lundi 19 avril 2010

Pour le pire et pour le meilleur

Est-il possible de vivre dans un pays où il n'y a pas de Martini Bianco ??

Non parce qu’on ne parle pas du divin Loupiac de M'sieur Lacoste là, non, on parle de Martini Bianco, un truc qui se consomme par millions de litres dans le monde et dont la seule moitié est absorbée par un néo nantais, ex toulousain que certains de mes lecteurs connaissent bien.

Impossible d'en trouver la moindre bouteille dans les SAQ de Montréal (les comptoirs en charge de vendre l'alcool au Québec). J'ai du aller le dénicher en Ontario !
Oh, je vous rassure, je ne me suis pas tapé 6h de route pour aller a Toronto et assouvir mon envie de Martini, non, disons que je trainais "par hasard" dans un comptoir à alcool ontarien... (Voilà que je passe maintenant pour un menteur et pour un alcoolique !)

Cela m'amène naturellement à vous parler de la phase 2 de l'immigration : le choc culturel.

Pour les mecs du fond de la classe qui pioncent prés de la fenêtre, je rappelle que le premier step de l’immigration est l'état d'émerveillement continu qui nous anime quand on commence à vivre dans un environnement étranger.
Tout n'est qu’extase et ravissement dans cette période.
La moindre différence apparait alors comme la plus adorable des choses que l'on évoque avec un sourire beat et un œil humide (et surtout pas l'inverse) :
"Oh ! L’automobiliste derrière moi me klaxonne parce que je ne démarre pas à la seconde ou le feu passe au vert, c'est trop génial, c'est comme en France !"
"Oh ! La déneigeuse vient de pousser toute la neige autour de ma voiture, c'est trop génial ! Je vais pouvoir me servir de ma brosse à dent géante"
C'est niaiseux, hein? Ouais, je sais.

A bien y réfléchir, c'est un peu comme tomber amoureux en fait (si je m'en souviens bien, auto blague du vieux, spéciale dédicace à Squirrel Killer et Mascotte Psycho).
Au début tout est super mimi chez l'autre... La moindre différence est super originale, et super attendrissante... On plane à un mètre du sol...
C'est à ce moment là que l'autre a une totale impunité... et peut faire n'importe quelle bourde sans que cela ne soit sujet à représailles si vous voyez ce que je veux dire…

Puis vient la phase 2....
L'épisode du dentifrice non rebouché, en quelque sorte.
L'autre est finalement "autre" et pas forcement celui / celle qu'on aurait voulu qu'il/elle soit (que c'est lourd les « lui/elle ! »).

Et bien j'en suis a ce stade là dans mon immigration.
Je commence à apercevoir le bouchon du dentifrice.

En effet si on trouve quasiment tout ce qu'on veut a Montréal, il est des choses qui manquent cruellement.
Le Martini Bianco en est un exemple, mais il y en a d'autres, comment expliquer le manque de filles folles de moi ??? Si ce n'est par cette maudite différence culturelle ???
Ah ca! On peut bien trouver de la Vache qui rit ici mais personne sur qui l'étaler !!! C’est pas dommage ???
...
Quoi !?
...
Eh !? Que celui qui n'a jamais tartiné sa blonde/son chum de vache qui rit pour la/le dévorer ensuite, me jette la première pierre (j'vous jure, c'est vraiment lourd les "lui / elle")!
...
Alors?

J'attends...
...
Muhm ? Pas le moindre petit gravillon ?

J’en étais sur, je vous connais, espèce de pervers !

Reprenons.
Que disais-je avant d'être interrompu par vos élans lubriques ? (oui je sais, c'est pas juste, mais c'est le privilège de l'auteur!!!).
Ah oui, la différence culturelle, la fameuse phase 2.
Ben je pense que je suis en plein dedans.
Le mec qui me klaxonne derrière moi parce que je ne fais pas de démarrage à la Schumacher (blague du vieux involontaire) commence à me péter les gosses gentiment.
La neige entassée comme une muraille autour de ma caisse et qu'il faut surmonter façon 4x4, commence aussi à me briser métaphoriquement les glandes reproductrices....

Vivement la phase 3, l'ajustement...
C'est normalement a ce moment là que le mec (ca reste une image symbolique, vous emballez pas) se fait avoir et qu'il renonce à se battre sur ces petits agaceries pour peu qu'il ait droit a des rapports sexuels réguliers... (On est peu de choses).

« Cherche jeune québécoise intelligente, rigolote, orpheline et muette pour m'aider à passer à la phase 3... », belle accroche pour un site de rencontre, non ?

8 commentaires:

Camille aka Mascotte Psycho a dit…

Très bonne analyse Jean-Michel ! Même pas une place pour la blague du vieux... En revanche, c'est quoi cette histoire de vache qui rit ???

Unknown a dit…

T'aurais pas dû boire tout le Martini Bianco d'un coup, ça te fait parler de choses très intimes (quand même, gâcher du si bon fromage) !

Phil a dit…

Si je me rappelle ma cremaillere toulousaine, certains ont proposé de faire la meme chose avec mes fondant au chocolat sur la poitrine d'une demoiselle dont je tairai le nom ...

Mel a dit…

Y a plein d'autres choses que tu peux pas trouver à Montréal (je m'étais déjà fait la remarque du Martini Bianco étant moi-même adepte de ce breuvage...), il y a aussi: la Savora, le sirop de pêche, le saucisson digne de ce nom, les bons fromages à moins de 50$ le kg (quand c'est pas la livre....)... Merde, je suis déjà à la phase 3 et ça ne fait qu'1 mois que je suis là... ;-)

Phil a dit…

Pour le sauc' et le from', faut que tu testes les marchés Jean Talon et Atwater, pour le reste je crois qu'il va falloir "ajuster".

Pour le foie gras, je ne me prononce pas parce que je n'ai toujours pas goute celui d'ici.

:-)

Baptiste a dit…

Tu crois que la personne censée recevoir le fondant sur sa poitrine lit le blog???

Phil a dit…

Aucune chance...
:-)))
Cette cremaillere a ete l'une des rares fois ou elle a accepte une invit' et elle s'est retrouvée nez à nez avec une bande de Hambourgeois en roue libre.
Je pense qu'elle a du se forger un avis definitif a ce moment la...
:-)))

Jules a dit…

Il est effectivement bien malheureux de ne pas avoir accès à du Martini Bianco à Montréal...
Il fut un temps pas si lointain où on en trouvait dans la plupart des SAQ (même à Verdun, oui M'sieur Dames! J'y allais tous les vendredi soirs pour faire le plein en vu de ma ration hebdomadaire)... Puis, du jour au lendemain, TERMINÉ, FINI, A PU! Ils nous ont coupé les vivres.

Depuis, nous importons, directement de la LCBO. Toute excuse est bonne, une excursion à Ottawa, une commande à des amis ou à la famille. On y va part caisse de 6 ou 12, selon l'humeur ou le budget...

Enfin bref tout ça pour confirmer que oui, il faut s'ajuster... Que diriez-vous d'une pétition à l'intention de la SAQ pour le retour du Martini Bianco au Québec !?!