jeudi 18 juin 2009

Ce que veulent les femmes

Il y a des statistiques qui font mal… encore plus quand elles confinent à la croyance…

Je soupais (repas du soir en québécois) avec une de mes potes de passage a Montréal quand nous sommes venus a parler des points communs et des différences entre le vieux et le nouveau continent et plus particulièrement des relations hommes-femmes.

Je lui expliquais très calmement que j’avais définitivement cessé d’imaginer avoir une quelconque relation avec une femme native d’outre Rhin pour des raisons qui certes peuvent paraître superficielles mais qui n’en demeurent pas moins définitives.

La première et non des moindres est que je suis à quelques centaines de kilomètres + un océan de l’Allemagne.

La deuxième est que je ne supporterais pas que ma femme s’appelle Ursula.

La troisième enfin est que le mot « douceur », ce mot si indispensable dans ces moments là, ce mot si fin qu’il se chuchote, ce mot …. Ce mot, Ursula le traduit par « Süsslichkeit !!!», ca couperait la libido à n’importe qui, non ?

J’étais donc en train de bavarder avec ce pote quand celui-ci ne trouva rien de moins que d’évoquer l’émancipation légendaire des filles québécoises : « ici, de toute façon, c’est elle qui draguent »…

Et moi de penser :
« Ok, c’est correc’ ….



Mais bordel !!!!… pourquoi elles ne me draguent pas, moi !!!!!!! »

Le nouveau Monde

Il est temps que je vous dresse le portrait de mon nouveau quartier non ?

Mon nouveau chez moi est donc en plein cœur de Montréal… je dis en plein cœur, en fait c’est une question d’échelle de temps.
Il y a quelques années j’aurais du évoquer une autre partie anatomique que la bienséance et une vague idée de l’élégance m’interdisent d’écrire ici.
Mais, patience, vous allez vite savoir de quoi je parle…

Mon nouveau quartier est contenu dans un carré dont le coté haut serait la rue Sherbrooke, le coté bas la rue Sainte Catherine, et les deux autres cotes le Bvd Saint Laurent et la rue Saint Denis.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, le Bvd Saint Laurent est la rue principale de Montréal, l’artère « historique » qui part du Saint Laurent pour remonter vers les terres (tout cela étant assez relatif … puisque, Montréal étant une ile, j’vous le dis, a un moment donné, vous retombez dans l’eau, mais bon…).

C’est d’ailleurs a partir de cette rue qu’est divisée la ville : tout ce qui est a gauche du Bvd est « Ouest », tout ce qui est à droite est « Est ». Même le numéro des maisons situées sur les rues perpendiculaires au Bvd sont numérotées à partir de leur intersection avec celui-ci. Il y a donc 2 numéros « 1 Sainte Catherine »: un «1 Sainte Catherine Est » et un «1 Saint Catherine Ouest ».

Et la, le lecteur lambda, impressionné par mes talents de conteur laisse échapper un « wouaaaaahhhh » a la fois admiratif, subjugué qu’il est, par autant de maestria dans ce corps d’éphèbe grec qu’est le mien et fasciné par l’idée d’avoir été a cet instant précis le témoin d’une anecdote rare. Quant aux autres, bah, ils vont hausser leurs petites épaules et faire pfft…

Bref, on continue.

Ne vous avais je pas annonce du trivial ? Du graveleux ? Du bordel a matelots ?
Si ! Et bien j’y viens…

Montréal est une ville fluviale. Cette ville n’aurait surement pas eu le développement qu’elle a connu si elle n’avait pas été au bord des rapides de Lachine (non… cherchez pas la contrepèterie !).
Ces rapides ont en effet toujours bloqué les marins dans la remontée du Saint Laurent…
Et que fait un marin quand il est à quai ???

Tout juste…

Et disons que cette tradition s’est perpétuée jusqu'il y a quelques années encore. Et c’est ainsi que le Bvd Saint Laurent qui avait pourtant de grandes ambitions de luxe et d’opulence a vu fleurir nombre de claques, lupanars et autres boxons reconvertis aujourd’hui en clubs prives dans lesquels des jeunes femmes dénudées se déhanchent sur les tables… Hum, clubs dans lesquels je vous assure que je ne suis jamais entré… (Déconnez pas, ma maman lit mon blog !).

Mais le commerce de charme a peu a peu perdu ce que l’immobilier a gagné et les rotondités de ces dames ont laisse place aux angles froids d’acier et de verre des immeubles de grand standing pour jeunes cadres dynamiques qui poussent aujourd’hui dans le quartier.

Que vaut il mieux un « tu viens poussin ? » aguicheur ou un « on s’connaît ? » cravaté ? « O tempora, o mores », autres temps autres mœurs…

Ou bien est ce « O tempura, O Maurice » … je sais plus très bien… mon latin vieillit et mon gout pour la cuisine japonaise me trouble un peu…

Mais reprenons…
J’étais en train de m’épancher sur le champ d’honneur des danseuses légères…

Est-ce que tous les vices vont mourir là, sottement victime de la fringale immobilière ?
Non ! Ils ont chassé la gaudriole et le lutinage, ils n’auront pas l’alcool et la bouffe !!!

Pour cela, suivez le guide jusqu'à l’autre cote du carré: la rue Saint Denis et ses dizaines de bar et resto en tout genre…
Quel bonheur de voir les montréalais investir les terrasses au printemps, le sourire aux lèvres, une bière dans une main, une blonde dans l’autre.

Cette rue concentre toute la convivialité de Montréal. On a l’impression que la moindre nationalité présente en ville a son restaurant sur cette rue : Bar musical, salon de the, torréfacteur, restaurant italien, japonais, tibétain, indien, comptoirs a burgers même les extra-terrestres de la planète Fitness y trouvent leur compte avec un magasin d’aliments protéinés (si vous pouviez voir ma tête en écrivant ces lignes…). On y mange et bois a tout heure… la rue étant légèrement inclinée, on a même l’impression de faire du sport en arpentant les terrasses. Terrible !

La rue Saint Denis est aussi un des centres névralgiques pour les spectacles puisque son théâtre abrite notamment les shows du festival Juste pour rire. C’est d’ailleurs dans ce theatre que j’ai récemment pris ma piqure de rappel d’accent du Sud-ouest (comme disent les parisiens, du Zude-gon comme disent les toulousains) grâce a M’sieur Cabrel venu passer quelques jours dans nos contrées lointaines.

Mais je vous ai déjà longuement retenu…
Je vous raconterai régulièrement mes découvertes dans ce quartier très sympa qui est le mien dorénavant.

dimanche 14 juin 2009

L’appartement

Ahah trop facile, le titre !!!

Etape importante de mon arrivée : trouver un appartement.
Comme vous le savez, depuis mon arrivée à Montréal, je suis loge dans un appartement temporaire en plein centre de la ville.
Cette location doit s’achever mi mai et si je ne veux pas dormir sous les ponts de Montréal, je dois impérativement trouver un appartement.

Facile ?
Ben pas si facile en théorie car une curiosité locale veut que tout Montréal déménage début Juillet.
A vrai dire je ne connais pas les origines de cette migration générale. Les mauvaises langues diront que c’est au moins une période ou on est sur de ne pas avoir de tempête de neige (enfin j’espère…).
Partant de ce phénomène migratoire, il n’est pas très facile de trouver un appartement a la période ou j’ai débarqué dans la belle Province (le Québec… pas la chaine de resto a Poutine… euh, quand je dis Poutine, pas le Terminator russe, je parle des frites avec le fromage qui fait scouitch-scouitch et la sauce brune... mais vous suivez, un peu ?!?!).

Il faut que je vous avoue quelque chose…
En fait, je vous escroque un chouillat…
En effet, la recherche d’appart n’a pas été aussi difficile que je vous laisse le croire. Disons que c’était une tentative de dramatisation ratée…

Mes employeurs m’ont en effet doté de l’assistance d’une société de relocation des mon arrivée. Ainsi par l’intermédiaire de cette entreprise, j’ai eu de la chance d’avoir très rapidement 4 visites d’appart.

Alors, sans jouer a Boucle d’or et les 3 ours (vous me voyez avec des anglaises dans les cheveux ???), le premier appart était nettement trop grand (et dans un quartier très résidentiel, comprenez complètement mort des 18h… pas glop), le deuxième et troisième, trop petits (et donnant sur un quartier industriel de Montréal et ses rues très « animées » pour le coup… re-pas glop, comment ca je suis difficile ???), et la quatrième visite…

Aaaahhhh la quatrième visite…

Nous arrivons en plein centre de la ville, entre le Boulevard Saint Laurent et la rue Saint Denis, juste en dessous de Sherbrooke, à quelques pas de la Place des Arts, donc en plein cœur des festivals qui font la renommée de Montréal (Festival de Jazz et Juste pour rire).

L’appart de situe dans une rue a sens unique, donc plutôt calme, en face des arcades des anciennes écuries de la garde (la petite touche historique), au premier étage (fini le demi-souterrain de Brème).

L’appartement est fraichement rénové, plutôt grand (ne me demandez pas la surface, j’ai encore du mal avec les pieds carres, faudra vous contenter de « plutôt grand », OK ?). La cuisine est entièrement équipée (vous savez que ce détail est assez important pour moi… et pour tout ceux qui viendront me voir, ici dans le Grand Nord), la laveuse et la sécheuse m’attendent déjà, il y a un balcon terrasse donnant sur … un tas de neige (nous sommes en février a l’heure de la première visite, je vous le rappelle), tas de neige qui me dit-on est en fait un calme jardin ou s’ébattent joyeusement les écureuils.

S’ensuivent les formalités classiques d’une location : remise du formulaire d’engagement de location, décision du proprio, attestation d’assurance, premier mois de loyer en guise de garantie, et me voila locataire d’un appart a Montréal !

(Les photos suivront mais euh, bon, d’abord j’suis pas Cartier-Bresson et puis pour le moment, j’ai une tonne de carton de chez Ikea à déballer et à monter).