier step de l’immigration est l'état d'émerveillement continu qui nous anime quand on commence à vivre dans un environnement étranger.
Tout n'est qu’extase et ravissement dans cette période.
La moindre différence apparait alors comme la plus adorable des choses que l'on évoque avec un sourire beat et un œil humide (et surtout pas l'inverse) :
"Oh ! L’automobiliste derrière moi me klaxonne parce que je ne démarre pas à la seconde ou le feu passe au vert, c'est trop génial, c'est comme en France !"
"Oh ! La déneigeuse vient de pousser toute la neige autour de ma voiture, c'est trop génial ! Je vais pouvoir me servir de ma brosse à dent géante"
C'est niaiseux, hein? Ouais, je sais.

A bien y réfléchir, c'est un peu comme tomber amoureux en fait (si je m'en souviens bien, auto blague du vieux, spéciale dédicace à Squirrel Killer et Mascotte Psycho).
Au début tout est super mimi chez l'autre... La moindre différence est super originale, et super attendrissante... On plane à un mètre du sol...
C'est à ce moment là que l'autre a une totale impunité... et peut faire n'importe quelle bourde sans que cela ne soit sujet à représailles si vous voyez ce que je veux dire…

Puis vient la phase 2....
L'épisode du dentifrice non rebouché, en quelque sorte.
L'autre est finalement "autre" et pas forcement celui / celle qu'on aurait voulu qu'il/elle soit (que c'est lourd les « lui/elle ! »).

Et bien j'en suis a ce stade là dans mon immigration.
Je commence à apercevoir le bouchon du dentifrice.

En effet si on trouve quasiment tout ce qu'on veut a Montréal, il est des choses qui manquent cruellement.
Le Martini Bianco en est un exemple, mais il y en a d'autres, comment expliquer le manque de filles folles de moi ??? Si ce n'est par cette maudite différence culturelle ???
Ah ca! On peut bien trouver de la Vache qui rit ici mais personne sur qui l'étaler !!! C’est pas dommage ???
...
Quoi !?
...
Eh !? Que celui qui n'a jamais tartiné sa blonde/son chum de vache qui rit pour la/le dévorer ensuite, me jette la première pierre (j'vous jure, c'est vraiment lourd les "lui / elle")!
...
Alors?

J'attends...
...
Muhm ? Pas le moindre petit gravillon ?

J’en étais sur, je vous connais, espèce de pervers !

Reprenons.
Que disais-je avant d'être interrompu par vos élans lubriques ? (oui je sais, c'est pas juste, mais c'est le privilège de l'auteur!!!).
Ah oui, la différence culturelle, la fameuse phase 2.
Ben je pense que je suis en plein dedans.
Le mec qui me klaxonne derrière moi parce que je ne fais pas de démarrage à la Schumacher (blague du vieux involontaire) commence à me péter les gosses gentiment.
La neige entassée comme une muraille autour de ma caisse et qu'il faut surmonter façon 4x4, commence aussi à me briser métaphoriquement les glandes reproductrices....

Vivement la phase 3, l'ajustement...
C'est normalement a ce moment là que le mec (ca reste une image symbolique, vous emballez pas) se fait avoir et qu'il renonce à se battre sur ces petits agaceries pour peu qu'il ait droit a des rapports sexuels réguliers... (On est peu de choses).

« Cherche jeune québécoise intelligente, rigolote, orpheline et muette pour m'aider à passer à la phase 3... », belle accroche pour un site de rencontre, non ?

lundi 15 mars 2010

In the mood for Love

Je voudrais revenir sur les résolutions de début d'année.
Vous savez le genre de truc que personne ne tient...
Apres de mures réflexions, cette année, en guise de bonnes résolutions, j'avais le choix entre deux choses:
Essayer pour de bon de cesser de me ronger ces puissantes griffes de félin indomptable ou bien me mettre a la recherche de ce qui serait la meilleure raison de rester a Montréal (forme très ampoulée pour designer ce qu'il est appelé ici "une blonde").

Etant d'un naturel mi-grateur, j'ai donc choisit d'arrêter de me ronger uniquement la patte avant droite (jeu de mot qui a été primé en mars 1978 au festival "après la migration, les oiseaux, ca pue sous les ailes !").

Ainsi peut être, un jour pourrais-je reprendre ma tentative d'apprentissage de la guitare.

Les plus musiciens d'entre vous, noteront qu'il peut y avoir un conflit entre le fait que je suis gaucher et que je décide de me laisser pousser les ongles de la main droite.
Je leur répondrai que je suis flatté d'avoir des amis aussi perspicaces.
En fait, la raison est qu'accorder une guitare pour un gaucher est quelque chose d'insurmontable pour moi aujourd'hui (imaginez, si j'avais choisi le piano ! Et puis il aurait fallut une plus grande bandoulière), donc j'ai choisis de m'adapter au dextre monde... Quitte a compromettre ma carrière de successeur a Jim mi-Hendricks (restons modeste).

On verra bien jusqu'a quel point cette résolution tiendra...
...
Voila
...
C'est tout
...
Ben quoi ?
...
Oh, je vois bien que vous êtes déçus...

Ah! C’est parce que vous avez lu que j'envisageais de rechercher celle qui pourrait me retenir outre Atlantique et me voila en train de vous parler de manucure ?

Ah, ben y'a de quoi être déçu, je vous l'accorde !

Vous vouliez du croustillant, du lubrique et du stupre et vous vous retrouvez a lire mes élucubrations au sujet de mes cuticules...
C'est décevant, je me mets a votre place.
Si j’étais vous, moi, j'arrêterais de me lire...
D'ailleurs, je ne vais pas vous mentir, moi-même je me relis du bout des yeux...

Bon, au détour d'une conversation, alors que je m'épanchais sur l'infime ouverture de mes loisirs a la gent féminine (ben oui, essayez de draguer une fille qui fait du Kung-fu, c'est pire que le speed dating, une réflexion malheureuse et c'est un bourre-pif... et je parle pas de l'aïkido que je pratique en portant une jupe, on a vu mieux dans le style piège a fille !!!), alors que je m'épanchais, disais-je, un ami de longue date (il m'a connu jeune et beau, je l'ai connu jeune et beau, bref nous nous sommes connus a l'apogée de nos charmes respectifs) me propose de m'inscrire sur un site de rencontre...

Oui, vous avez bien lu, un site de rencontre... Soit disant, c'est à la mode maintenant.

Moi, sur un site de rencontre...
Certes, je ne vous cache pas que l'idée serait rigolote et que cela serait sans aucun doute source d'innombrables articles pour ce blog. Et le récent épisode de la Brésilienne me dit même que vous seriez friands de telles anecdotes, pervers que vous êtes !

Mais pour couper court au suspens, je dois vous avouer que je ne me suis pas inscrit sur un site de rencontre...

Je vous ai déçu encore une fois, j'imagine...
Mais vous n'imaginez pas les étapes à passer pour ce genre de chose !
J'ai déjà eu du mal a trouver une photo correcte pour mon profil Facebook !!! je vous laisse deviner les efforts de recherche pour trouver la photo qui dirait tout sur moi... enfin tout ce que je veux montrer tout en cachant autant que faire se peut ce que je juge peu adapte a la drague.
Et puis, comment ne pas éblouir les web surfeuses par ce physique d'athlète ?
Comment leur faire comprendre en un clic de mulot que sous cette plastique de rêve se cache un esprit aussi affuté?
Compliqué tout ca...
En toute honnêteté, je ne pense pas être fait pour le web... trop étriqué pour pouvoir décrire le subtil équilibre de ma personne.

Et le surnom !
Z'avez pensé au surnom ?
Là aussi, le surnom doit donner la meilleure image de moi possible...
Hors de question d'utiliser les surnoms dont m'ont affublé mes "amis", allez au hasard:
Philoo (la j'ai peur que seuls les motards en chaps’ de cuir ne me répondent),
Gepetto (la, c'est carrément l'erreur d'âge qui nous guette, voire des rencontre un peu bizarre "je suis ta marionnette, manipule moi", "euh, non, j'ai piscine"),
Donatello (pour les fans des Tortues Ninja),
Père Castor (là, je vais passer pour un vieux lubrique, et c'est les flics qui vont venir chez moi !!!),
Mathew Zalem (meme chose que pour "Gepetto", sauf peut être le coté amateur de petit garçon en bois en moins).
etc.

Vous imaginez mon désarroi ???
En fait les sites de rencontre représentent exactement ce que je fuis.
La recherche clinique de l'âme sœur ou le hasard tué par l’algorithme.
L'autre jour, je regardais une interview de Gad Elmaleh à la télé. Il parlait de ses années montréalaises au Cegep (lycée). Lorsqu'on lui a demande quel dragueur il était, Gad a répondu "français" c'est a dire romantique, attentionne, séducteur...
Et à la question "est ce que ca marchait ?" la réponse fuse "Pas du tout !".
Si j'en crois l'interview, les filles de Montréal veulent être fixée sur les intentions des mecs des le départ: Est ce que le type est un chum potentiel? Un copain? Un coup d'un soir? Surtout pas d'ambiguïtés, pas de flou... Or, a l'image de Gad, j'avoue adorer être dans le flou... je barbotte dans la floutitude... mon unique désir en ce bas monde est d'être flou !!!

Les sites de rencontres vont a l'encontre de ma passion pour le flou...
Non, sincèrement, je ne suis pas encore prêt a ca...

Quand est ce qu'on arrête de croire au hasard ???

lundi 1 mars 2010

Uncut

Voila un an que je suis à Montréal.
Il y a 1 an, le 16 février 2009, je débarquais, la tête en vrac a l'aéroport de PE Trudeau.
Ca fait donc à peu prés un an que j'écris ce blog.
Un an que j'ai eu la prétention de croire que je pouvais vous distraire avec mes petites aventures.
Un grand merci a vous tous, les lecteurs de ce blog que vous me soyez connus ou bien anonymes, que vous soyez membres de mon fan club non-officiel (Camille, Julie, Maryse, Hanh, Baptiste et j'en oublie) ou bien que vous tombiez par hasard sur ces articles aux détours d'un clic de souris.

Mes remerciements sont d'autant plus sincères que mon blog est a l'oppose de toute fonction utilitaire.
Je mets au défi un nouvel immigrant de trouver la moindre trace d'information pratique qui aurait pu faciliter son arrivée à Montréal.
Au fil des articles, vous m'avez suivi a la recherche de club d'aïkido, de kung-fu, de cours de cuisine, vous m'avez accompagné au théâtre, a mes cours de japonais, bref rien de vraiment nécessaire lorsque vous êtes un jeune immigrant en galère !

Comme les anniversaires sont toujours un peu le moment de faire des bilans ou des examens de conscience, je me vois un peu dans l'obligation d'en faire autant...
En fait j'ai choisit de vous dévoiler les scènes coupées du Blogaphil:

Cet été, lors de mon passage en France, sur l'ile d'Oléron plus précisément, pour une semaine de stage d'aïkido, je pensais bien que mon cote "George Clooney, aïkidoka dans la trentaine, de passage en France et vivant a Montréal" allait impressionner les jeunes aikidokates débutantes...
Et c'est gonflé d'hormones et d'espérances que j'ai mis les pieds en terre charentaise.
A moi les amours de vacances ! Les "tu m'écriras?", les "wahoo, c'que t'es fort !!!", les "oh mais comment tu fais ca !!!" et je ne parle pas que d'aïkido, la... (Privilège de l’auteur).
Mais tous ca c'était avant de croiser Xav'.
Xav' est un très bon pote, je le précise.
Mais on n’est pas au même niveau de Pokemon-dragueur, lui et moi et son cote "aïkidoka cool, surfeur et guitariste entre deux aller et retour au Japon" a juste a moitie ruiné mes plans !!
A moitie me direz-vous? Cela veut il dire que vous aurez droit à quelques anecdotes grivoises au sujet de mes relations avec des vacancières ? Ben non car une gastro a ruiné l'autre moitie de mes plans.

Autre anecdote coupée
La première et unique fois que je suis allé aux Etats Unis, sur-concentré sur leur accent américain pour bien répondre à leur question et ne pas passer pour un terroriste, je tombe sur le seul douanier bègue... grand moment de solitude...

Journée de formation sur les différences culturelles. Je cite un exemple pour étayer mon propos au sujet de la différence d'éducation des enfants: Un homme que je croise dans la rue, entame une négociation avec ses enfants pour savoir quelles mitaines ils veulent mettre, les rouge ou les bleues... alors qu'un français n'aurait pas perdu autant de temps et aurait enfilé les mitaines a ses gosses... les gosses en québécois désignent les testicules, vous mesurez a quel point on peut parler de différences culturelles a ce moment la...

Le jour où je signe mon contrat de location longue durée pour ma voiture, le vendeur me dit que je ressemble à Sylvain Larocque. Sylvain Larocque est un comique gros, chauve et qui a un œil qui faire cuire le poisson et l'autre qui surveille le chat.

Une soirée a Toronto après un stage d'aïkido, chez des nouveaux amis aïkidokas, une jeune femme d'origine brésilienne s'approche de moi et engage la conversation, s'extasie (si, si !) sur le fait que je suis un nouveau immigrant qui parle français, anglais, un peu d'allemand et apprend le japonais, moi, extenué par, les 6h de routes, le stage d'aïkido de la journée et par les quelques verres de vins échangés dans la soirée, je réponds de façon très évasive. A l'heure de monter tous nous coucher dans leur grande maison, la maitresse de maison demande a son amie si elle désire rester pour la nuit, la brésilienne me regarde et répond "non"…. aaaaaaarrrrrrgggggghhhhhhh

mardi 9 février 2010

La matrice

Les plus addicts à internet l'auront remarqué, je suis depuis quelques mois sur Facebook.
Je fais désormais partie de ce grand réseau social mondial.
Un peu d'histoire, à l'origine Facebook est le livre que chaque étudiant américain reçoit à la fin de ses études avec les noms et les photos des membres de sa promo.
Un trombinoscope en bon français (mais surement moins vendeur).

Le génial "inventeur" de Facebook (milliardaire a 23 ans) n'a donc fait que transposer ce trombinoscope sur le Net.
La force de Facebook est en fait de partager les infos: des que deux de vos amis rentrent en contact, vous êtes au courant (notez que la notion de vie privée pour Facebook est a géométrie variable).

A la lumière de ce qui a été dit, je ne vous cache pas que j'ai hésite un moment avant de me lancer dans l'aventure...
Pour quelle raisons me demanderez-vous ?
Certainement pas la timidité. Je ne suis pas timide, la preuve lundi dernier j'ai regarde mon reflet dans la glace de ma salle de bain au moment ou je sortais de la douche, c'est dire.
L'humilité ?
Ben venant d'un mec qui parle de lui sur Internet (donc potentiellement à la Planète entière)... ca doit pas être ca, non.

Non, en fait, un peu comme pour ce blog, je ne savais pas vraiment quoi dire et comment y participer.

Pourquoi ai-je craqué ?
Comme tout ce que font les mecs en dehors du foot et de l'alcool : pour plaire aux filles.

Je blague à moitié...
Un des points majeurs de Facebook est tout de même d'arriver à garder le contact avec la fille que vous avez rencontré chez des amis communs, fille dont vous ne vous souvenez pas du tout du prénom vu que vous étiez déjà bien imbibé d'alcool.
Au lendemain de la fête, hop, un tour sur le profil Facebook de vos amis, et là commence le jeu des portraits robot (ben oui, n'oubliez pas que vous étiez dans un état second la veille et qu'il se peut que vos souvenirs soient un peu flous). Une fois trouvée, vous demandez a la jeune femme si elle veut bien être votre amie (le râteau, dans le cas d'un refus, est en plus tout a fait confidentiel).
C'est ca la force de Facebook, être sur Facebook peut permettre de proche en proche rencontrer Scarlett Johanson !
Navre pour ce running gag, en plus je serais tout aussi heureux si je rencontrais Kate Winslett, Keira Knightley ou Nathalie Portmann...
Alors que, vous prenez Susan Boyle, ben elle peut sonner chez moi, je ne l'accueillerai pas en string panthère...
Mais je pense que je livre un peu trop.

Revenons à Facebook, étape importante de la création du profil: la photo.
La photo est un passage quasi obligé de l'outil.
On a vu plus haut que c'est grâce à cette photo que l'inconnu imbibé d'alcool va pouvoir retrouver des nouvelles copines.
Mais c'est aussi et surtout un moyen de communication. En vertu de l'adage qui dit que c'est dans les 30 premières secondes que les gens vont savoir s’ils veulent lier une quelconque relation avec vous.

Or, des études récentes ont essaye de trouver les caractéristiques-type des photos qui plaisent le plus aux internautes.
En gros les ficelles pour qu'un inconnu qui vous croise sur la toile, soit attire par votre profil.

Et la, je suis sur que tous les lecteurs de ce blog, repensent a leur photo de profil Facebook.

L'étude dit que si vous êtes une femme, il est avant tout recommande de regarder l'objectif (si vous êtes une blonde, il est nécessaire auparavant, d'enlever le cache protecteur de l'objectif), de fixer votre regard droit dans la lentille et de "flirter" avec la camera. Je n'invente rien, je transmets l'information. En fait cela fonctionne comme pour les couvertures de magazines. Si la ravissante jeune femme regarde la cible potentielle droit dans les yeux, cela accroche la cible (pas forcement masculine d'ailleurs). Bon il a aussi été préconisé de faire une photo de soi en tenant l'appareil a bout de bras en contre plongée mais la je crois juste que le chercheur était un adolescent attardé et libidineux qui voulait voir du décolleté pigeonnant !

Quant aux mecs, ben c'est tout le contraire.
Inutile de regarder l'objectif avec votre œil de velours (enfin je vous souhaite d'avoir les deux yeux de velours).
Il s'agit surtout de ne pas sourire et de ne pas regarder l'objectif. Faire le mec mystérieux en quelque sorte, histoire de fasciner la demoiselle qui n'aura de cesse d'essayer de savoir a quoi vous pouvez bien penser ou pourquoi vous êtes si soucieux.
Même si tout les mecs savent qu'en ces moments là on essaie juste de réciter l'alphabet à l’ envers ou de trouver ce qui sent si mauvais dans le frigo depuis une semaine...

Le pire, c’est que si vous ne mettez pas de photos, vos « amis » s’en chargeront très bien pour vous…

Et vous, c'est quoi votre photo ???

samedi 6 février 2010

Un jour sans fin

C'était ce mardi.
Mardi matin pour être précis, à l'heure où le soleil d'hiver commence à réchauffer la terre engourdie par le froid.
Phil dormait paisiblement, du sommeil du juste, quand des mains brutales l'ont arraché à ses rêves.
Ce mardi, Phil a été réveillé en sursaut.
Je vous rassure, je ne parle pas de moi a la troisième personne.
Non en fait, je parle de Phil la Marmotte.

Tous les ans, à Punxsutawney, en grande fanfare, on réveille Phil la Marmotte et si la bestiole aperçoit son ombre, la coutume veut que l'hiver soit long et rigoureux.

Et bien, cet événement avait lieu ce mardi.

Imaginez un peu qu'on vienne vous extirper du nid douillet de votre couette pour vous exhiber tout poil dehors devant des centaines de gens et qu'on ait le culot a ce moment là de vous demander quel temps il fait !!!
Moi, perso, j'suis pas une marmotte, mais je pense que si je vivais ca, je serais... comment dire? Un peu contrarie ? En tout cas il vaut mieux que je n'ai pas de lien affectif avec la personne qui me posera la question car je pense que nos relations prendraient une mauvaise tournure.

Certains me diront que c'est inhumain comme traitement ce qu'on inflige a c'te pauvre bête.
Ben là, a vraie dire, je ne sais pas...
Perso je connais (et vous les connaissez aussi maintenant) deux filles capables de réveiller la pauvre bête, la secouer pour voir s'il il n'y aurait personne a l'intérieur et finalement s'en faire une moufle voire un bonnet pour passer l'hiver façon Davy Crockett (et pas de baratins les filles, j'ai des preuves) !
Alors je ne peux pas m'empêcher de penser que la bestiole de Punxsutawney est assez chanceuse tout de même...

Notez, tout de même que l'association de défense des animaux PETA a déclaré être parfaitement révolté face au traitement infligé à Phil.
L'idée de PETA serait de remplacer le rongeur par un robot...
Un robot...
Vous imaginez la compagnie qui va bosser sur le projet « Iron Marmotte » ?
L'ingénieur de 20 d'expérience qui a développé les drones les plus secrets pour l'armée américaine et qui va se retrouver a concevoir la marmotte-cyborg !
Genre Terminator mais en rongeur... La honte...

Tout ca parce qu'un membre de PETA est contre le travail de nuit chez les marmottes...
Vous savez le genre de personnes qui arrivent à vous dire en vous regardant droit dans les yeux que les animaux sont plus fideles que les hommes....
Une bestiole est fidele a un humain parce que l'humain en question le caresse et lui donne a manger.... presque n'importe quel mec peut être fidele à ce compte la !!!

Enfin bref… des américains réveillent une marmotte pour lui demander quel temps il fait, d'autres américains manifestent contre ca (sans prendre en compte l'impact écologique d'un robot de substitution, mais enfin, c'est une autre histoire)...

En attendant, Phil a vu son ombre et on va se peler les meules encore 6 semaines...

mercredi 27 janvier 2010

Out of time

Bonne année !!

Oui je sais c'est un peu tard...
Mais primo, c'est pas une raison pour être désagréable, secundo, je me devais tout d'abord de finir de vous raconter la venue des filles et tertio.... j'en ai pas… mais sachez que je n'aurais pas hésité une seconde à l'écrire si j'en avais eu un !!!

J'espère de tout mon cœur que votre année 2009 c'est bien passée.
Vraiment.
Je suis sincère.
Partant du principe que les gens qui me lisent font partie en très grande majorité des gens que j'estime, et que les gens qui m'insupportent ne lisent pas le blog (faudrait être tordu pour ne pas m'apprécier et lire mon blog, non ?)

Bienvenue dans l’année 2010, année du Tigre selon l’horoscope chinois.
Mon signe si j’en crois les tablettes…
Je ne sais pas si je dois davantage me réjouir d’être une chèvre dans l’horoscope occidental que d’être le résultat d’un adultère entre un lion et un zèbre pour les chinois…

Ah ! Le tigre… comme disait mon premier professeur d’aïkido « soyez comme le tigre, souple comme le chat et fort comme le taureau, mais surtout n’inversez pas !!!!! ».
J’aurais du l’écouter plus attentivement.

Revenons donc à 2010.
Cette année ne me verra pas trop en France, hélas
Hélas pour vous, j'veux dire.
Je conçois assez facilement de me passer de vous mais, j'éprouve pas mal de difficulté à mesurer toute l'incommensurabilité de votre détresse à ne pas me revoir, moi, homme a l'intelligence subtile, au charme envoutant, à la démarche féline de grand fauve indomptable et à la beauté énigmatique... (Ne rayez pas la mention inutile, il n'y en a pas).
A la réflexion, il n'y a bien que ces derniers mots qui soit justes "beauté énigmatique", même moi, encore aujourd'hui, je me demande...
Remercions la Nature d'avoir fait des jolies filles avec des gouts bizarres !!! Et pour les jolies filles qui me préféreraient Jude Law ou George Clooney, heureusement pour moi, il y a la lumière tamisée et l'alcool !!!

Cette année donc, peu de voyage en France (surement en Octobre pour un long We), car c'est en mai prochain que je pars au Japon !!
Ce séjour de quelques jours seulement sera sans aucun doute un des moments clefs de l'année.
Je suis à la fois assez impatient et terriblement navré de me soustraire au mariage d’un de mes potes. Cela ajoutera une petite saveur amère à ce voyage que je souhaite faire depuis 4 ans maintenant (mon premier voyage au Japon date de 2005).

2010…
Janvier…
Vous avez pris des résolutions, vous ?
Elle est bizarre cette coutume, non ?… comment commencer l’année en se rajoutant de la pression sur les épaules. Ca oblige en fait à souligner un de nos défauts récurrents et à l’élever comme priorité de l’année… Nous pourrions nous contenter de s’attacher au positif, bah non, il faut se torturer avec nos petits travers (se ronger les ongles, fumer, abandonner les aveugles en plein milieu d’un carrefour, tenter de « petit-poucetiser » ses enfants dans la forêt et j’en passe des moins drôles !).
Je discutais avec une copine il y a quelques jours au sujet des résolutions et lorsque lui ai dit que j’allais apprendre à m’ouvrir a mes congénères et à davantage dire « oui » (j’avoue, je cherchais à plaire), elle en a profité pour me demander de l’argent ! Quelle leçon !

Allez, pour 2010, je m’engage à ne pas changer d’un cheveu (de plus en plus poivre et sel chez moi maintenant), histoire de ne pas perturber vos repères ! Que ne faut-il pas faire !

dimanche 24 janvier 2010

Cuisine Americaine

Dernier épisode consacré a la visite des filles.

Il faut dire que pendant cette semaine là, nous n'avons pas fait que gambader dans la verdure canadienne!!!
Non, nous avons fait aussi quelques expériences culinaires.

Première contact avec la gastronomie québécoise : La Paryse.
Je resitue la scène : on est samedi, je me suis débattu avec le ménage dans l’appart toute la journée, j’ai fait une pause pour aller remplir mon frigo, préparé une daube et je suis parti a l’aéroport où j’ai récupéré les filles (ménage, courses, cuisine et accueil a l’aéroport… la vache, une vraie Desperate Houswife !!!!! Et encore j’ai pas eu le temps de m’épiler !!!)
Apres un petit tour dans l'appart, nous voila partis faire une petite ballade dans Montréal by night: la rue Sainte Catherine et ses magasins, les Foufounes électriques (pas de panique c'est juste un bar underground... et au passage, les foufounes sont les fesses au Québec, espèce de pervers !), la rue Saint Denis, etc.
Et heureusement que le trafic couvrait les gargouillis de mon ventre affamé ! Les filles, elle, completement à l’ouest coté horloge biologique, avaient passé les dernières 7h dans un avion à manger et a dormir.
Dans un stratagème aussi brillant que diabolique, nous tombons sur la Paryse "par hasard" en revenant chez moi...
Qu'est ce que "La Paryse" ?
Et bien la "Paryse" si j'en crois mes papilles et la majorité des guides gastronomiques de Montréal, est une des meilleures adresses de la ville pour les burgers.
Alors, j'entends déjà d'ici vos cris d'orfraies, scandalisés a l'idée que j'emmène des filles manger un burger.
Eh ? On se calme !
D'abord, ma daube (au vin rouge argentin, un pur bonheur !) était toujours en train de mijoter et puis ensuite, n’oubliez pas que ce n'était pas un rendez vous galant !! (deux filles, je vous le rappelle).

Assis a table après 5 petites minutes d'attente (pour la Paryse, c'est une performance), nous voila en train de commander nos burger : un régulier bacon, un régulier sans bacon et un végétarien au bleu, pomme et noix.
La, gros éclat de surprise d'une des filles qui pétrifie la serveuse et nous propulse en tête des attractions pour les tables environnantes.
Les burgers arrivent et là commence la lutte...
Peu de gens savent que si je fais de l'aïkido depuis plus d'une dizaine d'années, je suis complètement démuni devant un burger qui fait absolument ce qu'il veut avec moi...
Même le petit bout de bois censé m'aider à tenir le tout ensemble, ne m'est d'aucune utilité... je me débats avec mon plat qui s'ouvre de partout et qui finit par répandre tout son contenu dans mon assiette façon mécano "refait ton burger toi même"... et je ne parle pas de la tranche de bacon qui pendouille hors de ma bouche comme une deuxième langue !!!
Non, il est honnête de reconnaitre que me voir manger un burger n'est absolument pas glamour !
Un grand merci aux filles pour leur clémence a mon égard…

Deuxième expérience culinaire: La Poutine !
Ben oui, impossible de passer a cote de la Poutine a Montréal !!!
Deux jours après leur arrivée (et le lendemain de l’effroyable mascoticide) , nous voila parti a la Banquise, haut lieu de la spécialité québécoise (avec 25 Poutines a la carte).
Qu'est ce que la Poutine, me direz vous ?
La Poutine est le remède universel contre la gueule de bois dit-on...
Une soirée a 3g ? Pas de problème, une Poutine et hop ! Dégrisement immédiat !!!
La poutine basique est constituée de frites, de fromage en grain (qui quand il est cru, porte le surnom de fromage qui fait "skouitch-skouitch") et de sauce brune (dont il est préférable de ne pas savoir comment elle est faite) qui fait fondre le fromage et donne la touche finale a l'ensemble...
Ajouter a cela au choix, des oignons des poivrons, de la viande, du fromage bleu type roquefort et vous pourrez décliner la Poutine a l'infini
On se fraye un chemin au travers du menu et on finit par commander nos plats.
Petite tentation d’accompagner cette bombe calorique par un p’tit cocktail de légumes (« un cocktail de légumes»… faut vraiment que je remette la main sur mes testicules moi… hum, enfin, façon de parler…)
Mais je cède et compte sur les bulles de Coke pour m’aider à digérer tout ca…
L'épreuve terminée... nous redescendons Saint Laurent, le souffle un peu court... mais heureux d'être dans le bon sens de la pente...


Troisième et avant dernière expérience : le poulet coco...
A proprement parler, il ne s’agit pas d’une expérience particulière, il faut bien le reconnaître, mais c’est plutôt un concours de circonstance un peu bizarre…
Le lendemain de la Poutine, les filles ont décidé de passer la journée à Québec.
Je décide quant a moi de les accueillir avec un poulet coco, ce qui en soit était une bonne idée si ce n'est qu'une fois avoir fait revenir les oignons, l'ail et le gingembre frais, après avoir fait dorer le poulet et ajoute la première boite de lait de coco... je m'aperçois que je vais manquer de lait de coco…
Urgence !!!Allo Jack Bauer ?! Il est 20h00, je fais un poulet coco sans coco… et les filles vont arriver…
Un seul endroit où trouver du lait de coco a cette heure tardive (a peu prés 2h après l'heure du repas ici au Québec) : direction, Chinatown (fort heureusement a 15 minutes de marche de chez moi).
Je descends rapidement le Boulevard Saint Laurent quand je un mec s’approche de moi.
"Psssst, tu cherches quelque chose?"
"Ben euh ouais"
"Du pot, du hash ?"
"Ah ben non en fait, du lait de coco... (Regard interrogatif de mon interlocuteur) Ouais, je sais... mais merci quand même !"
"Degage !"
"Ok !"

Ce soir là, j'ai faillit faire un space-coco-poulet. Un truc, a mon avis, assez dégueux mais très relaxant !
Arrivé au dernier dépanneur ouvert de Chinatown, je pousse la porte et me téléporte a des milliers de kilomètre de Montréal... Je suis incapable de lire la moindre étiquette... tout est écrit en mandarin.
Même les photos ne sont pas suffisamment nettes pour me faire comprendre ce que vois!!
Extrait du dialogue surréaliste dans le magasin ce soir la :
Moi : "-Bonsoir, je cherche du lait de coco ;"
"-..."
"- euh, coconut milk?"
"- Milk?"
"- No, coconut"
"- Coconut?"
"- Yes, but milk"
"- coconut milk?"
"- yes, coconut milk'
"- Je parle français si vous préférez"
"- ah ben ouais, ca va faciliter les choses"
"- ici"
"- merci"
"- Bienvenu"
"- Pardon ?... ouais bref, merci, au revoir"
"-bonjour"
« - aaarrrrrgggghhhhh »

La tête en vrac, je ressors de la et je remonte Saint Laurent, je recroise les deux types qui cette fois ci ne s’approche même plus de moi.
Lorsque je rentre a l'appart, les filles sont déjà la... extenuées par leur voyage a Québec… Le poulet coco qui est revenu de loin est accueilli chaleureusement…

Dernière expérience : Le pied de cochon.
Je suis incapable d'aller au resto seul... je peux aller au ciné seul, au théâtre seul, au concert seul, mais faire un resto seul, je ne peux pas ! Le resto c'est un truc qui se partage !!
Or les toulousains qui lisent ce blog savent que je suis un fou du resto "Les copains d'abord". Et je cherche désespérément à retrouver ici a Mtl un resto qui pourrait rassasier ma faim de foie gras, de souris d'agneau confite, de magret de canard, de cote de veau aux petits légumes..... Mais j'arrête la, je m'énerve tout seul.
Et quelle fut ma joie de découvrir le resto "au pied de cochon" ou précisément je peux retrouver un peu ce que j'aimais a Tlse (sans l'accueil de M'sieur Sébastien tout de même).

Donc, me voila tout content d'emmener mes deux drôles de dames dans ce resto. A peine attablés, une sorte de phénomène bizarre se produit… alors que j’essaie de distraire mes deux invitées, je m’aperçois que tout ce que je peux leur dire leur passe a 1000 pieds au dessus… On dirait que l’attention de mes eux amazones est complètement happée par quelque chose de complètement extérieur à la table : le serveur du resto.
Un mec hirsute et mal rasé, s’approche, se penche vers nous et je vois Mascotte Psycho et Squirrel Killer rougir, bredouiller et se cacher derrière leur menu !!!

La terreur du Mont Tremblant et la fille qui allait tout de même défié un ours pour une photo se sont transformées en deux ados rougissantes… Incroyable !

J’explique au serveur que manifestement, nous allons devoir prendre quelques minutes de plus pour faire notre choix. Et le serveur repart avec une lenteur calculée dévoré du regard par mes deux amazones, regard qui se fixe plus particulièrement sur le bas du dos du bellâtre.

Comment vous dire ma détresse a ce moment la ???
Vous allez me dire que je suis jaloux… et ben ouais ! Je sais que c’est difficile a croire mais il ne m’est jamais arrivé de captiver a ce point l’attention de deux filles juste en leur demandant ce qu’elles désirent…
Mal rasé, décoiffé et moulé dans un Lewis, je passe pour un magasinier de chez Ikea !
Quoi qu’il en soit ce fut une belle soirée et une belle semaine en charmante compagnie.
Là s’arrêtent les articles sur la venue des filles. La première j’ose espérer.

mardi 5 janvier 2010

Les randonneurs (suite)

Voici la suite de mes aventures avec « Squirrel killer » et « Mascot Psycho » de passage a Montréal.

Lorsque les filles m’ont dit « On a trouvé un super plan pour notre dernière ballade ensemble !!», j’aurais franchement du me méfier…

Je ne suis plus le même homme depuis…
Aujourd’hui, je peux dire que j’ai enfin vu la Nature sauvage et indomptée, impitoyable et dangereuse. Je l'ai fixée droit dans les yeux et… elle a bavé sur ma voiture !

Je m’explique.
Notre deuxième immersion dans la verdure québécoise s’est faite au Parc Omega Outaouais. Vous devez savoir que le Parc Omega est un parc safari.
Mais pas un parc safari comme il y a en France où on s'esquinte les yeux pour voir au loin un buisson bouger pensant, a tout hasard, que derrière ce buisson qui bouge, il y a un animal sauvage... (Notez que ca c’est la version pour les enfants… car tout le monde sait ici qu’en France il existe des parcs ou les buissons bougent sans qu’il y ait des animaux sauvages tapis derrière mais simplement des personnes en pleine détresse sentimentale et d’autre qui, comme dirait Brassens, leur font la courte échelle pour monter au 7eme ciel).

Apres 45 minutes de voiture, a l’entrée du parc une jeune femme nous tend la carte de notre parcours : nous devrons traverser les territoires des wapitis, des sangliers, des orignaux, des bisons, des bouquetins, des loups et des ours ! Tout cela vivant en liberté ou en semi-liberté !

Dans un effort colossal, j’esquisse un sourire (crispé) aux filles tout en imaginant déjà un bison retourner ma voiture.

J’enclenche la première et nous voila parti.

Pendant les quelques premiers mètres mon cerveau dopé a l’adrénaline élabore un raisonnement qui sur le coup me parait cohérent : entre tous les animaux dans le parc a ce moment précis, la chose la plus curieuse que les autres animaux peuvent voir, c’est tout de même … ces trois humains dans une voiture, non ? Or j’imagine que les bestioles se tiendront à l’ écart en respectant la distance sociale adéquate quand on se rencontre pour la première fois…

Je me trompais.

Imaginez qu’à l'entrée du Parc, le visiteur lambda est invite à acheter des sacs remplis de carottes.
Imaginez maintenant que depuis que le parc existe, les bestioles ont compris qu'a chaque voiture qui passe sur la piste, une ou plusieurs carottes peuvent tomber de ces grosses boites de conserve d’humain...
Résultat, au bout de 15 m dans le parc, une horde de Wapitis vient s’agglutiner a ma voiture.
Et s’agglutiner est le bon terme vu que ma voiture est a ce moment la recouverte de 234 litres de bave de Wapiti…

Et je ne sais pas si vous savez ce que c’est que la bave de Wapiti… mais aujourd’hui encore, le gel de janvier n’arrive même pas à entamer les zones que ces grands cerfs ont enduites

Les filles ne savent plus comment réagir : ca fanfaronne en voyant les Wapitis avancer mais ca referme énergiquement les fenêtres en criant des qu’un de ces carottophages s’approchent de trop près…

En faisant bien gaffe de ne pas leur rouler sur les sabots, nous nous frayons tout de même un chemin (ce qui se traduit immédiatement par l’étalement uniforme d’une couche d’apprêt waterproof bio, parfum carotte).

A peine le troupeau passé, nous voila pris en chasse par une horde de sangliers (surement l’équipe qui nettoie les enjoliveurs de la voiture…)
Petite tentation de dégommer un ou deux marcassin d’un coup de portière, mais le regard de la maman ou d’une tante (je n’ai pas franchement essaye de connaître leur lien familial) m’en dissuade.

Et la, j’avoue avoir été tenté par dire a Mascotte Psycho que parmi ces animaux sauvages se cachait un mec déguisé avec un costume en peluche, histoire qu’elle nous ouvre la route…
Mais je renonce… je le regrette encore un peu aujourd’hui.

Au détour d’un virage, nous entrons dans la zone des Bisons…
Oui, la bête mythique des westerns… ce magnifique animal, incarnation de la force de la Nature Nord Américaine est la a quelques mètres de nous…
Un petit groupe broute paisiblement du foin sans prêter attention à notre présence…
Ouf !
Mais voila que la voiture juste devant nous freine.
Un de ces bestiaux est sur le chemin…
Forcement a ce moment, la concentration inhabituelle de voitures ne manque pas d’intriguer les potes de M’sieur le Bison qui quittent aussitôt leur mangeoire pour venir inspecter nos voitures de plus près…
Gloups !
Cela a été un des têtes à têtes les plus intenses que j’ai jamais eu… (Et je ne parle pas d’un face a face amoureux, je parle d’un rendez vous avec un truc qui en un coup de langue peut vous nettoyer la face et qui d’un coup de tête peut vous sécher pour la journée… ah ben si, a la réflexion, ca pourrait coller en fait!!)

Bref nous avions quitté les wapitis lécheurs et sangliers trottinant pour tomber nez à nez avec les Bisons curieux…
La vache ! On dirait des totems scouts !!!
Petit moment de nostalgie en repensant a ma période de scoutisme… Ca y’est, c’est passé !
Je vous rassure, je n’étais ni « Wapiti lécheur » ni « Bison curieux » !

Reprenons le fil de notre aventure pour arriver devant les seuls enclos du parc, ceux abritant les ours et les loups : la, a une dizaine de mètres une grosse masse noire avachie est en train de se taper une sieste monumentale…
Je ne peux pas croire que cette espèce de tas de poil soit un ours, celui-là même (ou son cousin) qui nous a fait rebrousser chemin une semaine auparavant au Mont Tremblant… Cette bête fauve capable d’arracher une tête d’un coup de patte n’est à l’évidence qu’une grosse peluche noirâtre plus occupée à roupiller qu’a étêter les passants…

A notre surprise, Squirrel Killer, rassurée par l’enclos, se met à interpeller la bête fauve… qui la snobe avec dédain.

Énervement de Squirrel Killer qui veut tout de même pouvoir prendre en photo autre chose que les fesses d’un grizzly, insiste pour essayer de stimuler un peu la bête.
C’est la que l’idée de la journée fuse : tout le monde sait que les ours sont attirés par les choses sucrées, et la, Squirrel Killer se retourne vers nous et nous demande « c’est comment déjà le cri du sucre ???»
On a beau être habitue, ca déstabilise…
Certes plusieurs fois, depuis que nous nous connaissons, Squirrel Killer nous avait paru un peu « bizarre »: « Moi, je ne mange pas les armoires » (Bremen, mai 2009), « c’est quoi le féminin de bois ??? » (Bremen, un peu plus tard).

Dans l’incapacité de répondre avec précision a cette question, et je l’avoue un peu décontenancés, Mascotte Psycho et moi-même décidons d’engager notre retour vers Mtl ou les filles devaient reprendre leur avion dans la soirée…