jeudi 20 janvier 2011

Brève rencontre (la suite)‏

(Apparition)
"Vous revoilà, vous ? J'sais pas pourquoi, j'suis pas super étonné de vous voir...
- Comment ca va?
- Ah, c'est pas vrai ! Arrêtez de me demander comment ca va? Vous êtes ma conscience, vous devriez être au moins au courant de ce qui se passe pour moi, non ? Ou alors vous êtes vraiment une grosse baltringue !
- L'ennuie avec toi, c'est que t'es pas du matin
- Y'a pas de question d'être du matin, de l'après-midi, de quatre heure ou de la nuit, bordel ! Vous posez des questions dont chacun de nous sait que vous avez déjà la réponse... (Soupir) et puis, vous êtes vraiment obligée de me tutoyer ?
- Je pose la question parce j'imagine que tu n'es pas très jouasse...
- Qu'est ce que vous me chantez maintenant? Ah ! Oui, parce que j'ai demande a ma colloc' de partir de chez moi?... ben, pour être tout a fait honnête, ca va pas mal du tout...
-...
- Bon, qu'est ce qu'il y a ?
- Moi? Rien...
- Venez pas me la jouer, j'vous sens déçue...
- Tu lui a "demandé de partir de chez toi", moi j'appelle ca "virer", oui !
- Non, non, non et non, j'vous vois venir, je ne l'ai pas virée... lorsqu'on s'est connus, elle était en galère, je lui ai propose un abri temporaire... Temporaire, ca veut bien dire ce que ca veut dire...
- N'empêche que tu l’as virée, elle est seule, dans une ville dont elle ne parle pas la langue, l'hiver a -20C par dessus le marché... tu le sais ca?
- Vous avez vraiment décidé de me râper les raisins... Faudra que vous m'expliquiez un jour la différence entre la conscience et la culpabilité. Bon, elle est pas seule d'abord, elle a une bonne quinzaine d'amis, et si je lui ai demandé de ne pas rester...
- de décarrer, oui !
-... et si je lui ai demande de ne pas rester, ben c'est parce que j'en avais ras le pompon d'avoir quelqu'un chez moi ! Les levés a 5h45 du mat' à pas feutrés pour aller dans la salle de bain, ouvrir les robinets comme si c'était des mines anti-personnelles pour pas faire de bruit, marcher sur le plancher façon ninja en choisissant les lattes pour pas que ca grince, checker mes emails quasiment à la bougie pour pas courir le risque de la réveiller, j'suis plus capable ! Revenir le soir et essayer de discuter en anglais qui n'est ni sa langue à elle ni ma langue à moi pour, au final, abandonner après avoir passer 3 plombes à essayer de se comprendre l'un l'autre, c'est trop pour moi ! Je veux être capable de me lever le matin, d'aller à la salle de bain en sous-vêtement, de faire pipi debout en faisant du bruit, de marcher sur les lattes qui grincent, de me cogner les orteils sur les coins de meubles et pousser un putain de gros juron a faire trembler les murs et je veux regarder des séries débiles a la télévision et les matchs de hockey en me grattant les ... oui enfin, vous m'avez compris...
- t'as toujours été un poète... d'ailleurs puisqu'on est partis sur la poésie, le beau langage et la courtoisie... tu l'aurais pas virée par vengeance par hasard?
- me venger de quoi ? J'ai rien à venger, moi...
- Fais pas l'innocent...
- Non, j'vois pas, non...
- Moi j'crois que tu l'as virée parce qu'il ne s'est rien passé entre vous.
- Vous savez quoi ? Pour ma conscience, j'vous trouve assez tordue...
- Tu réponds pas à la question.
- Non, je ne l'ai pas virée parce que nous n'avons pas couché ensemble.
- Tu es en train de me dire que tu reçois une fille chez toi, une mignonne petite japonaise qui dort a 4m de toi et tu ne tentes rien ? Excuse moi mais même moi, je me serais attendu a ce que tu tentes le coup...
- Ben qu'est ce que vous voulez que je vous dise.... l'occasion ne s'est pas présentée... C'était compliqué... J'aurais bien aimé vous y voir, en passant...
- Compliqué ? Au contraire, tu lui fais le coup du Naked man: elle arrive chez toi, tu l'attends nu comme un ver et beau comme un dieu.. Ouais bon, ou l'inverse dans ton cas, et tu enchaines... Je suis ta conscience, je vais pas t'expliquer comment arriver a des fins crapuleuses, ca serait un comble !
- Elle venait de se prendre un râteau sentimental...
- Et alors as tu pensé au "Revenge sex"
- Au quoi ?
- C'est une étape de dépassement de la frustration par le passage à l'acte d'une action immorale de dégradation personnelle que l'on impute à l'autre à des fins de culpabilisation... (1)
- Pardon ?
- toi y en as demander si elle veut bien se dégrader avec toi...
- Vous me foutez la trouille, vous savez? Et en plus il y a une faille dans votre raisonnement. Je dégrade pas moi, je transcende, je révèle, j'illumine...
- Mon pauvre ami, a qui crois-tu parler?
- oui bon... n'empêche que après l'épisode de la Brésilienne a Toronto l'année dernière et sans vouloir croire a un complot cosmique, je suis oblige de me rendre compte que les planètes se foutent de ma gueule assez souvent....

(1) Il n'est que justice de rendre la paternité de cette définition du Revenge sex a cet ami dont nous tairons le nom par respect pour sa famille... disons qu'on pourrait l'appeler le Tiger Woods toulousain...cet homme qui après quelques années à clapoter dans les piscines radioactives d’Areva, a décidé de quitter la cite des Papes et de revenir dans le sud ouest. J'adore cette définition, je ne pouvais pas la laisser passer, c'est probablement la phrase la plus drôle de l'article. Merci a toi !

jeudi 6 janvier 2011

La révolte des machines

Comment ça, ça ne vous dit rien ??
Mais si cherchez bien...
Terminator III !!! Oui bon j'suis pas sûr du numéro, il faut dire que tout ce que j'ai retenu de la bande annonce, c'est que les producteurs avaient eu l'idée de génie de remplacer le vieillissant Schwarzy par une jeune bombinette blonde au volume mammaire ajustable (hélas il n'ont pas eu la même idée avec le dernier Indiana Jones).

Donc, la révolution des machines...

Je vois à votre œil agar que vous vous creusez les neurones pour trouver un lien entre le premier article de l'année 2011 et le titre...
Allez, je vous soulage tout de suite de votre migraine, y'en a pas...
Aucun rapport !
Non, le premier article de l'année ne sera pas un article de vœux (toujours un peu cul-cul, il faut bien le dire).
Je ne vous souhaiterai donc pas une bonne année, et surtout pas une bonne sante ni même la paix sur la terre.
Mais je vais vous parler aujourd'hui d'un véritable exemple de drame humain.

Ah ben oui ! Vous, vous êtes heureux, vous venez de fêter la fin de l'Année a grand coup de champagne, et de toast au foie gras mais avez vous pensé une seconde aux misères qui touchent vos semblables ?
Alors comme il me tient a cœur (très hypocritement, je l'avoue) de vous sensibiliser a la détresse humaine, je ne résiste pas a l'envie de vous parler de cette québécoise, que nous ne nommerons pas ici, tout d'abord parce que j'ignore complètement son vrai nom et que surtout on s'en tape, cette femme, québécoise donc, qui, par désespoir envers la population mâle du pays (pourtant immense) avait décidé de confier ses transports amoureux aux bon soins d'une machine...
Oui, vous m'avez très bien compris.
Pas Terminator, bien évidemment mais un appareil plus rudimentaire s'appelant le Rabbit Vibe.
Il est important à ce stade de l'article de bien saisir la différence de fonction entre Totor et Rabbit machin. Si l'un est programmé dans l'unique but de sauver le monde d'un cataclysme nucléaire causé par des machines (si je me souviens bien, parce que dès que je pense au film j’ai l’image de la bombinette qui revient), l'autre est juste pensé pour s'agiter frénétiquement là où l'utilisatrice (ou l'utilisateur) aura l'idée saugrenue de le glisser (je vous laisse le soin d'associer la bonne fonction au bon robot... j'en connais qui vont plus regarder Schwarzy de la même façon).

Revenons à notre coquine...

Quelle infortune pour cette femme de constater que son cadeau de Noel sur lequel elle mettait beaucoup d'espoirs (et de frustrations) n'était finalement pas plus vaillant que les bucherons québécois qu'elle avait connu jusque la...

Le prometteur Rabbit Vibe avait un fâcheux dysfonctionnement... (Cela arrive à tout le monde dit-on, même aux machines, la preuve).

Le lapin-coquin Duracel ne fonctionnait que par intermittence. Je cite les propos de la cliente: ""Il fonctionne peu de temps, il s'arrête et doit être remis en fonction en exerçant des pressions répétées, ce qui fonctionne difficilement et parfois pas ».

Bref, il gigote un peu et s'endort tout de suite après...

Cela vous rappelle t'il quelque chose ?
Dans le mille, si je puis dire ! Les lectrices les plus perverses (n'ayez pas honte, j'aime avoir des lectrices perverses...) remarqueront qu'en fait le Lapin gigoteur est juste une copie un peu trop poussée du comportement masculin que l'outil en question est censé reproduire...
Et que par conséquent, la cliente est en fait victime d'une conséquence d'une imitation trop soignée...

Et la, je voudrais que tous les lecteurs du blog se lèvent (sauf peut être Jules) et se tournent vers leurs copines en bombant le torse et en leur disant "tu vois, même les machines ne valent pas mieux que nous !!!!"

Encore plus humiliant pour le clone mou de la tige de Schwarzy, son impuissance a été portée au tribunal...
La cliente n'ayant pas réussi a se faire échanger son jouet (bien que, je cite, "l’état actuel de l'appareil vibrateur manuel serait encore semblable à ce qu’il était au moment de l’achat et dans son emballage initial"), elle a saisi le juge... euh vu le contexte, je ne devrais pas employer des termes pareils... elle a pas "saisi" le juge, le pauvre homme... elle a juste attaqué le magasin en justice et a finalement été dédommagée des sommes engagées (les 118,50 $ qu’a coûté le lapin enchanté, 69 $ pour les frais juridiques et 9,83 $ en frais postaux).

La morale de cette histoire ?
Il vaut mieux avoir recours a des remèdes connus et éprouvés, mesdames...
Alors, prenez soin de votre lapin gigoteur géant qui sirote une bière en jogging devant le match de foot, vous pourriez être terriblement déçues par ces sordides imitations motorisées...
...
Mais surtout si vous connaissez des jeunes femmes sur le point de succomber au sex appeal (devrais-je dire « a pile » ?) de ces joujoux, mon téléphone est le 514-442-19(bip)(bip).