samedi 12 septembre 2009

Fast and Furious ( j’ai pas osé Pink Cadillac)

Un épisode devenu culte...
Une des plus grandes aventures de la Babounasse (avec les trois accidents en trois minutes, le jour de mon anniversaire).
Qui est Babounasse ???
Tout est dans le mot.... Babounasse = Baboon Ass = Cul de Babouin = ma Corsa rouge city.

Cherchez pas la couleur "Rouge City" elle n'existe pas...
Nulle part...
Personnellement, je pense que "Rouge City" est le fruit d'une cuite des membres de l’équipe de marketing d’Opel.
Bon, je vous passe la perversité du hasard qui a fait que je me suis retrouve avec une voiture groseille et je vous plante le décor...

La scène se passe en fin de journée en été.
Toute la journée, le soleil a écrasé les hommes et la terre.
Les criquets violonistes commencent à frotter leurs archers.
L'air se rempli de senteurs lourdes, mélange de blé coupé et de figues mures.
Je vais retrouver des amis que je n'ai pas vus depuis longtemps dans une superbe maison postée sur les hauteurs a proximité de Toulouse, en bordure du Gers.
Je gare ma voiture devant l'entrée de la maison.
Il y a la Marie et Fred, mes hôtes ainsi que Céline, Jules et Gregoune (et même Giorgio le fils maudit qui est gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin.... mais je m'égare... et pas que d'Austerlitz).
Les retrouvailles sont très chaleureuses, la complicité immédiate...

Nous bavardons depuis prés de 45 minutes à l'ombre de la terrasse, le regard perdu dans les champs de blé et de tournesol quand un bruit attire notre attention.
Une sorte de bruit sourd.
Ca se rapproche.
Une voiture déboule dans le champ à quelques mètres de nous.
Qu'est ce que c'est ?
Quel est l'abruti qui se permet de rouler à travers champ ???
Et là, les secondes s'étirent. Le temps se fige.
Eh ?!... mais c'est une Corsa rose, vous voyez, y'a pas que moi qui...
Eh ?! Mais ce chapeau sur la lunette arrière... c'est le mien !!!!
Eh?! Mais c'est ma voiture qui dévale le champ !!!

Sous nos yeux, la voiture livrée à elle-même prend de la vitesse.
Elle sursaute un peu à chaque nid de poules...
Elle tourne un peu, se redresse.
C’est sur, elle va se retourner !!!
Elle va partir en tonneau !!!!
Ah ben non, elle tient...

Quelques secondes plus tard (je vous le donne en mètres, 200m plus loin) grâce à une légère remontée du terrain, la voiture s'immobilise.
Et la, silence...




Tous les yeux sont fixés sur la voiture en contrebas.
Personne n'ose me regarder...
Le temps reprend sa mesure et mes potes explosent de rire.

Là s’achève la première partie de l'histoire...
Car comme dans tous les épisodes cultes il y a une suite…
La deuxième partie relate le sauvetage de la Babounasse.

Cachant difficilement leur fou-rire, mes amis me proposent de venir avec moi pour ramener l’immense groseille qui git au bout des deux traces de 200m qu'elle a laissé dans les blés coupes.
Entre la honte et la vexation, je leur dis que je peux m'en occuper seul et je commence la descente...

J’ai le sentiment que tout le monde me regarde, je me demande si mes potes sont toujours explosés de rire, je me demande si je finirai par en rire moi-même un jour et j'essaie d'imaginer comment je vais pouvoir remonter la pente...

Me voila dans la voiture...
Je mets le contact.
La Babounasse démarre, ouf !
J'enclenche la première...
Demi tour en glissade sur les blés et me voila face a la pente...
Dans un éclair de semi-lucidité, je repère des traces laissées par un tracteur, je me dis que c'est ma chance et que je vais pouvoir les suivre...

Qu’est ce qu’un éclair de semi-lucidité, me direz vous ? Et bien c’est une fausse bonne idée.
A ce moment la, je ne réalise pas qu'un tracteur ne pouvait pas avoir le même entre-axe de roues qu'un Corsa.

Mais je m'en aperçois assez rapidement quand je vois que je n'arrive pas à tenir mes quatre roues dans les sillons et qu'a chaque fois que je sors de ces traces, je suis ballote de tous les cotés... Au passage je croise tous les dangers que ma voiture à éviter on ne sait comment (trous béants, rocher affleurant, etc.…

C'est complètement secoue, en première que la Baboonasse et moi revenons sur la terre ferme.

Je sors de la voiture, non sans avoir serre le frein a main comme jamais je ne l'avais serré (en tout cas pas jusqu'a présent, la preuve en est) et mis une pierre derrière les roues.
Je rejoins mes amis morts de rire...

Depuis, il n’y a pas de soirées dans cette maison sas que mes hôtes ne racontent cette aventure a leurs invites.

Voila donc l'histoire de la Babounasse dans les champs de blé.
C'était une petite entorse a ce blog plutôt destine à raconter mon aventure québécoise et une dedicace a une des toute premiere lectrice du blog (et dont le Papa fait du tres tres bon vin: vignobles.michellacoste@wanadoo.fr)

2 commentaires:

Camille a dit…

Ha enfin !!! L'histoire tant attendue... Bon à première vue, le rouge city ressemble aussi un peu à du orange rouille en fait...
Et merci pour la pub !

guilhem a dit…

L'histoire c'est sympa de la raconter, mais se souvenir Phil au volant de son merveilleux bolide, ça n'a pas de prix !