lundi 21 décembre 2009

Les randonneurs

Arrrrgggghhh
L’angoisse de la page blanche!!!

Euh, navré pour ce silence de quelques semaines, mais j’ai eu toutes les peines du monde à trouver le biais pour raconter la venue de Camille et Julie.
Difficile de partir dans mes délires scribouillards habituels quand deux de mes lectrices ont été les témoins de ce que je m’apprête à écrire…
Mais j’ai trouvé la solution, elle était là, évidente: vous racontez l’exacte vérité des faits. Pas ma vérité, non la Vérité, la seule, l’unique, l’inattaquable.

Bon, je vous passerai sur l’arrivée des deux squatteuses : l’attente a l’aéroport, les yeux dans le vague cherchant au loin une tête connue, puis les sourcils qui se relèvent, les sourires qui inondent les visages, la course au ralenti et la musique dans le fond qui vient vous tirer les larmes…

En fait, la seule chose vraiment « George Clooneyienne » que j’ai fait ce samedi soir là, fut de me raser.
Et c’est sur des joues aussi roses et douces que des fesses de bébés que les filles ont pu déposer leurs bisous d’arrivée…
Ensuite, poliment, je leur ai proposé de les délester de leurs bagages, et en vraies femmes du 21eme siècle, elles répondirent en chœur qu’elles pouvaient gérer cela seules… Le Féminisme a du bon ! Imaginez le nombre et la densité des bagages que deux filles peuvent emmener avec elle dans le Grand Nord canadien !

Le Grand Nord canadien, c’est par cela, d’ailleurs, que je vais commencer à raconter nos aventures.

Puisque mes deux pensionnaires allaient être confinées en ville toute la semaine, nous avons profité des deux bouts de week-ends pour aller nous immerger dans la verdure québécoise.

Et si vous avez lu les articles précédents relatant mes exploits en la matière, vous pouvez imaginer dans quelle incertitude je me trouvais : Hors de question de passer pour un cave devant les filles... devant ma sœur, quelques mois auparavant, j’avais pu le gérer mais face à deux nanas à la pointe des méthodes les plus actuelles de communication électronique, ma réputation aurait pu en être complètement ravagée a l'échelle planétaire en deux clics de souris... et ca, je ne pouvais pas me le permettre !

C’est donc avec une « petite » pression sur les épaules que j’ai embarqué les filles dans la voiture le lendemain de leur arrivée, direction le Mont Tremblant, une station de ski doublée d’un parc immense ou nous étions sur de trouver toute la chlorophylle que nous cherchions.

Comment décrire le Mont Tremblant ? Imaginez une station de ski qui aurait été créée par Walt Disney avec des maisons aux toits rouge vif ou vert prairie, de la pelouse digne d’un green de golf, un vrai-faux clocher dont la peinture a juste eu le temps de sécher, et vous aurez une vision assez juste du Mont Tremblant.

Arrivés là-bas, toujours prêts à nous abandonner à la Nature, nous entamons une petite ballade au bord d’un lac, bavardant de choses et d’autres quand, tout a coup, nous croisons un panneau nous indiquant la marche à suivre si nous tombons nez a nez avec… un ours.

Oui vous avez bien lu… un ours.

La, deux écoles : la première, nous bravons le danger, et nous entrons sur le territoire de la Bête. Galvanisés par l’adrénaline qui coule à flot dans nos veines, chaque pas est un défi à l’espèce plantigrade au complet, un « même pas peur Winnie !! », un « Retourne chez ta mère, Bouba !!»…
Et la deuxième école… celle qui veut qu’une de mes copines devienne particulièrement hystérique a la simple vue d’un écureuil (non Julie, je ne dirais pas que c’est toi… oups !... ah, bah, d’un autre cote, j’ai dit que je racontais l’exacte vérité)…

Un écureuil, vous savez ? Ces petits trucs tout mignons et parfaitement inoffensifs…et bien ces petites peluches vivantes déclenchent chez Julie une terreur digne des plus grands thrillers… En d’autres termes la Miss peut regarder le cycle complet de SAW sans broncher et hurler a la moindre vue d’un petit écureuil qui s’approche… alors imaginez-nous face a un ours !!

Ayant tous les trois définitivement écarté l’idée de battre un ours a la course ou a l’escalade (Ah, Newton, ce que tu peux être cruel !!!), nous décidons de rebrousser le chemin, bizarrement confiant dans le fait que ledit ours sait lire le panneau et sait exactement que de l’autre cote du panneau, il ne doit pas essayer de nous bequeter.

Et nous nous mettons en chasse nous même pour dénicher notre repas a la station même du Mont Tremblant.
Là, la vérité nue et inattaquable m’oblige à vous parler de la deuxième partie de la journée : la dégustation des queues de castors et le drame qui s’en suivit.

Oui vous avez bien lu, nous avons gouté des queues de castors… Apres tout, nous sommes des aventuriers, non ?!?!?!
Et bien sachez que ce n’est pas mauvais du tout, c’est gras, sucré, bref régressif à souhait mais c’est bon !!!
Et là je sens bien que j’ai perdu la majorité de mes lecteurs qui sont en train d’avoir des nausées…
Je vous rassure tout de suite les queues de Castor ne sont pas des vraies queues de castor (yeurk…) Ce sont en fait des pâtisseries de type beignets en forme de ... non la si vous ne trouvez pas... enfin bon... en forme de "ce que vous savez" sur lesquelles on étale ce que l’on veut mais à condition tout de même que cela soit gras et sucre : du Nutella, du sirop d'érable, du beurre fondu etc. (euh la c’est moi qui commence à me sentir pas très bien).

Occupés à déguster nos queues de castor, nous marchions dans le centre de la station quand le drame est survenu
Un drame terrible qui restera dans les mémoires des gens présents ce jour la.
Tout s'est passe si vite... Nous n’avons rien pu faire…
Aujourd’hui encore je ne m’explique pas ce qui est arrivé…
Je ne savais pas que les filles pouvaient avoir des phobies aussi bizarres... car si l'une est terrorisée par les écureuils, je ne savais pas que l'autre était une psychopathe des mecs déguisés en rennes... (Pathologie aussi rare que violente, je vous prie de me croire).

En ce dimanche après-midi ensoleillé, dans cette station familiale du Mont Tremblant, une mascotte s'est approchée de nous... un brave gars déguisé en rennes, peut être un étudiant fauché, heureux de pouvoir arrondir ses fins de mois en se déguisant en peluche pour la joie des plus petits…
On ne peut même pas dire que le mec était discret. Au contraire, le type était visible de loin (et c’est normal, c’était son job, celui d’une mascotte).
Julie et moi l’ayant vu, nous avons choisi le classique cadrage-débordement du rugby… nous ne nous doutions pas que Camille allait carrément dézinguer le renne en peluche: Low kick, high Kick, Nesquick ! Tout s’est passé en un éclair ! A ce jour, le gars est encore persuadé d’avoir croisé la route de Chuck Norris !!!

Et la, il m’apparait important d’ouvrir une parenthèse. Si il y a une chance, même infime, que parmi les lecteurs de ce blog se trouve le prochain mec de Camille, je voudrais qu’il suive mon conseil « Ne jamais, je répète, ne jamais, te déguiser en mascotte pour séduire Camille !!!».

L’affrontement fut si bref et si violent que nous fumes obligés de nous éclipser aussitôt du Mont Tremblant, et c’est rouge de confusion et de colère (la confusion pour nous, la colère pour la mascoticide), que nous sommes repartis a Montréal aussi vite que ma voiture le permettait…

Encore aujourd’hui, les saisonniers du Mont Tremblant raconte la légende d’un jeune étudiant déguisé en renne qui a survécu a l’attaque d’un animal sauvage… les uns disent qu’il s’agissait d’un ours, les autres parlent d’un animal mythique que les Mohawk appellent Wakan Tanka, l’Esprit de la Nature Sauvage.

Effroyable…

(à suivre…)

dimanche 22 novembre 2009

Le carton

On va commencer une série d'articles directement liés à la venue de deux squatteuses...

Premier épisode: les préparatifs...
Des filles dans mon appart !!! Je vous laisse imaginer l'angoisse qui s'est emparé de moi !!!

Ayant décidé de mettre à disposition de mes squatteuses les deux pièces de mon appartement pouvant servir de chambre, je me devais tout de même de compléter la deuxième pièce d'un canapé-lit... c'est juste plus confortable si on veut dormir... (en voila une belle série d'enfonçage de portes ouvertes !)

Et où va-t-on quand on a besoin de meubles disponibles rapidement ???
Give me an I
Give me a K
Give me an E
Give me an A
I-K-E-A ... Oui bon là, de chez vous, ca donne rien, mais imaginez moi avec une jupette, des chaussettes montantes et deux pompons dans les mains, je peux vous dire que c’est assez spectaculaire…

Loin de moi l'idée de faire un monologue sur IKEA, d'autres l'ont fait ou le feront bien mieux que moi... mais, franchement... IKEA...

D'abord ce que j'aime chez les suédois:
J'aime flâner dans les rayons d’articles de cuisine et repartir avec un tas de trucs inutiles, j'aime les photos noir et blanc d’embarcadères délabrés qui ne mènent nulle part et j'aime faire du skate sur le chariot d’IKEA dans l'entrepôt.

Et maintenant... je passe en mode Schtroumpf grognon.
Êtes-vous déjà allé chez IKEA seul ? Vous allez me répondre que non et je vais mesurer l'étendue de la misère de ma pauvre vie de célibataire... Avez vous déjà essayé de mettre un carton de deux mètres sur un et qui fait 35 kg sur le chariot qui se barre tout seul au fur et a mesure que vous vous approchez dudit chariot ? Suis je le seul a me retrouver dans des positions improbables en train de bloquer les roues de ce maudit chariot avec les pieds pendant que j'essaie de manœuvrer ce qui ressemble a un abattant de pont levis (rapport au poids et a la maniabilité du carton) ?... Tout ca pour m'apercevoir quand j'ai fini que ce maudit code barre pointe vers sol et que la caissière ne pourra pas scanner le carton ???... et c'est reparti pour une nouvelle séance de manutention infernale...

Autre chose que je n’aime pas.
J'aime pas essayer de faire rentrer les cartons de IKEA dans le coffre de ma voiture et découvrir qu'une fois la banquette arrière baissée, le passage de la malle (la valise en québécois dans le texte) a l'intérieur de la voiture est une sorte de hublot juste assez large pour faire passer une paire de ski (j'exagère a peine) !!! Sans oublier le crochet saillant sur la banquette qui déchire avec soin le carton jusqu'a ce qu'il s'accroche a une pièce a l'intérieur, immobilisant le carton définitivement dans la voiture... ce qui serait sécuritaire si ledit carton ne dépassait pas d'un mètre a l'extérieur de la voiture...

Apres 1/2 litre de transpiration et une quantité de jurons incroyable, le carton est enfin dans la voiture... J’entame une petite danse de victoire.

Hélas, le sentiment s'estompe assez rapidement car si le maudit carton rentre effectivement dans la voiture, je me rends compte que je vais devoir conduire jusqu'a mon appart (45 minutes en comptant les bouchons) le nez écrasé sur le pare-brise, au maximum en seconde puisque de toute façon le carton bloque définitivement le passage de la moindre vitesse et le tout avec l'angle saillant du carton dans la nuque !!!

Arrivé au pied de chez moi (je ne sais pas encore comment), s'en vient la deuxième épreuve du IKEA Challenge : sortir le carton de la voiture et le monter sur les 3 étages qui séparent mon sous-sol de mon appartement.
Je demanderais aux lecteurs qui ont voyagé de me dire exactement comment sont gaulés les suédois...
Moi perso... avec mes p’tits bras je suis incapable de tenir un truc aussi lisse, aussi encombrant et aussi lourd qu'un carton IKEA de 2 mètres sur un, de 35 kilos a bout de bras.

Je me rapproche péniblement de la porte...manquant à tout moment d'être emporté par le poids de ma charge.
Qu'est ce que j'ai fait des clefs? Nouvelle bordée de juron. Je pose le carton (enfin, à vrai dire il se pose tout seul) et je fouille mes poches...
Une fois les clefs retrouvées, je rejoue les haltérophiles pour me rapprocher de la porte.
J'utilise la même technique que pour le chariot et me voila en train de caler la porte avec un de mes pieds pendant que, vacillant, j'arrive à passer la première porte....

Et me voila au pied de l'Himalaya... les escaliers.... jamais ceux ci n'ont été aussi raides, chaque marche est un défi a l'équilibre...
Progressant marche après marche, je me jure a chaque pas que la prochaine fois, je me ferai livrer... (Bizarrement cette idée ne s'est pas manifestée à la caisse chez IKEA)

Les cartons sont dans l'appart...
L'ultime épreuve peut commencer : le montage du canap'
Armé de deux outils ridicules (une tige a 6 pans et une petite clef a écrou de quelques centimètres), je vais devoir monter ce qui sera la pièce maitresse de la chambre d'ami...
Petit moment de doute...
Je déplie le plan, je regarde les pièces... et je me lance...
15 minutes plus tard, la structure est terminée.
Je m'approche de l'immense boudin qui contient le matelas et là je fais l'erreur...
J'ai toujours rêvé dans les avions que l'hôtesse tire malencontreusement sur les cordons du gilet de sauvetage... et bien, plus maintenant, je sais ce que ca fait...
A peine ai-je commence à couper le film plastique que tout cède et le matelas sous pression se déplie en 0,5 seconde... et me voila fossilisé dans mon couloir entre le mur et un matelas deux places.

Je me débats, me contorsionne, et j'arrive enfin à amener le matelas sur la structure...
Les filles arrivent demain, c'est assez pour aujourd'hui, je balance un regard méprisant a la housse et aux coussins encore emballés dans leur film plastique et je m'écroule sur mon lit...

lundi 2 novembre 2009

Scary Movie

- Excusez moi, Mme, je ne sais pas bien comment m'y prendre... c'est la première fois, vous savez...
- A votre âge ?
- Ben, vous savez ce qu'on dit, mieux vaut tard que jamais...
- Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de passer a l'acte ?
- Je pensais pouvoir m'en occuper seul.
- Et ?
- Je crois que je vais avoir besoin de votre aide.
- Je suis la pour ca. Allez, mettez vous a l'aise, allongez vous et surtout détendez vous.
- Je ne sais pas par ou commencer...
- Nous allons commencer par discuter, le reste viendra en temps et en heures.
- C'est embarrassant.
- Ca va bien se passer, dites moi d'abord pourquoi vous êtes venu me voir.
- Voir une psy vous voulez dire ? J'ai des hallucinations.
- Vous voyez des choses qui n'existent pas ?
- Oui, enfin, si c'est toujours le sens du mot hallucination...
- L'humour est un frein à la thérapie, vous savez ? Continuez...
- Vous savez détendre les gens, vous ! Voila quelques jours que je vois des gens étranges... des zombies remontant la rue Saint Denis, des vampires aux terrasses des cafés, des sorcières dans le métro, même un squelette fumant sa clope a l'arrêt d'autobus...
- Toutes vos hallucinations sont morbides?
- Non, j'ai vu un Super Mario et un catcheur masqué des années 70 au boulot...
- Si je puis me permettre, auriez vous remarqué que nous venons de fêter l'Halloween ? Il est de coutume de fêter ça au Québec.
- Halloween ??? La fête où les têtards frappent aux portes pour récupérer des bonbons ???
- Celle-là même, oui. Ici au Québec, cette fête est très populaire et surtout auprès des jeunes adultes...
- Je comprends mieux maintenant... voila pourquoi, il y a un jeune petit zombie avec la peau sur les os dans votre salle d'attente...
- Non ca c'est ma fille... elle est là dans le cadre de la journée "que font tes parents dans la vie ?", et a vrai dire je ne sais pas pourquoi elle est là, vu qu'elle ne me parle pas depuis des lustres et qu'elle a décidé de devenir anorexique tout ca pour casser les pieds a sa mère, en l'occurrence moi ! Et bien sur, son fainéant de père n'est jamais la quand on a besoin de lui ! Bravo la garde partagée !
- Moi qui pensais que les psys étaient des gens équilibrés... vous voulez qu'on en parle ?
- Que vous ai-je dit a propos de l'humour ? Bon, c'est assez pour une première séance... quand nous revoyons nous ?
- Une deuxième séance ? Ben à vrai dire, la prochaine fois que je verrais des trucs bizarres j'ai plutôt envie de jeter un œil sur un calendrier que de lâcher 150 dollars pour que quelqu'un le fasse à ma place... J'vous jure, si je vois un vieux pervers avec un gamin sur les genoux, je vérifierai que ce n’est pas le père Noel plutôt que d'analyser la potentialité d'un transfert libidineux... Mais je vous promets que des que je deviens complètement cintré, je viens vous voir... Sans rancune Doc?

mardi 13 octobre 2009

Beaucoup de bruit pour rien

Mardi 29 septembre, Montréal fêtait la première de la pièce "Beaucoup de bruit pour rien" de W. Shakespeare au Théâtre du Nouveau Monde avec en vedette une comédienne a priori archi-connue puisqu'elle fait de la téloche (je dis "a priori" sans mauvais esprit car je ne suis pas encore assez familier avec le star-système québécois).

Me donner l'occasion d'assister à une représentation de cette pièce est très risqué.
Tout d’abord parce que je suis un addict complet de cette pièce et un vrai fan du film qu'en a fait Kenneth Brannagh avec Emma Thompson, Denzel Washington, Robert Sean Leonard et Kate Beckinsale (avant sa transformation "tiens j'ai plus du tout le même visage et j'ai des seins maintenant", merci docteur !).

Et ensuite parce que j’ai été très (trop) bien habitué aux interprétations de la troupe que je suivais lorsque j’étais a Toulouse (la vraie claque fut pendant Richard III, « Mon royaume pour un cheval !!!», inoubliable… en plus je n’avais vu ni le I, ni le II… blague archi-connue). Pour ceux qui sont dans le coin, Moulin de Roques, troupe du Grenier.

Le soir venu, mon billet en main, je rentre dans le théâtre parmi les premiers. Le bâtiment est magnifique, la vibration du théâtre est là (le tract des comédiens, les émotions des pièces précédentes, l’incarnation des grands personnages théâtraux, tout cela résonne…).

Un dernier regard sur mon billet et je remonte les rangs.
Oh ?! Je m'aperçois qu'on m'a assigné aux places de célibataires... Qu'est ce qu'une place de célibataire au théâtre, me direz-vous ? Vous voyez le tout premier rang ? Ok, maintenant tournez la tête à gauche, vous allez voir une rangée de trois places… et bien vous y êtes. La place de célibataire est la place bouche-trou complètement à gauche, celle qui est en général dévolue au pauvre type qui se tape une pièce tout seul, au critique ou au tas de manteaux des tourtereaux qui, eux, occupent les deux autres places de la rangée gauche.

A peine installé, arrivent mes sémillantes voisines.... deux mamies maquillées comme deux carrés d'as et embaumant l'eau de Cologne a un mètre a la ronde!!!

A tout ceux qui n'auraient pas partagé mon intimité (et vous ne savez pas ce que vous perdez...), sachez que je suis facilement allergique aux parfums, disons, tenaces...
Je vous laisse imaginer... des que les molécules aromatiques des deux momies (euh «mamies ») se sont répandues dans mes narines que mes yeux se voilent, mon nez me démangent et qu’une irrésistible envie d’éternuer se met à me tarauder...

Or le théâtre, c'est pas le cinéma (tu parles d’un scoop !!)... je m’explique, quand vous éternuez sur Schwarzenegger, il vous en veut pas, il n'arrête pas le film pour éponger le demi litre de postillon dont vous l'avez enduit... ben, au théâtre, c'est différent...

Voila donc que je me contorsionne pour me soustraire aux effluves "odoriplantes" (pardonnez le néologisme) qui m'agressent, mais rien à faire, je suis dans la zone dangereuse, je peux exploser dans un nuage de salive d’un moment a l’autre… J'use de toutes mes techniques de tortues ninja pour m'empêcher de respirer, le tout avec le plus de naturel possible.

Regard en coin de la momie la plus proche… à me voir me dandiner sur mon siège, je sens qu’elle va bientôt me conseiller une pommade anti-hémorroïdes avec un clin d’œil complice!!!

Tout à coup la lumière de la salle baisse et le silence se fait dans la salle.
Tonnerre d'applaudissement, la fameuse comédienne passe au travers du rideau pour le préambule de la pièce.

Et la je me permets de faire une ellipse salvatrice (pour vous).

Comment décrire mon état après, disons, les 4 premières minutes de la pièce?
Messieurs, avez vous déjà croisé une jeune femme magnifique au bras d'un vrai tocard ?
Une femme dont l'intelligence et l'humour vous laisse complètement foudroyé, ravagé mais qui s'est entichée d'un type aussi épais que grossier, ignorant complet de sa chance d’avoir une merveille accrochée à son bras ?
Et bien c'est un peu mon état après avoir vu la pièce...

La belle = la pièce, le texte
Le balourd = le metteur en scène.

Je pense que le parti pris du neuneu qui a servi de metteur en scène a été d'essayer de faire jouer cette pièce par des notaires.
Impossible de déceler plus d'une intention dans chaque tirade!!
Trop complique.
Adieu la finesse, adieu le beau discours, adieu le badinage de Beatrice et Benedict.... le texte est servi au premier degré, sans passion, les comédiens ne se parlent même pas, ils se contentent de réciter leur texte face au public...
Même les effets comiques, réduits au premier degré, deviennent lourdingues... (Sans parler de l’acteur incarnant Benedict qui cabotine au lieu de jouer avec sa partenaire).
On nous sert un Shakespeare surgelé et décongelé au micro-onde... la structure est la, le texte est la mais le feu n'y est plus.... je n'ai même plus envie d'éternuer !!!

Le prochain qui me joue du Shakespeare comme on récite sa liste d'epicerie, je le brise... je prends son petit corps et je l'émiette, je le pulvérise, je l'écrase, je récupère les bouts, je les brule et je jette les cendres dans les toilettes... c'est compris ?!?!

Shakespeare c'est l'amour, la haine, la vengeance, la passion, la mort... rien à voir avec le devis de chauffagiste que j'ai eu ce soir la...

Le plus frustrant : a la sortie, nous sommes sollicités pour donner notre avis... je me précipite, (prétentieusement) convaincu que mon avis pourra éveiller le metteur en scène mais on m'explique mon avis ne peut être donné qu'au travers de cartons où sont dessinés des masques tristes ou heureux....
Aucun moyen d'expliquer les raisons de son mécontentement... il faut être « très content », « content », « satisfait », « peu satisfait », « déçu », « irrité » mais en aucun cas expliquer les raisons de ton état d’âme…

Je me résigne donc à garder ma frustration pour vous qui avez la patience de me lire...
merci à vous ! (salut de théâtre)

vendredi 9 octobre 2009

Sueurs froides (Vertigo)

Il y a quelques minutes, je m'amusais à retrouver ce blog sur Google.
Voilà que j'essaie differentes combinaisons de mots-clefs et là, sous mes yeux certes envoutant mais dans le cas qui nous occupe, completement ébahis, je tombe sur mon blog !.
Quelle magie l'informatique !!!

Soudain, mon regard s'obscurcit.
Mes yeux (toujours aussi profonds, message subliminal aux lectrices) se posent sur la ligne d'en dessous.

Un frisson s'installe au creux de ma colonne vertebrale (Brrrr, voir figure 1).

Il s'agit d'un lien vers un site dans lequel quelqu'un fait reference à mon blog.
Gloups ! (en fait j'ai bien peur qu'il s'agisse d'un des auteurs du livre en question!)

C'est la première fois que je suis confronté au fait que mon blog peut etre lu par des personnes ne faisant pas partie de mon entourage.

Impression d'un gamin pris sur le fait, en train de faire des blagues...
Donc, ben euh, a toutes les lecteurs que je ne connais pas, je doute que mes petites anecdotes et mon incontinence scribouillarde puissent vous captiver longtemps, mais dans tous les cas, vous etes les bienvenus sur ce blog !!!

La fureur de vaincre

Rien à voir avec la Fureur de vivre et le légendaire James Dean.
C’est juste le titre d'un film de Bruce Lee... et un moyen de parler de ma nouvelle tentative de pratique de Kung Fu (faut que je me trouve une blonde, moi !!!)
Une autre école, un autre style... proche de celui que j'avais fait en Allemagne, si ce n'est que là, je vais enfin comprendre ce qu'on me demande !!

Le réveil sonne, samedi matin, 8h, je m'extrais péniblement de mon tête à tête avec ma couette.
J'ai du mal à me souvenir de la raison pour laquelle je me suis réveillé aussi tôt...
Je plonge sous la douche, je lave les cheveux avec la pate a dent (le dentifrice), ca mousse bizarrement… bah, au moins mes cheveux auront l’haleine fraiche et puis je me dis qu’on ne se soucie jamais assez des caries de ses cheveux…

Une fois mes deux neurones reconnectés, je quitte mon appart pour remonter la rue Saint Denis.
Vous connaissez maintenant mon sens de l'orientation légendaire...
L'académie de Wing Chun est au 4510 de la rue Saint Denis, en fait pas très loin de chez mo... oh ?! On est qu'au 2000??? Et le cours commence dans… 15 minutes !!!
J'accélère le pas pour remonter les 1000 numéros qui me séparent de l'adresse (pourquoi 1000 ? j'vous laisse faire le calcul...)

14 minutes et 50 secondes plus tard, j'arrive la langue pendante au 4510 rue Saint Denis, en remarquant tout de même que le métro passe à moins de 100m de l’endroit ou je me trouve… (je suis un vrai boulet).

Je monte les deux étages. Il y a la, un vieux chinois qui a l’air d’avoir 150 piges et un québécois nettement plus jeune a ses cotés qui se met a traduire mon anglais dans l’anglais du vieux chinois (Hum, ca commence bien !!!).
Je leur explique que je voudrais bien regarder comment se passe le cours.
On me demande si j'ai déjà pratiqué des choses comme celle-ci, je leur dit que j'ai déjà fait un peu de Hsing-hi, de Pakua, un peu de Wing Tsun en Allemagne (une version teutonne du Wing Chun) et que je fais de l'aïkido depuis quelque temps déjà.
La réponse du vieux chinois fuse comme un éclair: "too many style"
Et Bam ! Prends ca dans ta face !!!
Comment ca trop de style différent??? Eh oh!! Il va pas me chauffer, Papy !!!! Il est 10h du mat, un samedi... je suis déjà super gentil d'avoir lâché ma couette pour venir cirer les pompes d'une momie qui a du assister a l'inauguration de la grande muraille !!!
Apres avoir ramassé mes dents, je m'assoie sur une chaise a roulette complètement bancale (dur pour les abdos ce truc... une ruse du vieux chinois ?) et je commence à regarder le début du cours.
La cinquantaine d'élèves enchaine plus de 45 minutes de préparation physique: flexions, pompes, abdos, course (si j'vous jure, c'est des fous !!!), saut, roulades (ah ca, je sais faire... la Nature m'ayant doté d'un physique plus apte a rouler qu'a courir).
Même l'élève qui anime la préparation transpire à grosses gouttes. Je n'ose même pas m'imaginer au milieu du groupe !!!

La suite du cours se passe entre l'étude des formes et leurs applications a deux, par groupe de niveaux... le style a l'air fluide... plutôt pas mal...

Le vieux chinois tout sec tourne auprès de chacun des groupes et corrige la, une position de main, la, de hanche, ici de jambes... Ca change de celui qui restait scotche a son écran d'ordinateur.
L'autre, le québécois est a priori le plus avance des élèves... il tourne également au travers des groupes de niveau, fait deux ou trois exercices en regardant du coin de l'œil si les spectateurs (dont je faisais partie) le regardent... un poil cabot, donc...
Il revient, essaie de me parler de la philo du club, se croit obliger de tenter un parallèle malheureux entre le Wing Chun, l'aïkido et tous les arts martiaux japonais... allant carrément à me parler de compétition... Un peu aux fraises le mec (il n'y a pas de compétitions en aïkido !!!!)... mais bon... son taff est de vendre son baril de Wing Chun contre mes deux barils d’Aïkido... Je reste zen...et je regarde ce que font les autres élèves...
Si on oublie ce mec, en fait, le club et ce que les élèves font sont assez intéressant ... et les jours de cours coïncident pas trop mal avec ceux de l'aïkido ... Je décide donc de prendre une cotisation pour 3 mois...

Ellipse…

Ca y’est j’ai débute !!!
Et a vrai dire je crois que je ai définitivement de la misère avec les momies chinoises toutes moisies (pas facile a dire, n’est ce pas ?).
Le lundi qui suit le fameux WE d'observation, un peu avant 18h, je me pointe a l’école (en métro, heheh) et là, je vois Papy tout seul a son bureau… pas d’interprète… Aie ! C’est pas gagné c't'histoire !!.
Je lui explique que je voudrais m’inscrire et il me tend un formulaire à remplir : nom, prénom, âge, adresse… rien de bien original… « Êtes vous inscrit dans une autre école d’arts martiaux », ben, j’écris oui, je fais de l’aïkido…

La grosse erreur !!!!

C’était la question fourbe du vieux chinois !!!! Le piège!!!
Il regarde mon formulaire et me dit dans son anglais qui égale à peu prés le mien :
- « pourquoi continuez-vous à faire de l’aïkido ? » (Sa face change, quand il dit ca).
- « Parce que ca fait 15 ans que j’en fais » (oui je sais ce n’est pas une raison, mais je sentais le vieux se tendre de plus en plus).
-« Alors il faut continuer. Mélanger les styles ce n’est pas bon pour vous ».
Bon alors la, je dois vous avouer qu'une petite envie de lui expliquer de s’occuper de ses pauvres vieilles fesses ridées et maigrichonnes m’est passée par la tête... mais je prends sur moi et je réponds.
- « Libre a vous de m’enseigner ou pas… Moi perso, je sais faire la part des choses. Alors ? Que fait-on ? Vous me rendez ma tune et on arrête la ? »
La momie se met a ronchonner puis plante son regard dans le mien.
- « Tu es le deuxième qui fait un autre art martial et que j’accepte. Une autre fois, je n’aurais pas accepte. Quand tu choisis un système c’est pour la vie. Tu ne dois pas faire d’aïkido ici ».

Encouragé par ces paroles de bienvenues chaleureuses et bien senties, je me change et le cours débute. Enfin, je devrais dire, le calvaire commence... car l'échauffement auquel j'avais assiste samedi n'était pas une farce... ils font ca a chaque fois...
Je lève les papattes, je plie les genoux, je remonte, je cours, je m'arrête, je fais des pompes, j'enchaine avec des abdos... je suis a deux doigts de demander a mon voisin de me rouler sur le cote quand l'échauffement s'arrête (enfin).

Je me retrouve avec deux autres débutants du jour comme moi.
Le cours commence et on apprend... à marcher !!! C'est fou cette fixation sur la marche !!! Et moi comme un benêt, je pensais savoir marcher depuis une bonne trentaine d’année !!!
On enchaine ensuite par l'apprentissage de la première forme... on s'installe devant un miroir... vision de moi en T-shirt et survet'...difficile de garder son sérieux...
Dans l'angle du miroir, je capte le vieux chinois tout sec qui matte ce que je fais de loin.
C’est si bon de se faire de nouveaux amis !!!

dimanche 27 septembre 2009

L’arme fatale 3

Pourquoi « l’arme fatale 3 » ? Parce qu’après mes fondants au chocolat (l’arme fatale 1) et mon gâteau au chocolat (l’arme fatale 2), me voila doté d’une nouvelle arme pour épater les filles !!!

Je vous présente :
Coque coco et ganache chocolat
Coque sésame noir et ganache chocolat blanc et matcha
Coque nature et framboise fraiche et zeste de citron.




Dernier cours de cuisines chez Ateliers et Saveurs vendredi soir: les macarons.

Le cours était anime par Patrick Delmas le chef pâtissier du restaurant « chez l’épicier » (a essayer prochainement) qui a quitte Rodez il y a 15 ans pour s’installer a Montréal. Un rugbyman d’une cinquantaine d’années avec une pointe d’accent de chez nous.

mardi 22 septembre 2009

Homme-femme mode d'emploi

A Montréal vient de sortir un livre qui fait beaucoup de bruit : "Les québécois ne veulent plus draguer et encore moins séduire"

Relisez bien le titre… « Ne veulent plus draguer»

En tant que français, abreuvé de film ou on m’explique que la crise de la trentaine est quelque chose de générationnel et aussi imparable que la crise d’ado, j'aurais compris un titre du genre "les québécois ne savent plus draguer", faisant référence aux difficultés existentielles d’un grand dadais de trente ans cloué par l’inquiétude du lendemain et la peur de s’engager... (Voir les deux films sympathiques « Le nouveau Jean Claude » ou « Ce soir, je dors chez toi »)

Mais le titre est différent : « ne veulent plus draguer ».
Voilà, que le québécois a officiellement renonce à draguer "les agasses", ces femmes qui passent leur temps a cruiser (draguer) les mecs et qui s'échappent aux derniers moments, ne laissant a leur victimes que la solution de la douche froide ou du bromure...

Pour essayer de comprendre les québécois, laissez-moi resituer les choses.
En l'espace de 2 générations, la femme québécoise est passée de l'épouse Ingals (dont tout le monde a oublié le prénom !!!) dans "La petite maison dans la prairie" a "Sex in the City" voire carrément a "L World".

L’épouse qui jadis restait a la maison pour élever les 14 têtards que son bucheron de mari lui avait fait davantage pour repeupler le Québec que dans un élan de fougueuse passion (après 14 enfants, je crois que la fougueuse passion en prend un coup), cette femme la, aujourd’hui échange avec ses copines complètement désinhibées leurs avis d’expertes sur les derniers Sex toy a la mode…

Et devinez qui n’a pas suivi la tendance ???
Un indice : il passe sa vie à couper du bois....
Charles Ingals !!!

Notre pauvre Charlie, tout penaud dans sa chemise a carreau, ne sait plus du tout quel pourrait être son rôle. Macho, ca lui est désormais interdit et metrosexuel ne lui évoque que des rapports furtifs le soir sur la ligne verte entre Agrignon et Honore Beaugrand vers 1h du mat'... (A voir la scène de Risky Buisness avec un Tom Cruise à peine majeur mais déjà petit… hum, en passant, les poignées, ca doit être bien pratique… mais je m’égare).

Imaginez son désarroi à notre trappeur...

Les québécois d’aujourd’hui semblent être complètement paumes : les uns m'a t'on dit, s'épilent intégralement tels des Samson pour les yeux de leurs Dalila (pas la chanteuse, l'autre...), tandis que d'autres vont trouver des modèles de virilité masculine au hockey tout en prenant bien soin de rentrer a temps pour préparer le repas de leur compagne.

Il faut savoir qu'il y a une très grande pression sociale féministe au Québec. Les pubs par exemple sont régulièrement scénarisées pour mettre en valeur les femmes au détriment de leur congénère male. Je me souviens d'une pub pour un café glacé a 1 dollar et quelques... La femme craque et en achète un... lorsque le pauvre mec essaient d'y gouter, scandale de la greluche !
A peine plus d'un dollar !!! Hey! Si tu ne voulais pas le partager, tu pouvais pas lui en payer un, non ??? Espece de radine !!!
Je suis persuade qu'une telle pub ne serait pas possible en inversant les rôles, pas sans que les ligues féministes ne s'abattent sur l'agence de pub en question.

Alors qu’en France, les hommes sont tellement plus doués pour la drague…
Morceaux choisis:
« Bon, que fait-on maintenant, on baise ou on boit? Personnellement, je n'ai plus soif. »
« Je lui envoie mon regard incandescent number one, celui qui provoque des divorces et des incendies de forêt »
« Mon nom est xxxx. Retenez-le bien car d'ici la fin de la nuit, vous allez le hurler »
« Que faisiez-vous de vos loisirs avant de me connaître ? »
« J'aime beaucoup les poumons que vous portez ce soir »
« Jolie robe! Elle ferait bien au pied de mon lit »
« Je suis très porte-jarretelles seulement sur moi, cela fait boudiné. Evidemment, vous n'avez pas ce genre de problème »
« Je suis donneur d'organes, vous n'avez besoin de rien? »

A la réflexion, pas sur de prendre la vieille Europe comme référence…

Note à ma maman : ne lis pas la douzaine de lignes au-dessus… Ici tout va bien. Je t’appelle ce WE. Bisous.

samedi 12 septembre 2009

Fast and Furious ( j’ai pas osé Pink Cadillac)

Un épisode devenu culte...
Une des plus grandes aventures de la Babounasse (avec les trois accidents en trois minutes, le jour de mon anniversaire).
Qui est Babounasse ???
Tout est dans le mot.... Babounasse = Baboon Ass = Cul de Babouin = ma Corsa rouge city.

Cherchez pas la couleur "Rouge City" elle n'existe pas...
Nulle part...
Personnellement, je pense que "Rouge City" est le fruit d'une cuite des membres de l’équipe de marketing d’Opel.
Bon, je vous passe la perversité du hasard qui a fait que je me suis retrouve avec une voiture groseille et je vous plante le décor...

La scène se passe en fin de journée en été.
Toute la journée, le soleil a écrasé les hommes et la terre.
Les criquets violonistes commencent à frotter leurs archers.
L'air se rempli de senteurs lourdes, mélange de blé coupé et de figues mures.
Je vais retrouver des amis que je n'ai pas vus depuis longtemps dans une superbe maison postée sur les hauteurs a proximité de Toulouse, en bordure du Gers.
Je gare ma voiture devant l'entrée de la maison.
Il y a la Marie et Fred, mes hôtes ainsi que Céline, Jules et Gregoune (et même Giorgio le fils maudit qui est gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin.... mais je m'égare... et pas que d'Austerlitz).
Les retrouvailles sont très chaleureuses, la complicité immédiate...

Nous bavardons depuis prés de 45 minutes à l'ombre de la terrasse, le regard perdu dans les champs de blé et de tournesol quand un bruit attire notre attention.
Une sorte de bruit sourd.
Ca se rapproche.
Une voiture déboule dans le champ à quelques mètres de nous.
Qu'est ce que c'est ?
Quel est l'abruti qui se permet de rouler à travers champ ???
Et là, les secondes s'étirent. Le temps se fige.
Eh ?!... mais c'est une Corsa rose, vous voyez, y'a pas que moi qui...
Eh ?! Mais ce chapeau sur la lunette arrière... c'est le mien !!!!
Eh?! Mais c'est ma voiture qui dévale le champ !!!

Sous nos yeux, la voiture livrée à elle-même prend de la vitesse.
Elle sursaute un peu à chaque nid de poules...
Elle tourne un peu, se redresse.
C’est sur, elle va se retourner !!!
Elle va partir en tonneau !!!!
Ah ben non, elle tient...

Quelques secondes plus tard (je vous le donne en mètres, 200m plus loin) grâce à une légère remontée du terrain, la voiture s'immobilise.
Et la, silence...




Tous les yeux sont fixés sur la voiture en contrebas.
Personne n'ose me regarder...
Le temps reprend sa mesure et mes potes explosent de rire.

Là s’achève la première partie de l'histoire...
Car comme dans tous les épisodes cultes il y a une suite…
La deuxième partie relate le sauvetage de la Babounasse.

Cachant difficilement leur fou-rire, mes amis me proposent de venir avec moi pour ramener l’immense groseille qui git au bout des deux traces de 200m qu'elle a laissé dans les blés coupes.
Entre la honte et la vexation, je leur dis que je peux m'en occuper seul et je commence la descente...

J’ai le sentiment que tout le monde me regarde, je me demande si mes potes sont toujours explosés de rire, je me demande si je finirai par en rire moi-même un jour et j'essaie d'imaginer comment je vais pouvoir remonter la pente...

Me voila dans la voiture...
Je mets le contact.
La Babounasse démarre, ouf !
J'enclenche la première...
Demi tour en glissade sur les blés et me voila face a la pente...
Dans un éclair de semi-lucidité, je repère des traces laissées par un tracteur, je me dis que c'est ma chance et que je vais pouvoir les suivre...

Qu’est ce qu’un éclair de semi-lucidité, me direz vous ? Et bien c’est une fausse bonne idée.
A ce moment la, je ne réalise pas qu'un tracteur ne pouvait pas avoir le même entre-axe de roues qu'un Corsa.

Mais je m'en aperçois assez rapidement quand je vois que je n'arrive pas à tenir mes quatre roues dans les sillons et qu'a chaque fois que je sors de ces traces, je suis ballote de tous les cotés... Au passage je croise tous les dangers que ma voiture à éviter on ne sait comment (trous béants, rocher affleurant, etc.…

C'est complètement secoue, en première que la Baboonasse et moi revenons sur la terre ferme.

Je sors de la voiture, non sans avoir serre le frein a main comme jamais je ne l'avais serré (en tout cas pas jusqu'a présent, la preuve en est) et mis une pierre derrière les roues.
Je rejoins mes amis morts de rire...

Depuis, il n’y a pas de soirées dans cette maison sas que mes hôtes ne racontent cette aventure a leurs invites.

Voila donc l'histoire de la Babounasse dans les champs de blé.
C'était une petite entorse a ce blog plutôt destine à raconter mon aventure québécoise et une dedicace a une des toute premiere lectrice du blog (et dont le Papa fait du tres tres bon vin: vignobles.michellacoste@wanadoo.fr)

mercredi 2 septembre 2009

Into the Wild (ou presque)

Depuis que je suis arrive à Montréal et mis a part les deux stages d'aïkido que j'ai pu faire à Toronto, je ne suis jamais sorti de la ville.
L'occasion d'avoir ma sœur a mes cotes était trop belle: direction la Nature avec un grand "N"...
Authentique, sauvage, indomptable.
Ses lacs, ses forets, ses chalets, ses bucherons, ses ours (difficile de faire la différence entre les deux derniers)... bref tout ce qui fait le Québec dans mes petits yeux de français de la ville.

Sur les conseils d'une copine de boulot, nous choisissons notre destination, un petit havre de paix au bord d'un lac en lisière de foret ou nous pourrons canoter en totale communion de la nature.
Première étape, faire reconnaitre au GPS (invention qui a été faite pour moi), l'endroit ou nous voulons aller.
Pas moyen de trouver l'adresse...
"Mauvais signe" penseront les mauvais esprits.
Mais c'est sans compter sur mon sens inné de l'aventure.
J'ai descendu les rapides de Lachine déguisé en Tinkie Winkie moi !!!
L'adresse est inconnue ??? Encore mieux !!! C'est que ma destination est située aux confins du monde, authentique, sauvage et indomptable. Celui dans lequel il faut défendre chèrement sa peau contre mille dangers !!!

L'aventure est ma raison de vivre. Je suis Bob Morane, Corto Maltese, Indiana Jones (avant le 4eme épisode) !!!

Apres avoir improvisé une triangulation avec mon pote Tom-tom (j'en vois qui se marrent déjà, c'est pas sympa), nous chargeons quelques vivres dans la voiture (... un panier pique nique en fait) et nous voila en route vers la Nature authentique, sauvage, indomptable.

Nous roulons avec excitation vers notre bout du monde quand tout à coup ma copine dans le Tom-tom part en vrille.
Oui, j'ai choisit une voix féminine pour mon GSP, cela adoucit un peu mon incompétence... Une voix de mec me stresse, j'ai l'impression que mes passagères vont préférer le type qui explique la route à l'autre... (et l'autre, c'est moi).

Revenons a la cintrée dans mon GPS...
La voila qui m'envoit sur des chemins prives, me demande de faire demi-tour sur des routes a sens unique, me précipite sur des chemins de traverse, bref elle est complètement aux fraises !!!

La, j'ouvre une parenthèse qui me semble nécessaire. Pour ceux qui ne me connaitrait pas vraiment, ceux qui n'aurait pas perce cette carapace de beau gosse si bien élevé dont le calme légendaire n'a d'égal que son extrême humilité, a ceux la donc, il est nécessaire de leur apprendre que je ne brille pas forcement par ma patience...
Parenthèse refermée.

A ce moment la, plusieurs sentiment m'assaillent. Le plus fort, je dois le dire est de jeter le GPS aussi loin que je peux et ainsi le rapprocher d'un satellite capable de lui expliquer que ce n'est pas le bon chemin. Mais je prends sur moi... Deuxième sentiment, la détresse.... Il est ou ce @##$%&**##@$$ de lac ?!!?!?!?, si il se trouve ils l'ont asséché pour laver l'eau (on n’est pas tout le temps très cohérent...)...
Troisième sentiment, le renoncement... cette étape si chère aux philosophies zen... le renoncement... mouais, mais en guise d'Eveil, c'était plutôt "fais iech, on rentre a la casa, rien à foutre de ce @##$%&$# de lac"... pas sur que le Dalai Lama ait prononce ces mots la une fois dans sa vie (le contraire serait marrant, non ?)

Plus proche de Tinkie Winkie que de Indiana Jones, nous voila de retour a Montréal ou après un super pique-nique chez moi (?!!!?), nous décidons d'affronter la nature authentique, sauvage, indomptable du Mont Royal.

Ok, riez... mais je vous garantie que les écureuils du Mont Royal peuvent très bien passer pour de dangereuses créatures (on m'a même dit que ces bestioles sont comme les vampires, s'ils vous mordent, vous devenez écureuils vous mêmes dans d'atroces souffrances, votre corps se couvre de poils roux, une queue en panache vient orner le bas de votre dos, et vous commencez a enterrer de la bouffe que vous mangerez en hiver... enfin si vous n'hibernez pas... croyez moi si vous voulez mais le rouquin qui m'a dit ca avait les deux incisives particulièrement développées et son haleine sentait la noisette...).

lundi 31 août 2009

Poulets en fuite

Ben ouais, c'est un titre de film...
Cherchez bien...
Il est temps que je vous parle des traductions des titres de films icitte au Québec.
Je vous ai déjà parlé de la loi 101 je crois.
Cette loi oblige à traduire toutes les appellations anglophones.
Et les titres de film n'y échappent pas...

On commence par les faciles :
Hommes en noir =
Men in Black
Tuer Bill = Kill Bill

Plus dur mais faisable:
Brillantine =
Grease
Fiction pulpeuse : Pulp Fiction
Danse lascive : Dirty Dancing
Un ciel couleur vanille : Vanilla sky
Film de peur : Scary Movie
Rapides et Dangereux 2 : 2 Fast 2 Furious

De plus en plus dur :
Mon fantôme d'amour :
Ghost
Nigaud de professeur : Professeur Foldingue
Poulets en fuite : Chicken Run

Super dur !
Marche ou Crève : Vengeance définitive :
Une journee en enfer (Die Hard: With a Vengeance)
Génération X-trême :
American History X
Folies de graduation : American pie
Ça va clancher! : Speed 2
Les Patrouilleurs de l’Espace : Starship Troopers
C’est le petit qu’il nous faut : Get Shorty

vendredi 14 août 2009

Garde a vue

"- Dites nous ce que vous devez nous dire, M. Boué. Cela fera gagner du temps à tout le monde. Vous en serez soulage et nous, nous pourrons retourner traquer les vrais gangsters.
- Je n'ai rien fait de mal. Je ne suis pas un voyou.
- C'est ce que je dis, vous ne l'êtes pas. Alors pourquoi mentir ?
- Tout le monde fait ca.
- Mentir ?
- Non...
- Des aveux, M. Boué. C'est tout ce que je veux.
- Ma sœur et moi sortions du cinéma…
- Quel film ? Nous vérifierons.
- OSS117 Rio ne répond plus.
- Drôle de film sur les maudits français, n’est ce pas ! Qu'est ce que cela vous a fait que les français passent pour des antisémites épais et prétentieux aux yeux du monde? Avez-vous eu honte d'être un français à l'étranger M. Boué?
- Je ne suis pas dépourvu de second degré, monsieur...
- Inspecteur Tremblay, je vous prie. Moi je crois qu'en voyant ce film vous vous êtes mis à capoter. Vous, un maudit français dont toute une salle de cinéma s'est moque, vous ne l'avez pas supporté et vous êtes sorti du cinéma avec le besoin d'oublier votre identité. Et c'est la que tout a basculé !
- Je ne l'ai pas fait exprès.
- On y arrive.
- (silence)… En revenant du cinéma, ma sœur et moi remontions la rue Saint Denis... à l'angle de Ontario, on a tourné a gauche, c'était le chemin le plus court pour rentrer chez moi... Je me souviens de la chaleur... On a remonte Ontario direction Saint Laurent... il était 21h30 a peu prés... Les terrasses étaient pleines...
- Poursuivez.
- Nous sommes passes devant des bars. J'avais très faim...
- Et vous êtes entre a "la Paryse". Pourquoi ?
- J'avais lu que ce resto faisait de tres bons burgers.
- Vous n'êtes pas ici pour cela. Manger un Burger n'est pas répréhensible. Mais ce soir la, vous avez fait plus que ca...
- C'est flou.
- Je vais vous dire ce qui s’est passé ! Ce soir la a la Paryse avec votre sœur vous vous êtes attablés. Et vous avez commandé une bière. Les rires de la salle de cinéma résonnaient encore dans votre tête. Se pouvait il que tous les gens d'icitte pensent que les français sont prétentieux et antisémites ? Vous étiez mal à l'aise. Vous avez essayé de jouer au québécois. D'abord avec la bière, une blanche, une québécoise. Puis un burger. Régulier, avec Bacon. Votre sœur a pris la même chose mais sans mayo.
- Comment savez-vous tout ca ?
- Vous auriez pu vous arrêter la. Mais vous avez poussé votre délire au delà des limites.
- Je n'étais pas seul.
- Vous croyez que cela rend le délit moins grave ?
- Je ne sais pas... je ne sais plus...
- Vous avez commandé une Poutine.
- Non...
- Vous avez commandé une Poutine.
- Je mourais de faim !
- Vous avez commandé une Poutine ! Répondez !
- Oui ! Tout est allé très vite ! Je voulais un peu de frite… mon pouls s’est accéléré, mes yeux ont cherché rapidement sur la carte… Et je me suis entendu commander une Poutine… Je n’étais plus maitre de moi… Je suis un misérable… Que va-t-il m’arriver, maintenant ?
- C’est votre première Poutine. Même si les faits se sont déroulés en réunion, le juge ne retiendra pas l’association de malfaiteurs… Mais vous risquez la condamnation à 45 minutes de vélo avec peine de sureté de 30 minutes....
- Pauvre de moi !
- C’est avant que vous auriez du y penser.

vendredi 7 août 2009

La hyène intrépide

Si j'vous jure ca existe !!! Un super vieux film de Kung Fu de la Golden Harvest (pour les nostalgiques) avec Jacques Hichan... (Jeu de mot débile, pardon...)

Ca y'est j'ai pris ma décision, j'ai arrête le Kung-fu.
Certes, je suis toujours persuade que ce type d'art interne peut être d'une très grande aide pour la pratique de l'aïkido (un de mes professeurs me l'a démontré) mais, disons que je ne suis pas fan de la pédagogie mis en œuvre. J'explique.

Le cours s'ouvre par une séance d'échauffement dirigée par... un élève, le plus ancien, car le prof est occupe a son ordinateur. On dénoue les articulations, on s'assouplit, on fait même des pompes (ahah, ben oui, même moi, vous imaginez ? !)
Puis le prof se détache de son PC, sort de son bureau et nous demande de faire une pause de 5 minutes (ah la pause juste après l'échauffement !!!! rien de tel pour perdre tout le bénéfice de ce qu'on vient de faire !!!).
Apres 5 minutes de break (quand tout le monde est bien mais alors bien refroidit), le prof nous divise en groupe de niveau comparable et on commence la marche en cercle tandis qu'il regagne son ordinateur... La, grosse séance d'auto coaching pour essayer de reproduire les formes de marche que les plus anciens on pu travailler auparavant (comment ? ca c'est une énigme...). On tourne donc autour d'un axe tel un mini-système solaire de mecs marchant comme des poules.
Quelques temps après, qui revoilà ?
Le prof ! J'imagine qu'il doit avoir des crampes aux mains a force de surfer sur Internet, car il nous propose a nouveau de faire une nouvelle pause.
La pause terminée, c'est au tour d'exercice de poussée (mains, pieds, hanches aussi) a faire a deux... Et on arpente la salle en poussant notre partenaire-haltère (je n’ai pas dit "boulet") devant nous avec nos main, nos pieds et??? Nos hanches, elle était facile pourtant celle-là !!
Revoilà le prof et avec lui la pause...
Quand on se remet à l'étude, le prof se décide à nous montrer 3 fois et a toute vitesse, sans explication, un bout d'enchainement et nous demande de le travailler (en regagnant son ordinateur). La, avec le même regard que celui d'un lapin pris par les phares d'une voiture, j'essaie tant bien que mal de refaire ce que je crois avoir vu, le tout dans une indifférence générale.
Et la mon sauveur arrive ? Le prof !!! Il va enfin pouvoir me corriger... ah, ben non, en fait il nous redemande de faire un break.
Apres la reprise, dans les 15 minutes qui restent, nous débutons quelques exercices d'application (enfin du travail vivant a deux !!).
Un quart d'heure après, le prof sort de son bureau et quitte la salle et le cours s'achève sur ma frustration.

Réflexion en deux temps: c'est une tactique de vieux chinois pour voir ceux qui s'accrochent... donc je vais lui montrer ma pugnacité... deuxième temps, ca fait des semaines que je viens la et que j'apprends rien, qu'il aille se faire voir avec sa pédagogie a deux yuan, il peur toujours se brosser pour avoir ma tune pour le trimestre prochain !!!

Heureusement et pour finir avec une note plutôt positive, mon intégration dans le dojo d'aïkido est de plus en plus satisfaisante. J'ai déjà même eu la chance de donner quelques cours lors des vacances du professeur. Il est même question de, peut être, me confier des cours plus régulièrement. Cela prendra très avantageusement le relais de cette tentative d'initiation au Kung-fu.

jeudi 6 août 2009

Les bronzés III

Deuxième tentative au sujet des vacances : Ne me demandez pas ou sont passés « Les Bronzes II », je me le réserve quand je testerai les pistes de ski québécoises…
Je ne porterai pas de jugement sur le film… encore que… Si j’en crois l’interview de Christian Bale (Batman the Dark Knight, The Prestige, etc) parue dans Première, celui-ci révélé qu’il faisait d’abord des films pour lui et tant pis pour les spectateurs qui ne le suivraient pas dans cette démarche. Et bien, Christian Bale et la bande a Jean Claude Dusse, même combat… Etonnant, non ? Ils ont surement du s’amuser à tourner cette daube, malheureusement sans penser au public la regarderait.

Ou en étais-je ?


Ah oui les vacances !
Tout d’abord toutes mes excuses a ceux que je n’ai pas pu voir mais l’emploi du temps était assez tendu.


Au programme :
- retrouvailles avec quelques amis toulousains (spéciale dédicace a Gwen et Math qui ont pu faire garder les jumelles diaboliques et Vince alias « Manitas de Plata » arrivé a la bourre en pensant que tout le monde croirait son excuse « j’avais un rendez-vous pour une guitare », ben voyons…),
- retrouvailles aussi avec 2 néo-nantais (et leur super chien-ventouse qui, quand il t’aime, te lâche plus… un peu comme Alien avant la transformation…),
- Aïkido a Oléron (et test de la formule aïkido+gastro, inoubliable, mais pas fan),
- et séjour en famille (grattage du bidou du chat, explication sur l’utilisation d’un scanner … euh informatique pas médical, le scanner, perfectionnement de la recette du Tiramisu et découverte de la salade de fraise au basilic… ah ! et j’oubliais ce pur moment d’extase en goutant le Loupiac de M’sieur Lacoste).

Bref un peu serre le timing mais de très bonnes vacances grâce aux personnes que j’ai retrouvées (sauf bien sur, Barbie connasse, voir « les Bronzes I »).

Prochain voyage en France, Octobre si tout va bien pour un aller et retour très rapide histoire de faire un stage d’aïkido avec mon japonais préféré a Bordeaux.

Les bronzés I

Incontournable, ce titre pour raconter les vacances, non ?
Donc me voila dans l’avion le 15 juillet, direction Paname puis Toulouse pour prendre mes premières vacances de pseudo-québécois sur le sol français !!
Et de quoi parle un récent immigré québécois à des français? Du Québec, tout juste !!!

Mention spéciale a cette ingénue (euphémisme pour ne pas la traiter de grosse truie violette, spéciale dédicace a un quelqu’un qui se reconnaitra) qui me tint ce discours (véridique) :
« Salut Philippe, alors comme ca t’es a Montréal maintenant ? C’est cool… Ils foutent rien, hein ? Ce sont des vrais faignasses !!! »

Comment vous dire ??? Je ne sais pas très bien ce qui m’a retenu de lui réexpliquer la vie a cette… cette, euh… appelons-la « Barbie Connasse », mais le fait est que je l’ai laissée patauger dans sa stupidité anesthésiante… Je m’en veux encore aujourd’hui…

Comment peut-on dire ca ??? Est-ce vraiment la meilleure façon d’entamer une conversation ??? Non, sans rire, aidez-moi à comprendre…

Ok, nous avons tous des préjugés imbéciles… mais j’ai toujours pense qu’il valait mieux les combattre ou au minimum les taire que de les jeter a la tète des gens… et bien Barbie Connasse n’est pas de cet avis… Barbie Connasse aime a penser qu’elle connaît le monde parce qu’elle a des préjugés… et la plupart du temps ca passe très bien en société… on se dit « elle connaît ce dont elle parle pour avoir une vision aussi nette et sans concessions des choses de ce pays »…
C’est ainsi aujourd’hui où le cynisme tient souvent lieu d’expertise. Si en plus c’est drôle, vous en êtes même apprécié davantage.

Or la, Barbie Connasse n’était pas drôle (ou alors c’etait très mal dosé).

Et s’attaquer a mes nouveaux compatriotes au sujet de leur manque de travail alors que la majorité d’entre eux n’ont que 3 ou 4 semaines de vacances par an, que nombre d’entre eux travaillent même le dimanche, le tout venant d’une bourgeoise qui ne fait rien d’autre que de dépenser la tune de son mari … Ca me fout en rogne !

Je proclame donc ici et maintenant le début de ma guerre éco-terroriste anti pollution cérébrale. A tout ceux qui, comme c’te nana, voudrait encore me polluer la tête de ces flatulences nauséabondes que lâchent leurs esprits paresseux et sans jugement, je vous préviens, dorénavant je passerai aux sanctions immédiates… un bon taquet entre les oreilles, histoire de vous éviter de vous empêtrer dans des idées préconçues… en plus je ne crois pas que cela affectera votre capacité de jugement dont la nullité est clairement démontrée et j’ai même l’espoir de vous remettre les idées en place…

Nouvel ordre du jour : Mort aux cons !

vendredi 17 juillet 2009

Le cave se rebiffe

Suite d’une conversation entre amis au resto après quelques verres de Sangria et d’Irouleguy et avant que je ne change d’avis, voici la photo en question… J’avais a peu près 5 ans… Le premier qui moufte, j’l’aligne !





lundi 13 juillet 2009

La riviere sauvage

Moins inoubliable ce film... Les télétubbies font du bateau (j'ai essayé de me cacher mais...):

A "Anonyme", j'ai pris sur moi là, j'espere que tu t'en rends compte...

jeudi 9 juillet 2009

La rivière sans retour

Mythique ce film avec Mitchum (a vos souhaits) et Marilyne Monroe !
Ce jeudi 9 juillet, mon équipe de manager de projet a décidé d’organiser une activité récréative de Team Building.
Cette sortie doit nous aider à renforcer nos liens de camaraderies avec les personnes qui font le même travail que moi.
Activité choisie : la descente des rapides de Lachine en bateau.
Comme je vous l’ai déjà dit, les rapides de Lachine forment la raison pour laquelle les marins ont créé Montréal. Cette barrière naturelle empêche toute utilisation commerciale lourde du Saint Laurent (devrait-on s’en plaindre ? Je ne crois pas).
Et ce sont ces rapides tumultueux dans lesquels nous allons naviguer aujourd’hui !!!

Arrive à 16h a l’embarcadère, l’aventure commence.
Je cherche Marilyne Monroe, elle ne doit pas être encore arrivée…
On nous tend une décharge à signer, nous expliquant que l’activité qui est censée nous rapprocher peut nous causer des entorses, foulures et autres fractures lors de chutes ou des rencontres inopinées avec des objets contondants (branche). On nous prévient également que nous pouvons être éjectés de l’embarcation et qu’au contact de l’eau nous risquons au minimum l’hypothermie, au pire, la noyade !

La, deux écoles :
La première, vous commencez à vous demander clairement ce que vous foutez la et vous émettez l’idée que prendre un café avec vos collègues peut vous sociabiliser aussi bien et sans risque.

La deuxième, vous incarnez Robert Mitchum (a vos souhaits ! comique de répétition). Vous êtes l’aventurier du 21eme siècle. Ce sera la rivière ou vous ! A-t-on déjà vu Robert céder devant le danger ? Non !

2 minutes 34 secondes plus tard, on vous transforme en Teletubbies avec la combi rose et le gilet de sauvetage orange… et la, curieusement les partisans de la deuxième école en prennent un coup… quant a ceux qui préféraient la première méthode… ils soufrent maintenant a la fois de la peur et du ridicule….

On s’installe dans le bateau et c’est parti… Le moteur super puissant nous lance à l’assaut du Saint Laurent. On est un peu secoués, un peu mouillés par les éclaboussures, une ballade de sante… le teletubbies que je suis se prend a rêver qu’il est de la trempe des Mitchum (… un mouchoir ?). Les sourires se crispent quand on voit arriver les rapides...
Et la, la partie de saute-mouton commence… J’ai rarement été aussi trempé! Le pilote (oui, a ce stade c’est un pilote… ou un inconscient qui n’a jamais foutu les pieds sur un bateau auparavant !) fonce dans les rapides, surfe sur les remous, glisse, remonte le courant pour dévaler a nouveau son terrain de jeu… régulièrement nous nous recomptons, sait on jamais… a défaut de faire connaissance, nous saurons au moins combien nous étions !!!
La dernière rotation est pour moi, me voila avec deux autres compagnons d’infortune a l’avant du canot et nous faisons face a la vague surnommée « Nose Washer », le laveur de nez… la plus grosse vague que les rapides peuvent inventer… J’avoue j’ai pas tout vu a ce moment la, aveuglé par 568 litres d’eau qui ont déferlé sur mon p’tit corps.

Le rodéo aura duré plus d’une heure et c’est complètement éreinté que nous regagnons le calme de l’embarcadère pour un repas tous ensemble (devrais-je dire un gouter a 18h ???).

J’ignore encore si cette aventure aura des conséquences sur notre capacité à travailler en équipe, toujours est-il que nous n’aurons jamais eu les bobettes (les culottes) aussi détrempées…

4 mois, 3 semaines, 2 jours

Euh bon là j’avoue je n’ai pas vu ce film (roumain).
Et cherchez pas, je n’ai pas non plus de lien avec le pitch du film :
« l'histoire d'une étudiante qui tente de se faire avorter avec l'aide de sa colocataire. Le film relate aussi les conditions de vie difficile de ce pays, l'importance du marché noir, le retard des salaires, le contrôle de la société et les milles manières d'y échapper et de survivre. C'est un film sur la soif de contrôler sa féminité et son corps, quel qu'en soit le prix. »

Aucun rapport… et en passant, pas sur de vouloir mater le film…

C’est juste une manière un peu boiteuse de fêter une sorte d’anniversaire, au moment où je me prépare à prendre quelques jours de vacances sur le vieux continent.

Quel bilan tirer de ce petit bout de chemin ?
Je me suis habitué à ce que la caissière du supermarché m’aide à mettre les articles dans le sac
Je saisis un stylo pour signer quand j’utilise ma carte de crédit
J’ai trouve un appart
J’ai (enfin) une voiture (petit conseil, ne perdez jamais votre permis de conduire français a l’étranger, c’est une vraie galère)
Je tutoie tout le monde et leur demande comment ca va.
Je ne reste plus bloqué mais je suis « pogné »
Je n’ai plus des difficultés, « j’ai de la misère »

Pas encore suffisant pour être assimilé « montréalais » mais on y travaille…

jeudi 2 juillet 2009

Soul Man

Ce titre de film des années 70/80 pour parler de l'événement de l'ouverture du festival international de jazz de Montréal, la venue de Stevie Wonder.
Le Stevie a donne un concert devant les montréalais venu en masse écouter ses rythmiques funk malgré une météo hésitante (euphémisme visant a dédramatiser les minutes passées sous la pluie a attendre que le concert commence tout en espérant que la foret de parapluie entre moi et la scène se referme, pour que je puisse y voir quelque chose).

Apres un petit retard (courageux quand son public n'a pas paye et se pèle sous la pluie à l'attendre), the Stevie apparait... tonnerre d'applaudissement... (J'avais préparé une banderole pour lui dire mon admiration, il l'a même pas lu... joke... prenez votre temps...).

Apres quelques phrases plutôt maladroites pour chauffer le public ("Love is good", ben ouais l'amour c'est bien, et après ???) un petit speech sur le regrette Mickael "hihi" Jackson. Speech qui a fini, je deconne pas par "achetez sa musique" (ou s'arrête l'hommage, ou commence la pub???).

Et c'est au son de Superstitions, Master Blaster et autres titres que nous avons secoue nos petits corps jusqu'au milieu de la nuit.

Il y a vraiment 2 Stevie Wonder différents: le premier baignant dans le funk et qui est à tomber (Superstition est juste mythique) et de l'autre celui qui fait des ballades super sucrées que j'ai du mal à avaler (diabète auditif, sans aucun doute).


Et le matin venu, je ne sais pas si c'est encore les effets de la musique ou le manque de sommeil mais j'ai encore la funky-démarche (mes épaules marquent la mesure, je dégaine des clins d'œil ravageurs, j’ai le groove... ne manquent plus que les costards a la "Arnold et Willy" et je peux intégrer le Band de Maceo Parker.)

Prochain rendez vous du Festival de Jazz : le dimanche 5 juillet avec John Butler (cliquez sur JBT a gauche) qui commence à jouer a Montréal depuis peu de temps (les puristes diront que c'est pas vraiment jazz, et je leur répondrais... m'en fout, j'irai le voir quand même !… depuis que j'attends de le croiser !!) et le dimanche 12 Juillet pour la clôture ou Ben Harper nous électrisera de sa guitare slide... le tout quasiment sous mes fenêtres...
J'adore mon nouveau quartier

jeudi 18 juin 2009

Ce que veulent les femmes

Il y a des statistiques qui font mal… encore plus quand elles confinent à la croyance…

Je soupais (repas du soir en québécois) avec une de mes potes de passage a Montréal quand nous sommes venus a parler des points communs et des différences entre le vieux et le nouveau continent et plus particulièrement des relations hommes-femmes.

Je lui expliquais très calmement que j’avais définitivement cessé d’imaginer avoir une quelconque relation avec une femme native d’outre Rhin pour des raisons qui certes peuvent paraître superficielles mais qui n’en demeurent pas moins définitives.

La première et non des moindres est que je suis à quelques centaines de kilomètres + un océan de l’Allemagne.

La deuxième est que je ne supporterais pas que ma femme s’appelle Ursula.

La troisième enfin est que le mot « douceur », ce mot si indispensable dans ces moments là, ce mot si fin qu’il se chuchote, ce mot …. Ce mot, Ursula le traduit par « Süsslichkeit !!!», ca couperait la libido à n’importe qui, non ?

J’étais donc en train de bavarder avec ce pote quand celui-ci ne trouva rien de moins que d’évoquer l’émancipation légendaire des filles québécoises : « ici, de toute façon, c’est elle qui draguent »…

Et moi de penser :
« Ok, c’est correc’ ….



Mais bordel !!!!… pourquoi elles ne me draguent pas, moi !!!!!!! »

Le nouveau Monde

Il est temps que je vous dresse le portrait de mon nouveau quartier non ?

Mon nouveau chez moi est donc en plein cœur de Montréal… je dis en plein cœur, en fait c’est une question d’échelle de temps.
Il y a quelques années j’aurais du évoquer une autre partie anatomique que la bienséance et une vague idée de l’élégance m’interdisent d’écrire ici.
Mais, patience, vous allez vite savoir de quoi je parle…

Mon nouveau quartier est contenu dans un carré dont le coté haut serait la rue Sherbrooke, le coté bas la rue Sainte Catherine, et les deux autres cotes le Bvd Saint Laurent et la rue Saint Denis.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, le Bvd Saint Laurent est la rue principale de Montréal, l’artère « historique » qui part du Saint Laurent pour remonter vers les terres (tout cela étant assez relatif … puisque, Montréal étant une ile, j’vous le dis, a un moment donné, vous retombez dans l’eau, mais bon…).

C’est d’ailleurs a partir de cette rue qu’est divisée la ville : tout ce qui est a gauche du Bvd est « Ouest », tout ce qui est à droite est « Est ». Même le numéro des maisons situées sur les rues perpendiculaires au Bvd sont numérotées à partir de leur intersection avec celui-ci. Il y a donc 2 numéros « 1 Sainte Catherine »: un «1 Sainte Catherine Est » et un «1 Saint Catherine Ouest ».

Et la, le lecteur lambda, impressionné par mes talents de conteur laisse échapper un « wouaaaaahhhh » a la fois admiratif, subjugué qu’il est, par autant de maestria dans ce corps d’éphèbe grec qu’est le mien et fasciné par l’idée d’avoir été a cet instant précis le témoin d’une anecdote rare. Quant aux autres, bah, ils vont hausser leurs petites épaules et faire pfft…

Bref, on continue.

Ne vous avais je pas annonce du trivial ? Du graveleux ? Du bordel a matelots ?
Si ! Et bien j’y viens…

Montréal est une ville fluviale. Cette ville n’aurait surement pas eu le développement qu’elle a connu si elle n’avait pas été au bord des rapides de Lachine (non… cherchez pas la contrepèterie !).
Ces rapides ont en effet toujours bloqué les marins dans la remontée du Saint Laurent…
Et que fait un marin quand il est à quai ???

Tout juste…

Et disons que cette tradition s’est perpétuée jusqu'il y a quelques années encore. Et c’est ainsi que le Bvd Saint Laurent qui avait pourtant de grandes ambitions de luxe et d’opulence a vu fleurir nombre de claques, lupanars et autres boxons reconvertis aujourd’hui en clubs prives dans lesquels des jeunes femmes dénudées se déhanchent sur les tables… Hum, clubs dans lesquels je vous assure que je ne suis jamais entré… (Déconnez pas, ma maman lit mon blog !).

Mais le commerce de charme a peu a peu perdu ce que l’immobilier a gagné et les rotondités de ces dames ont laisse place aux angles froids d’acier et de verre des immeubles de grand standing pour jeunes cadres dynamiques qui poussent aujourd’hui dans le quartier.

Que vaut il mieux un « tu viens poussin ? » aguicheur ou un « on s’connaît ? » cravaté ? « O tempora, o mores », autres temps autres mœurs…

Ou bien est ce « O tempura, O Maurice » … je sais plus très bien… mon latin vieillit et mon gout pour la cuisine japonaise me trouble un peu…

Mais reprenons…
J’étais en train de m’épancher sur le champ d’honneur des danseuses légères…

Est-ce que tous les vices vont mourir là, sottement victime de la fringale immobilière ?
Non ! Ils ont chassé la gaudriole et le lutinage, ils n’auront pas l’alcool et la bouffe !!!

Pour cela, suivez le guide jusqu'à l’autre cote du carré: la rue Saint Denis et ses dizaines de bar et resto en tout genre…
Quel bonheur de voir les montréalais investir les terrasses au printemps, le sourire aux lèvres, une bière dans une main, une blonde dans l’autre.

Cette rue concentre toute la convivialité de Montréal. On a l’impression que la moindre nationalité présente en ville a son restaurant sur cette rue : Bar musical, salon de the, torréfacteur, restaurant italien, japonais, tibétain, indien, comptoirs a burgers même les extra-terrestres de la planète Fitness y trouvent leur compte avec un magasin d’aliments protéinés (si vous pouviez voir ma tête en écrivant ces lignes…). On y mange et bois a tout heure… la rue étant légèrement inclinée, on a même l’impression de faire du sport en arpentant les terrasses. Terrible !

La rue Saint Denis est aussi un des centres névralgiques pour les spectacles puisque son théâtre abrite notamment les shows du festival Juste pour rire. C’est d’ailleurs dans ce theatre que j’ai récemment pris ma piqure de rappel d’accent du Sud-ouest (comme disent les parisiens, du Zude-gon comme disent les toulousains) grâce a M’sieur Cabrel venu passer quelques jours dans nos contrées lointaines.

Mais je vous ai déjà longuement retenu…
Je vous raconterai régulièrement mes découvertes dans ce quartier très sympa qui est le mien dorénavant.

dimanche 14 juin 2009

L’appartement

Ahah trop facile, le titre !!!

Etape importante de mon arrivée : trouver un appartement.
Comme vous le savez, depuis mon arrivée à Montréal, je suis loge dans un appartement temporaire en plein centre de la ville.
Cette location doit s’achever mi mai et si je ne veux pas dormir sous les ponts de Montréal, je dois impérativement trouver un appartement.

Facile ?
Ben pas si facile en théorie car une curiosité locale veut que tout Montréal déménage début Juillet.
A vrai dire je ne connais pas les origines de cette migration générale. Les mauvaises langues diront que c’est au moins une période ou on est sur de ne pas avoir de tempête de neige (enfin j’espère…).
Partant de ce phénomène migratoire, il n’est pas très facile de trouver un appartement a la période ou j’ai débarqué dans la belle Province (le Québec… pas la chaine de resto a Poutine… euh, quand je dis Poutine, pas le Terminator russe, je parle des frites avec le fromage qui fait scouitch-scouitch et la sauce brune... mais vous suivez, un peu ?!?!).

Il faut que je vous avoue quelque chose…
En fait, je vous escroque un chouillat…
En effet, la recherche d’appart n’a pas été aussi difficile que je vous laisse le croire. Disons que c’était une tentative de dramatisation ratée…

Mes employeurs m’ont en effet doté de l’assistance d’une société de relocation des mon arrivée. Ainsi par l’intermédiaire de cette entreprise, j’ai eu de la chance d’avoir très rapidement 4 visites d’appart.

Alors, sans jouer a Boucle d’or et les 3 ours (vous me voyez avec des anglaises dans les cheveux ???), le premier appart était nettement trop grand (et dans un quartier très résidentiel, comprenez complètement mort des 18h… pas glop), le deuxième et troisième, trop petits (et donnant sur un quartier industriel de Montréal et ses rues très « animées » pour le coup… re-pas glop, comment ca je suis difficile ???), et la quatrième visite…

Aaaahhhh la quatrième visite…

Nous arrivons en plein centre de la ville, entre le Boulevard Saint Laurent et la rue Saint Denis, juste en dessous de Sherbrooke, à quelques pas de la Place des Arts, donc en plein cœur des festivals qui font la renommée de Montréal (Festival de Jazz et Juste pour rire).

L’appart de situe dans une rue a sens unique, donc plutôt calme, en face des arcades des anciennes écuries de la garde (la petite touche historique), au premier étage (fini le demi-souterrain de Brème).

L’appartement est fraichement rénové, plutôt grand (ne me demandez pas la surface, j’ai encore du mal avec les pieds carres, faudra vous contenter de « plutôt grand », OK ?). La cuisine est entièrement équipée (vous savez que ce détail est assez important pour moi… et pour tout ceux qui viendront me voir, ici dans le Grand Nord), la laveuse et la sécheuse m’attendent déjà, il y a un balcon terrasse donnant sur … un tas de neige (nous sommes en février a l’heure de la première visite, je vous le rappelle), tas de neige qui me dit-on est en fait un calme jardin ou s’ébattent joyeusement les écureuils.

S’ensuivent les formalités classiques d’une location : remise du formulaire d’engagement de location, décision du proprio, attestation d’assurance, premier mois de loyer en guise de garantie, et me voila locataire d’un appart a Montréal !

(Les photos suivront mais euh, bon, d’abord j’suis pas Cartier-Bresson et puis pour le moment, j’ai une tonne de carton de chez Ikea à déballer et à monter).

samedi 23 mai 2009

Lost in Translation (aaahhh Scarlett Johanson !!!)

J’ai sauté le pas.
Ca y’est j’ai commence à prendre des cours de japonais !!!
Jusque la, je ne disposais que des méthodes d’apprentissage que m’avaient offert mes amis et des quelques mots que l’on apprend en faisant de l’aïkido :
Aie ! Non pas la ! Re-Aie ! Ah tu fais ca comme ca, toi ? Aie ! Mais euh…
Bref rien de vraiment structuré et surtout rien de vraiment utilisable a moins d’avoir déjà franchi quelques barrières sociales…

De plus, j’avoue ne pas avoir été un élève très assidu.
20 fois, j’avais pris les bouquins, commencé à lire la première leçon (« bonjour, je m’appelle xx, voici mon épouse ») et 20 fois, je m’étais laissé perturber.
20 fois, j’ai lu la leçon 1…
20 fois, j’ai appris à présenter mon hypothétique femme (je changeais de prénom a chaque fois… en évitant Priscilla et Kimberley, faut pas exagérer, non plus).
20 fois, je me suis laisse distraire par le décalage entre la leçon et la situation : Quelle femme ? Comment s’appellerait-elle ? A quoi ressemblerait-elle ? Pourquoi devrais-je la présenter? Pourquoi en japonais ??? Et surtout, est-ce que si j’avais une femme, j’apprendrais le japonais ???
Bref, 20 fois, assaillit par ces questions, j’ai refermé le bouquin et ouvert un magazine…

Mais aujourd’hui c’est un peu différent, la motivation n’est pas la même.
Au printemps 2010, si tout va bien, je serai au Japon pour deux semaines. Or si la première fois j’étais accompagne d’une « interprète », cette fois-ci, ce ne sera pas le cas. Outre le fait qu’il est tout de même plus courtois de parler quelques mots dans la langue de mes hôtes, il est tout aussi nécessaire voire indispensable, vu mon sens de l’orientation légendaire, de pouvoir demander ma route dans la langue du coin.
Il fallait donc que je trouve le moyen d’apprendre des rudiments de la langue de … (ben euh Molière c’est pour le Français, Shakespeare c’est pour l’Anglais… c’est qui le Molière nippon ????)… la langue de, ben euh… Pikachu ? (pris en flagrant délit d’inculture, c’est moche).

Par hasard, sur Internet, je suis tombe sur l’annonce d’une jeune étudiante donnant des cours de japonais. Apres quelques échanges de mails, nous fixons notre premier rendez-vous.

La, je profite de la situation pour raconter une blague pas drôle (enfin, hilarante pour moi, comme d’habitude mais qui m’a valu quelques grand moments de solitude) :
Un jeune étudiant fauche (pléonasme) cherche à se perfectionner en anglais. Il tombe sur une annonce alléchante « cours d’anglais, 5 euros de l’heure ».
5 euros, c’est pas beaucoup et notre étudiant décide de se rendre le soir même a l’adresse indiquée, une espèce de studio au dessus d’un bar louche, dans une ruelle étroite et mal éclairée (z’avez peur la, non ?). Il frappe a la porte et demande timidement « Euh, bonjour, les cours d’anglais a 5 euros, c’est bien ici ? » et une voix lui répond de l’autre cote de la porte « If, If, Between !!!»



Oui je sais…

Bon…

Rassuré par l’origine japonaise de mon futur professeur, je me suis rendu a notre premier rendez vous.

Pour nous reconnaitre nous avions échangé des descriptions assez précises.
Elle : « Je suis une petite japonaise »
Moi : « Je suis français et je ne parle pas (encore) japonais. »
Inratable, j’vous dis !!

Apres être passé pour un pervers auprès de toutes les jeunes asiatiques de l’université Concordia, je tente une dernière fois, et bingo ! C’était elle !! Je le savais !! Il faut dire que nos descriptions étaient particulièrement justes !!!

Et c’est ainsi que depuis maintenant quelques semaines, je prends des cours de conversation en japonais par l’entremise d’un jeune étudiante avec qui je communique… en anglais.
Pas simple, n’est ce pas ? Entre mon niveau d’anglais (presque au niveau de mon allemand, c’est vous dire), mon accent français, son accent japonais a elle, plus toutes les imprécisions qui peuvent arriver au fur et a mesure de la traduction, je vous laisse imaginer le résultat. Le temps que je donne la réponse, elle a déjà oublié la question…

Mais elle est très patiente, et je commence enfin à pouvoir dire autre chose que « Bonjour, je suis Philippe, voici ma femme ».

La grande séduction

Si j’emprunte le titre de ce film québécois très sympa (un « Bienvenu chez les ch’tits » avant l’heure), c’est juste pour introduire l’article auquel vraisemblablement tous les bloggeurs français ont pensé quand ils ont débarqué au Québec.
Une des premières préoccupations qui vient a l’esprit des français avec qui je correspond est liée à l’accent québécois et aux expressions locales.

Evidement on a tous dans l’oreille l’accent de tous les chanteurs roucoulophoniques que Montréal exporte en France depuis quelques années (Céline en tête, mais aussi Isabelle Boulay, Natacha Saint Pierre, non elle, elle est jolie…. Garou, etc… je mets a part nos amis les Cow-boys fringants, qui ont un accent mais qu’on ne voit jamais a la téloche, or, comme dirait Desproges « un chanteur qui ferme sa gueule ne peut a être tout a fait mauvais »).

Que disais-je avant d’être interrompu par moi-même ? Ah oui, ne venant pas directement de France, et étant passé par la case teutonne avant, j’avoue que l’accent québécois ne me prête pas trop à sourire. C’est même une chance inestimable d’être a l’étranger et d’entendre parler français. J’avoue même être capté par toutes les conversations que j’entends autour de moi (conséquence directe de mon dernier sevrage pendant que j'étais a Brême).

De plus je ne perds pas de vue, que celui qui a un accent icitte, ben, c’est moué !!!

Là où j’accroche c’est les expressions. La tournure la plus bizarre que j’ai rencontré, ce n’est pas « Tabernacle », ce n’est pas « Ostie », ce n’est pas « Criss » ou « Calice », en fait ce ne sont pas les injures qu’on connaît tous en France. Non, la tournure que je préfère, en fait c’est « la question en tu», la « tu-question », en quelque sorte.
A Montréal, on ne demande pas si c’est loin, on demande « c’est tu loin ? », on ne demande pas si c’est Ok, on demande « C’est tu correc’ ? ».
« Tu peux dormir ? » ne récoltera pas de réponse mais le « Tu peux tu dormir ? », oui !
Le plus fou c’est que ca se conjugue pas !!! « Peut-elle venir ? », se traduit en « Elle peut tu venir ? »
D’où ca vient ??? Je ne sais pas…

Quand cela se double avec le vocabulaire local, c’est dévastateur :
“T’as tu mis l’canard sur l’poêle?” Et ben ca, j’vous le dis, c’est « As tu mis la bouilloire sur le feu »
Je vous laisse deviner ma perplexité quand j’ai entendu parler du bar « les foufounes électriques » (les foufounes étant les fesses), des chums (pouvant être à la fois le petit copain mais aussi simplement un pote, sauf au Village ou c’est souvent les deux en même temps), et des préservatifs dans les yaourts (en fait il s’agissait de conservateurs).

Nouveau pays, nouvelle langue…
Même si cela reste le français, si je veux me faire comprendre, il faudra bien que je québécoise mon français...

Sur ce, je vous dis a bientôt et on lôche pô !

vendredi 15 mai 2009

Cuisine et dépendances

En surfant sur Internet, je suis tombé sur un atelier de cuisine dans le vieux Montréal. Je précise « atelier » parce que nombreux sont les cours de cuisine ou le stagiaire ne fait que regarder le chef faire une recette qu’il a déjà fait cent fois (bref tout le monde s’ennui et le cote messe, tres peu pour moi).
Mais cet atelier est différent. Les élèves mettent réellement la main à la pate, sous la direction du chef.
Arrivé dans le vieux Montréal, je pousse la porte de « Ateliers et Saveurs ».
Un des associe (un français) me souhaite la bienvenue et m’explique le fonctionnement des lieux : des cours réguliers sont dispensés ici en cuisine, en cocktail et en œnologie.
Il arrive même que des soirées cocktail-dating y soient organisées… je vois votre œil qui frise… mais, on se calme, ce n’était pas le sujet du jour…

Nous faisons la connaissance du chef. Il est québécois, a déjà travaillé dans quelques restos de la ville mais aussi dans l’ouest du pays ainsi qu’en France.

Au programme de ce premier cours, trois recettes autour du canard:
Tartare de canard au poivre de Sichuan (le moelleux du tartare avec le craquant du poivre !!!)
Magret de canard laque au miel et au vin rouge (plus classique)
Ravioles de confit de canard sauce crémée aux morilles (aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh)

Les élèves à cette session étant peu nombreux (5), nous avons pu passer chacun sur toutes les recettes. Et nous avons été particulièrement exceptionnels, je dois dire…
Le magret fut tres bon, le tartare une merveille, les ravioles particulièrement addictives.
Car tout l’attrait du cours, outre d’apprendre les recettes, c’est de pouvoir les déguster à la fin du cours, accompagnées d’un verre de vin choisi par l’équipe de l’atelier. C’est l’occasion rêvée de faire connaissance avec les membres du groupe, une fois la leçon achevée.

La première expérience était si concluante que j`y suis retourné quelques semaines plus tard.
Le thème cette fois ci était (non, je vous vois venir, toujours pas le cocktail-dating !!!) : les Tapas chic.
Alors, la, oubliez tout ce que vous croyez connaître sur les Tapas ! Il s’agissait là de Tapas chics :
Tartare de canard (encore lui) a l`huile de truffe blanche (un peu trop assaisonné de moutarde et de Tabasco, étouffant, hélas la truffe, frustrant)
Ceviché de pétoncle (un pur bonheur, des pétoncles émincées marinées dans un jus de citron vert)
Gaspacho Caesar`s style (comprenez « avec Vodka »… je dirais, désinhibant)
Mini brie panés au miel et raisin avec chips de Prosciutto (une merveille)
Sucette (on dit suçon ici) au parmesan et graine de sésame noir (facile a faire et très impressionnant).

Encore une fois, nous fûmes des élèves très doués !!!

La dégustation de nos œuvres s’est accompagnée là encore par la découverte de deux vins chiliens (un blanc aux saveurs de pamplemousse et un rouge au nez aussi solide qu’un corbières mais plus souple et léger en bouche, juste ce qu’il fallait pour délier les langues).
Les Tapas et les vins aidant, nous sommes restes la, pendant prés d’une heure après la clôture du cours à déguster nos merveilles et a bavarder… un très bon moment !!!

L’atelier propose également un cours plus long que les autres pendant lequel les élèves et le chef se retrouvent au marché, font les courses (bonnes adresses en perspectives) et reviennent en salle pour préparer les plats avec les éléments achetés juste avant. Tentant, non ?

Je ne manquerais pas de vous raconter la suite de mes exploits culinaires…

lundi 11 mai 2009

Kung-fu Panda

Pour compléter un peu l’aïkido que je pratique a Montréal, et poursuivant les pistes que m’a donné un de mes professeurs de France, je me suis inscrit également a un cours de kung-fu.
Je vous arrête tout de suite. Pas un de ces kung-fu où on pousse des petits cris aigus en se grattant l’oreille avec la papatte arrière, pas non plus un de ces kung-fu ou on saute comme un cabri (vous me voyez en cabris ???)… non, un kung-fu... interne.
Et la, vous me regardez avec des yeux bizarres… c’est quoi du kung-fu interne ??? Le foie qui se bat avec le pancréas ??? Non ca, c’est juste le lendemain des fêtes de Noel… (« Hépatoum, c’est épatant !!! »).
Le Kung-fu interne (enfin, le Pakua, puisque c’est principalement de cela dont il s’agit), désigne tout ce qui n’est pas… externe ! (Bingo !).
Pour caricaturer (mes connaissances ne me permettent que ca, mais je peux vous donner l’adresse de quelqu’un qui vous expliquera ca plus sérieusement que moi), je dirais que l’externe privilégie la force musculaire, le rapport (en opposition) de force entre deux partenaires. L’interne mise plutôt sur l’action globale du corps et le croisement des lignes de force… (ahah, c’est pas vraiment plus clair, n’est ce pas ?! Tant pis pour vous, z’aviez qu’a pas poser la question !)
Quant au Pakua, il se distingue par ses techniques circulaire (la marche en cercle notamment) et ses formes s’inspirant des animaux (tel le mouton a poil laineux… a poil les nœuds ! a poil les nœuds ! Pardon)

Apres enquête sur Internet, je me suis rendu donc dans un club d’interne (Youtube est ton ami) pour voir un peu comment le cours s’articulait. Une conversation avec le professeur et me voila oriente vers le Pakua (Le Hsing-hi, le Pakua et le Taichi forme Chen y sont enseignes) car me dit il en anglais dans le texte « Tu as les épaules dans les hanches ».
Sourire intérieur et pensée profonde pour ma mère qui a priori a du mal assembler des trucs chez moi (mais comment la blâmer, c’était la seule fois qu’elle faisait un garçon !)
« Les épaules dans les hanches » voudrait dire qu’avoir un centre « dense » (visez l’euphémisme) est un atout dans les formes de Pakua et de Xing Yi (mais moins pour le Taichi, si j’en crois le prof).

Donc me voila lance dans l’étude conjointe du Pakua et de l’Aïkido.

Lors de mon premiers cours de Pakua, on m’a appris à marcher. Je suis comme vous, je pensais bien savoir marcher (j’avais même fait mon service militaire ou j’avais pu valider mes acquis auprès d’élite en la matière). Mais en Pakua, ca n’a rien à voir !!! Quand on ne marche pas en cercle (ce qui ne veut pas dire qu’on tourne en rond), on arpente la longueur de la salle, le poids du corps sur l’arrière en marchant sur la pointe des pieds (je vous laisse imaginer).
Ce qui choque le plus, c’est le bordel ambiant qui règne dans le cours… le maitre des lieux donne des consignes de travail puis regagne son bureau… quelques minutes après, il revient, réoriente le cours et repart… Bizarre, la méthode « Demerden Sie sich » version chinoise…

Ultimate Warrior

Ca y’est je me suis inscrit dans un dojo d’aïkido !!!
Juste une semaine apres mon arrivée.
Il faut dire que j’avais fait mon choix avant même de quitter Toulouse. Il y avait plusieurs indices qui m’avaient mis la puce à l’oreille.
Le premier était une série de vidéos sur Youtube ou le professeur et les élèves montraient les trucs les plus intéressants que j’ai vu sur les résultats googleiens « aikido+montreal » : pas de bucheronnage intempestif, un aïkido souple et a l’écoute…
Le deuxième indice était un argument de poids. J’avais appris fortuitement qu’Endo Sensei venait à Montréal en Avril et que le dojo qui l’accueillait était précisément celui que j’avais repéré…. Ni une ni deux, ca serait mon dojo de prédilection !
A ce stade, il est important de faire une parenthèse. Pour les non aïkidokas et ceux a qui je n’aurais pas bassine les oreilles avec ca, Endo Sensei est le professeur japonais auquel j’ai rendu visite chez lui au Japon en mai 2005. C’est une rencontre que j’ai fait à Toulouse, par l’entremise de mon professeur d’aïkido toulousain qui l’invite tous les ans dans la ville rose. Et c’est le professeur que je suis allé voir lorsqu’il passait a Cologne en juin 2008.
Comment vous dire ? Endo, c’est un chat, un chat qui jouera avec une souris tant que la souris bougera… Que la souris ne bouge plus et le chat tournera le dos et s’en ira… Endo Sensei fait des trucs extraordinaires… Son aïkido est précis, généreux, éloquent… Bref, j’suis fan, vous l’aurez compris. Si vous cherchez bien je vous ai mis quelques liens vers des vidéos de ce que peut faire cet homme la (spéciale dédicace a Julie, non, tu ne le verras pas casser des briques avec ses fesses… en tout cas pas sur Youtube, espèce de cinglée !)

Revenons au dojo de Montréal : Le Shoshin Aikido (l’esprit du débutant). L’ambiance du dojo est sympa, le professeur est jeune et dynamique, très fortement marqué par Christian Tissier (pour ceux qui ne connaissent pas, tapez « aïkido Tissier » sur Youtube et vous verrez). Ca me ramène quelques années en arrière car c’est avec ces formes que j’ai commencé le chemin. Donc, j’essaie de faire de mon mieux pour rentrer dans le moule, tout en sortant un peu du cadre des que je peux, pour dissiper un peu mes petits camarades aikidokas et jeter un peu le trouble dans leurs esprits.
L’ennui est que pour le moment, le club débute et peu d’élèves sont la… espérons que le dojo se développe et que mes partenaires se diversifient…