dimanche 27 septembre 2009

L’arme fatale 3

Pourquoi « l’arme fatale 3 » ? Parce qu’après mes fondants au chocolat (l’arme fatale 1) et mon gâteau au chocolat (l’arme fatale 2), me voila doté d’une nouvelle arme pour épater les filles !!!

Je vous présente :
Coque coco et ganache chocolat
Coque sésame noir et ganache chocolat blanc et matcha
Coque nature et framboise fraiche et zeste de citron.




Dernier cours de cuisines chez Ateliers et Saveurs vendredi soir: les macarons.

Le cours était anime par Patrick Delmas le chef pâtissier du restaurant « chez l’épicier » (a essayer prochainement) qui a quitte Rodez il y a 15 ans pour s’installer a Montréal. Un rugbyman d’une cinquantaine d’années avec une pointe d’accent de chez nous.

mardi 22 septembre 2009

Homme-femme mode d'emploi

A Montréal vient de sortir un livre qui fait beaucoup de bruit : "Les québécois ne veulent plus draguer et encore moins séduire"

Relisez bien le titre… « Ne veulent plus draguer»

En tant que français, abreuvé de film ou on m’explique que la crise de la trentaine est quelque chose de générationnel et aussi imparable que la crise d’ado, j'aurais compris un titre du genre "les québécois ne savent plus draguer", faisant référence aux difficultés existentielles d’un grand dadais de trente ans cloué par l’inquiétude du lendemain et la peur de s’engager... (Voir les deux films sympathiques « Le nouveau Jean Claude » ou « Ce soir, je dors chez toi »)

Mais le titre est différent : « ne veulent plus draguer ».
Voilà, que le québécois a officiellement renonce à draguer "les agasses", ces femmes qui passent leur temps a cruiser (draguer) les mecs et qui s'échappent aux derniers moments, ne laissant a leur victimes que la solution de la douche froide ou du bromure...

Pour essayer de comprendre les québécois, laissez-moi resituer les choses.
En l'espace de 2 générations, la femme québécoise est passée de l'épouse Ingals (dont tout le monde a oublié le prénom !!!) dans "La petite maison dans la prairie" a "Sex in the City" voire carrément a "L World".

L’épouse qui jadis restait a la maison pour élever les 14 têtards que son bucheron de mari lui avait fait davantage pour repeupler le Québec que dans un élan de fougueuse passion (après 14 enfants, je crois que la fougueuse passion en prend un coup), cette femme la, aujourd’hui échange avec ses copines complètement désinhibées leurs avis d’expertes sur les derniers Sex toy a la mode…

Et devinez qui n’a pas suivi la tendance ???
Un indice : il passe sa vie à couper du bois....
Charles Ingals !!!

Notre pauvre Charlie, tout penaud dans sa chemise a carreau, ne sait plus du tout quel pourrait être son rôle. Macho, ca lui est désormais interdit et metrosexuel ne lui évoque que des rapports furtifs le soir sur la ligne verte entre Agrignon et Honore Beaugrand vers 1h du mat'... (A voir la scène de Risky Buisness avec un Tom Cruise à peine majeur mais déjà petit… hum, en passant, les poignées, ca doit être bien pratique… mais je m’égare).

Imaginez son désarroi à notre trappeur...

Les québécois d’aujourd’hui semblent être complètement paumes : les uns m'a t'on dit, s'épilent intégralement tels des Samson pour les yeux de leurs Dalila (pas la chanteuse, l'autre...), tandis que d'autres vont trouver des modèles de virilité masculine au hockey tout en prenant bien soin de rentrer a temps pour préparer le repas de leur compagne.

Il faut savoir qu'il y a une très grande pression sociale féministe au Québec. Les pubs par exemple sont régulièrement scénarisées pour mettre en valeur les femmes au détriment de leur congénère male. Je me souviens d'une pub pour un café glacé a 1 dollar et quelques... La femme craque et en achète un... lorsque le pauvre mec essaient d'y gouter, scandale de la greluche !
A peine plus d'un dollar !!! Hey! Si tu ne voulais pas le partager, tu pouvais pas lui en payer un, non ??? Espece de radine !!!
Je suis persuade qu'une telle pub ne serait pas possible en inversant les rôles, pas sans que les ligues féministes ne s'abattent sur l'agence de pub en question.

Alors qu’en France, les hommes sont tellement plus doués pour la drague…
Morceaux choisis:
« Bon, que fait-on maintenant, on baise ou on boit? Personnellement, je n'ai plus soif. »
« Je lui envoie mon regard incandescent number one, celui qui provoque des divorces et des incendies de forêt »
« Mon nom est xxxx. Retenez-le bien car d'ici la fin de la nuit, vous allez le hurler »
« Que faisiez-vous de vos loisirs avant de me connaître ? »
« J'aime beaucoup les poumons que vous portez ce soir »
« Jolie robe! Elle ferait bien au pied de mon lit »
« Je suis très porte-jarretelles seulement sur moi, cela fait boudiné. Evidemment, vous n'avez pas ce genre de problème »
« Je suis donneur d'organes, vous n'avez besoin de rien? »

A la réflexion, pas sur de prendre la vieille Europe comme référence…

Note à ma maman : ne lis pas la douzaine de lignes au-dessus… Ici tout va bien. Je t’appelle ce WE. Bisous.

samedi 12 septembre 2009

Fast and Furious ( j’ai pas osé Pink Cadillac)

Un épisode devenu culte...
Une des plus grandes aventures de la Babounasse (avec les trois accidents en trois minutes, le jour de mon anniversaire).
Qui est Babounasse ???
Tout est dans le mot.... Babounasse = Baboon Ass = Cul de Babouin = ma Corsa rouge city.

Cherchez pas la couleur "Rouge City" elle n'existe pas...
Nulle part...
Personnellement, je pense que "Rouge City" est le fruit d'une cuite des membres de l’équipe de marketing d’Opel.
Bon, je vous passe la perversité du hasard qui a fait que je me suis retrouve avec une voiture groseille et je vous plante le décor...

La scène se passe en fin de journée en été.
Toute la journée, le soleil a écrasé les hommes et la terre.
Les criquets violonistes commencent à frotter leurs archers.
L'air se rempli de senteurs lourdes, mélange de blé coupé et de figues mures.
Je vais retrouver des amis que je n'ai pas vus depuis longtemps dans une superbe maison postée sur les hauteurs a proximité de Toulouse, en bordure du Gers.
Je gare ma voiture devant l'entrée de la maison.
Il y a la Marie et Fred, mes hôtes ainsi que Céline, Jules et Gregoune (et même Giorgio le fils maudit qui est gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin.... mais je m'égare... et pas que d'Austerlitz).
Les retrouvailles sont très chaleureuses, la complicité immédiate...

Nous bavardons depuis prés de 45 minutes à l'ombre de la terrasse, le regard perdu dans les champs de blé et de tournesol quand un bruit attire notre attention.
Une sorte de bruit sourd.
Ca se rapproche.
Une voiture déboule dans le champ à quelques mètres de nous.
Qu'est ce que c'est ?
Quel est l'abruti qui se permet de rouler à travers champ ???
Et là, les secondes s'étirent. Le temps se fige.
Eh ?!... mais c'est une Corsa rose, vous voyez, y'a pas que moi qui...
Eh ?! Mais ce chapeau sur la lunette arrière... c'est le mien !!!!
Eh?! Mais c'est ma voiture qui dévale le champ !!!

Sous nos yeux, la voiture livrée à elle-même prend de la vitesse.
Elle sursaute un peu à chaque nid de poules...
Elle tourne un peu, se redresse.
C’est sur, elle va se retourner !!!
Elle va partir en tonneau !!!!
Ah ben non, elle tient...

Quelques secondes plus tard (je vous le donne en mètres, 200m plus loin) grâce à une légère remontée du terrain, la voiture s'immobilise.
Et la, silence...




Tous les yeux sont fixés sur la voiture en contrebas.
Personne n'ose me regarder...
Le temps reprend sa mesure et mes potes explosent de rire.

Là s’achève la première partie de l'histoire...
Car comme dans tous les épisodes cultes il y a une suite…
La deuxième partie relate le sauvetage de la Babounasse.

Cachant difficilement leur fou-rire, mes amis me proposent de venir avec moi pour ramener l’immense groseille qui git au bout des deux traces de 200m qu'elle a laissé dans les blés coupes.
Entre la honte et la vexation, je leur dis que je peux m'en occuper seul et je commence la descente...

J’ai le sentiment que tout le monde me regarde, je me demande si mes potes sont toujours explosés de rire, je me demande si je finirai par en rire moi-même un jour et j'essaie d'imaginer comment je vais pouvoir remonter la pente...

Me voila dans la voiture...
Je mets le contact.
La Babounasse démarre, ouf !
J'enclenche la première...
Demi tour en glissade sur les blés et me voila face a la pente...
Dans un éclair de semi-lucidité, je repère des traces laissées par un tracteur, je me dis que c'est ma chance et que je vais pouvoir les suivre...

Qu’est ce qu’un éclair de semi-lucidité, me direz vous ? Et bien c’est une fausse bonne idée.
A ce moment la, je ne réalise pas qu'un tracteur ne pouvait pas avoir le même entre-axe de roues qu'un Corsa.

Mais je m'en aperçois assez rapidement quand je vois que je n'arrive pas à tenir mes quatre roues dans les sillons et qu'a chaque fois que je sors de ces traces, je suis ballote de tous les cotés... Au passage je croise tous les dangers que ma voiture à éviter on ne sait comment (trous béants, rocher affleurant, etc.…

C'est complètement secoue, en première que la Baboonasse et moi revenons sur la terre ferme.

Je sors de la voiture, non sans avoir serre le frein a main comme jamais je ne l'avais serré (en tout cas pas jusqu'a présent, la preuve en est) et mis une pierre derrière les roues.
Je rejoins mes amis morts de rire...

Depuis, il n’y a pas de soirées dans cette maison sas que mes hôtes ne racontent cette aventure a leurs invites.

Voila donc l'histoire de la Babounasse dans les champs de blé.
C'était une petite entorse a ce blog plutôt destine à raconter mon aventure québécoise et une dedicace a une des toute premiere lectrice du blog (et dont le Papa fait du tres tres bon vin: vignobles.michellacoste@wanadoo.fr)

mercredi 2 septembre 2009

Into the Wild (ou presque)

Depuis que je suis arrive à Montréal et mis a part les deux stages d'aïkido que j'ai pu faire à Toronto, je ne suis jamais sorti de la ville.
L'occasion d'avoir ma sœur a mes cotes était trop belle: direction la Nature avec un grand "N"...
Authentique, sauvage, indomptable.
Ses lacs, ses forets, ses chalets, ses bucherons, ses ours (difficile de faire la différence entre les deux derniers)... bref tout ce qui fait le Québec dans mes petits yeux de français de la ville.

Sur les conseils d'une copine de boulot, nous choisissons notre destination, un petit havre de paix au bord d'un lac en lisière de foret ou nous pourrons canoter en totale communion de la nature.
Première étape, faire reconnaitre au GPS (invention qui a été faite pour moi), l'endroit ou nous voulons aller.
Pas moyen de trouver l'adresse...
"Mauvais signe" penseront les mauvais esprits.
Mais c'est sans compter sur mon sens inné de l'aventure.
J'ai descendu les rapides de Lachine déguisé en Tinkie Winkie moi !!!
L'adresse est inconnue ??? Encore mieux !!! C'est que ma destination est située aux confins du monde, authentique, sauvage et indomptable. Celui dans lequel il faut défendre chèrement sa peau contre mille dangers !!!

L'aventure est ma raison de vivre. Je suis Bob Morane, Corto Maltese, Indiana Jones (avant le 4eme épisode) !!!

Apres avoir improvisé une triangulation avec mon pote Tom-tom (j'en vois qui se marrent déjà, c'est pas sympa), nous chargeons quelques vivres dans la voiture (... un panier pique nique en fait) et nous voila en route vers la Nature authentique, sauvage, indomptable.

Nous roulons avec excitation vers notre bout du monde quand tout à coup ma copine dans le Tom-tom part en vrille.
Oui, j'ai choisit une voix féminine pour mon GSP, cela adoucit un peu mon incompétence... Une voix de mec me stresse, j'ai l'impression que mes passagères vont préférer le type qui explique la route à l'autre... (et l'autre, c'est moi).

Revenons a la cintrée dans mon GPS...
La voila qui m'envoit sur des chemins prives, me demande de faire demi-tour sur des routes a sens unique, me précipite sur des chemins de traverse, bref elle est complètement aux fraises !!!

La, j'ouvre une parenthèse qui me semble nécessaire. Pour ceux qui ne me connaitrait pas vraiment, ceux qui n'aurait pas perce cette carapace de beau gosse si bien élevé dont le calme légendaire n'a d'égal que son extrême humilité, a ceux la donc, il est nécessaire de leur apprendre que je ne brille pas forcement par ma patience...
Parenthèse refermée.

A ce moment la, plusieurs sentiment m'assaillent. Le plus fort, je dois le dire est de jeter le GPS aussi loin que je peux et ainsi le rapprocher d'un satellite capable de lui expliquer que ce n'est pas le bon chemin. Mais je prends sur moi... Deuxième sentiment, la détresse.... Il est ou ce @##$%&**##@$$ de lac ?!!?!?!?, si il se trouve ils l'ont asséché pour laver l'eau (on n’est pas tout le temps très cohérent...)...
Troisième sentiment, le renoncement... cette étape si chère aux philosophies zen... le renoncement... mouais, mais en guise d'Eveil, c'était plutôt "fais iech, on rentre a la casa, rien à foutre de ce @##$%&$# de lac"... pas sur que le Dalai Lama ait prononce ces mots la une fois dans sa vie (le contraire serait marrant, non ?)

Plus proche de Tinkie Winkie que de Indiana Jones, nous voila de retour a Montréal ou après un super pique-nique chez moi (?!!!?), nous décidons d'affronter la nature authentique, sauvage, indomptable du Mont Royal.

Ok, riez... mais je vous garantie que les écureuils du Mont Royal peuvent très bien passer pour de dangereuses créatures (on m'a même dit que ces bestioles sont comme les vampires, s'ils vous mordent, vous devenez écureuils vous mêmes dans d'atroces souffrances, votre corps se couvre de poils roux, une queue en panache vient orner le bas de votre dos, et vous commencez a enterrer de la bouffe que vous mangerez en hiver... enfin si vous n'hibernez pas... croyez moi si vous voulez mais le rouquin qui m'a dit ca avait les deux incisives particulièrement développées et son haleine sentait la noisette...).