lundi 13 février 2012

2012 (trop facile le titre !)


Dans cette année de "On va tous mourir !!!!!!!!!", il était peut-être temps de parler de vœux et de bonnes résolutions.
 C'est vraiment pas dans mon habitude mais, dans la mesure où nous vivons tous collectivement peut-être (notez la prudence), la dernière année de notre époque, je me pose volontiers la question "qui suis-je pour ne pas me soumettre a cette (polie, certes, mais plate) coutume?"
D'autant plus que vous autres, lecteurs de ce blog m'avez aimablement mais très clairement signifié quelques bonnes résolutions à prendre.

Passons rapidement sur celle que m'a soufflée ma maman et qui me met quasiment en demeure de trouver une femme.
Le plus drôle étant que cette conversation (qui a duré en tout et pour tout 15 secondes, montre en main, grâce a mon regard numéro 48 de "Fais pas ch...." voir photo Facebook), cette conversation disais-je, a eu lieu alors que je préparais les pâtisseries de Noel. Et qu'a ce moment là, ma maman n'a rien trouvé de mieux que de m'inviter à trouver une jeune et charmante... pâtissière.
Merci maman, très à-propos... Je n'ose imaginer ce qu'elle m'aurait dit si on avait eu cette conversation en train de farcir le chapon !

Maintenant que nous avons tous des images salaces en tête, je peux continuer.
Bref, disais-je, vous avez été très nombreux a me souffler plus ou moins subtilement une bonne résolution à prendre pour 2012.
Enfin… "nombreux"...
3, en fait.
Ces (trois) personnes donc m'ont exhorté a ce que je prenne un peu plus soin du blog en 2012 que je ne l'ai fait en 2011.
Enfin… "exhorter"...
Bon, j'vais pas vous mentir ils n'ont pas dit "exhorter" non plus, hein ...
Faut pas se cacher, on a le public qu'on mérite et j'ai bien peur que ma littérature ne séduise définitivement davantage les amateurs de Oui-oui que les lecteurs d'Umberto Eco.
Même moi, la dernière fois que j'ai utilisé le mot "exhorter" je me suis retourné pour voir si c'etait pas quelqu'un d'autre qui l’avait prononcé, c'est vous dire...

Donc parmi vos inquiétudes a mon égard, le blog a eu une place de choix.
Il faudrait être d'une parfaite mauvaise foi pour oser nier le fait que j'ai moins écrit l'année dernière que l'année d'avant.
Or ceux qui me connaissent bien savent que la mauvaise foi est probablement ce qui me caractérise quasiment le mieux.

Hum...

Au lieu de vous ennuyer avec les raisons pour lesquelles j'écris de moins en moins, penchons nous plutôt sur votre dépendance informatique...
C’est moche , mais regardons la réalité en face, vous êtes dépendants...
Comment expliquer sinon que la seule recommandation a mon endroit (euh, non, pas là…), fusse (wahouuuuu "fusse" ?? je m'épate moi-même, et en même temps j'ai un peu honte car je crois que la concordance des temps n'y est pas) de me demander de me remettre à écrire ???
La vérité, c’est que vous êtes accrocs.
Et là, croyez-moi, j'aimerais pouvoir me rapprocher de vous, vous proposer une étreinte ou plus probablement une accolade (faut pas déconner, non plus), vous mettriez votre tête, là, sur mon épaule et en dépit de la gêne qui s'emparerait de moi a ce moment là, je me laisserai maladroitement vous appeler (certes collectivement, nous sommes dans la métaphore), "mes petits lapins".

Je sais que ce rapprochement soudain vous est tout aussi gênant pour vous que pour moi (mais je dirais quand même plus pour moi)
Mais, après moultes observations que j’ai pu faire autour de moi, il semble ce soit la façon la plus courante qu'ont mes congénères de rassurer/consoler/étouffer (rayez la mention inutiles) les éléments les plus sensibles de notre espèce (au mépris le plus total de la moindre mesure sanitaire, d’ailleurs).
Car la réalité nous frappe en pleine face, mes lapinous (y'a que moi que ca met mal a l'aise ?), en me demandant de raconter sur le Net le fantastique feu d'artifice qu'est mon existence, vous vous rapprochez immanquablement de la dépression.

Une étude américaine récente (il faut toujours une étude américaine récentes dans les histoires) montre que les blogs et autres Facebook sont en train d'engendrer des générations de dépressifs.
Le lecteur moyen qui est, je dois le dire, malheureusement votre cas, (je ne vous cache pas que j'aimerais avoir des lecteurs exceptionnels mais il faudrait que je sois moi-même un bloggeur exceptionnel, c'est un cercle vicieux…), le moindre pequenaud qui sait lire, disais-je, éprouve une espèce de tristesse devant la vie mise en scène des personnes dont il suit les aventures sur le Net : plus il lit des choses extraordinaires qui arrivent a son entourage plus il réalise que son existence misérable et anonyme est pourrie.

Et la, je ne vous cache pas qu’en ce moment, votre sante mentale me préoccupe...

Bonne Année !

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