dimanche 24 janvier 2010

Cuisine Americaine

Dernier épisode consacré a la visite des filles.

Il faut dire que pendant cette semaine là, nous n'avons pas fait que gambader dans la verdure canadienne!!!
Non, nous avons fait aussi quelques expériences culinaires.

Première contact avec la gastronomie québécoise : La Paryse.
Je resitue la scène : on est samedi, je me suis débattu avec le ménage dans l’appart toute la journée, j’ai fait une pause pour aller remplir mon frigo, préparé une daube et je suis parti a l’aéroport où j’ai récupéré les filles (ménage, courses, cuisine et accueil a l’aéroport… la vache, une vraie Desperate Houswife !!!!! Et encore j’ai pas eu le temps de m’épiler !!!)
Apres un petit tour dans l'appart, nous voila partis faire une petite ballade dans Montréal by night: la rue Sainte Catherine et ses magasins, les Foufounes électriques (pas de panique c'est juste un bar underground... et au passage, les foufounes sont les fesses au Québec, espèce de pervers !), la rue Saint Denis, etc.
Et heureusement que le trafic couvrait les gargouillis de mon ventre affamé ! Les filles, elle, completement à l’ouest coté horloge biologique, avaient passé les dernières 7h dans un avion à manger et a dormir.
Dans un stratagème aussi brillant que diabolique, nous tombons sur la Paryse "par hasard" en revenant chez moi...
Qu'est ce que "La Paryse" ?
Et bien la "Paryse" si j'en crois mes papilles et la majorité des guides gastronomiques de Montréal, est une des meilleures adresses de la ville pour les burgers.
Alors, j'entends déjà d'ici vos cris d'orfraies, scandalisés a l'idée que j'emmène des filles manger un burger.
Eh ? On se calme !
D'abord, ma daube (au vin rouge argentin, un pur bonheur !) était toujours en train de mijoter et puis ensuite, n’oubliez pas que ce n'était pas un rendez vous galant !! (deux filles, je vous le rappelle).

Assis a table après 5 petites minutes d'attente (pour la Paryse, c'est une performance), nous voila en train de commander nos burger : un régulier bacon, un régulier sans bacon et un végétarien au bleu, pomme et noix.
La, gros éclat de surprise d'une des filles qui pétrifie la serveuse et nous propulse en tête des attractions pour les tables environnantes.
Les burgers arrivent et là commence la lutte...
Peu de gens savent que si je fais de l'aïkido depuis plus d'une dizaine d'années, je suis complètement démuni devant un burger qui fait absolument ce qu'il veut avec moi...
Même le petit bout de bois censé m'aider à tenir le tout ensemble, ne m'est d'aucune utilité... je me débats avec mon plat qui s'ouvre de partout et qui finit par répandre tout son contenu dans mon assiette façon mécano "refait ton burger toi même"... et je ne parle pas de la tranche de bacon qui pendouille hors de ma bouche comme une deuxième langue !!!
Non, il est honnête de reconnaitre que me voir manger un burger n'est absolument pas glamour !
Un grand merci aux filles pour leur clémence a mon égard…

Deuxième expérience culinaire: La Poutine !
Ben oui, impossible de passer a cote de la Poutine a Montréal !!!
Deux jours après leur arrivée (et le lendemain de l’effroyable mascoticide) , nous voila parti a la Banquise, haut lieu de la spécialité québécoise (avec 25 Poutines a la carte).
Qu'est ce que la Poutine, me direz vous ?
La Poutine est le remède universel contre la gueule de bois dit-on...
Une soirée a 3g ? Pas de problème, une Poutine et hop ! Dégrisement immédiat !!!
La poutine basique est constituée de frites, de fromage en grain (qui quand il est cru, porte le surnom de fromage qui fait "skouitch-skouitch") et de sauce brune (dont il est préférable de ne pas savoir comment elle est faite) qui fait fondre le fromage et donne la touche finale a l'ensemble...
Ajouter a cela au choix, des oignons des poivrons, de la viande, du fromage bleu type roquefort et vous pourrez décliner la Poutine a l'infini
On se fraye un chemin au travers du menu et on finit par commander nos plats.
Petite tentation d’accompagner cette bombe calorique par un p’tit cocktail de légumes (« un cocktail de légumes»… faut vraiment que je remette la main sur mes testicules moi… hum, enfin, façon de parler…)
Mais je cède et compte sur les bulles de Coke pour m’aider à digérer tout ca…
L'épreuve terminée... nous redescendons Saint Laurent, le souffle un peu court... mais heureux d'être dans le bon sens de la pente...


Troisième et avant dernière expérience : le poulet coco...
A proprement parler, il ne s’agit pas d’une expérience particulière, il faut bien le reconnaître, mais c’est plutôt un concours de circonstance un peu bizarre…
Le lendemain de la Poutine, les filles ont décidé de passer la journée à Québec.
Je décide quant a moi de les accueillir avec un poulet coco, ce qui en soit était une bonne idée si ce n'est qu'une fois avoir fait revenir les oignons, l'ail et le gingembre frais, après avoir fait dorer le poulet et ajoute la première boite de lait de coco... je m'aperçois que je vais manquer de lait de coco…
Urgence !!!Allo Jack Bauer ?! Il est 20h00, je fais un poulet coco sans coco… et les filles vont arriver…
Un seul endroit où trouver du lait de coco a cette heure tardive (a peu prés 2h après l'heure du repas ici au Québec) : direction, Chinatown (fort heureusement a 15 minutes de marche de chez moi).
Je descends rapidement le Boulevard Saint Laurent quand je un mec s’approche de moi.
"Psssst, tu cherches quelque chose?"
"Ben euh ouais"
"Du pot, du hash ?"
"Ah ben non en fait, du lait de coco... (Regard interrogatif de mon interlocuteur) Ouais, je sais... mais merci quand même !"
"Degage !"
"Ok !"

Ce soir là, j'ai faillit faire un space-coco-poulet. Un truc, a mon avis, assez dégueux mais très relaxant !
Arrivé au dernier dépanneur ouvert de Chinatown, je pousse la porte et me téléporte a des milliers de kilomètre de Montréal... Je suis incapable de lire la moindre étiquette... tout est écrit en mandarin.
Même les photos ne sont pas suffisamment nettes pour me faire comprendre ce que vois!!
Extrait du dialogue surréaliste dans le magasin ce soir la :
Moi : "-Bonsoir, je cherche du lait de coco ;"
"-..."
"- euh, coconut milk?"
"- Milk?"
"- No, coconut"
"- Coconut?"
"- Yes, but milk"
"- coconut milk?"
"- yes, coconut milk'
"- Je parle français si vous préférez"
"- ah ben ouais, ca va faciliter les choses"
"- ici"
"- merci"
"- Bienvenu"
"- Pardon ?... ouais bref, merci, au revoir"
"-bonjour"
« - aaarrrrrgggghhhhh »

La tête en vrac, je ressors de la et je remonte Saint Laurent, je recroise les deux types qui cette fois ci ne s’approche même plus de moi.
Lorsque je rentre a l'appart, les filles sont déjà la... extenuées par leur voyage a Québec… Le poulet coco qui est revenu de loin est accueilli chaleureusement…

Dernière expérience : Le pied de cochon.
Je suis incapable d'aller au resto seul... je peux aller au ciné seul, au théâtre seul, au concert seul, mais faire un resto seul, je ne peux pas ! Le resto c'est un truc qui se partage !!
Or les toulousains qui lisent ce blog savent que je suis un fou du resto "Les copains d'abord". Et je cherche désespérément à retrouver ici a Mtl un resto qui pourrait rassasier ma faim de foie gras, de souris d'agneau confite, de magret de canard, de cote de veau aux petits légumes..... Mais j'arrête la, je m'énerve tout seul.
Et quelle fut ma joie de découvrir le resto "au pied de cochon" ou précisément je peux retrouver un peu ce que j'aimais a Tlse (sans l'accueil de M'sieur Sébastien tout de même).

Donc, me voila tout content d'emmener mes deux drôles de dames dans ce resto. A peine attablés, une sorte de phénomène bizarre se produit… alors que j’essaie de distraire mes deux invitées, je m’aperçois que tout ce que je peux leur dire leur passe a 1000 pieds au dessus… On dirait que l’attention de mes eux amazones est complètement happée par quelque chose de complètement extérieur à la table : le serveur du resto.
Un mec hirsute et mal rasé, s’approche, se penche vers nous et je vois Mascotte Psycho et Squirrel Killer rougir, bredouiller et se cacher derrière leur menu !!!

La terreur du Mont Tremblant et la fille qui allait tout de même défié un ours pour une photo se sont transformées en deux ados rougissantes… Incroyable !

J’explique au serveur que manifestement, nous allons devoir prendre quelques minutes de plus pour faire notre choix. Et le serveur repart avec une lenteur calculée dévoré du regard par mes deux amazones, regard qui se fixe plus particulièrement sur le bas du dos du bellâtre.

Comment vous dire ma détresse a ce moment la ???
Vous allez me dire que je suis jaloux… et ben ouais ! Je sais que c’est difficile a croire mais il ne m’est jamais arrivé de captiver a ce point l’attention de deux filles juste en leur demandant ce qu’elles désirent…
Mal rasé, décoiffé et moulé dans un Lewis, je passe pour un magasinier de chez Ikea !
Quoi qu’il en soit ce fut une belle soirée et une belle semaine en charmante compagnie.
Là s’arrêtent les articles sur la venue des filles. La première j’ose espérer.

7 commentaires:

Camille a dit…

Ouf, il a pas dit la dernière... On pourra revenir alors !

Julie a dit…

D'ailleurs j'espère que t'es un intime de notre pot le serveur pour notre prochaine venue...
Il était trop beau..
Mais je te rassure, toi aussi t'as été au top.. Du Gros Bonheur cette semaine, on a été reçue comme des reines.. On reviendra c'est sur..
Biz

Camille a dit…

Un peu qu'on reviendra !

D'ailleurs j'en porfite pour dire à l'attention de tous les lecteurs que l'anecdote sur le vendeur Ikéa est véridique... Mais je te laisse raconter...

Phil a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Phil a dit…

... il y a des choses qui ne se racontent pas...
;-)

Merci pour vos compliments les filles, vous serez toujours les bienvenues, sauf (et on en a deja parlé avec Camille) si Scarlett Johanson vient frapper a ma porte, là, vous decarez les filles !

Baptiste a dit…

Scarlett Johanson qui frappe chez toi???

Toi, tu as encore fait des rêves pas racontables...

Phil a dit…

Hélas (soupir)...

Elle continue à m'ignorer...
La peur de succomber, j'imagine...