samedi 23 mai 2009

La grande séduction

Si j’emprunte le titre de ce film québécois très sympa (un « Bienvenu chez les ch’tits » avant l’heure), c’est juste pour introduire l’article auquel vraisemblablement tous les bloggeurs français ont pensé quand ils ont débarqué au Québec.
Une des premières préoccupations qui vient a l’esprit des français avec qui je correspond est liée à l’accent québécois et aux expressions locales.

Evidement on a tous dans l’oreille l’accent de tous les chanteurs roucoulophoniques que Montréal exporte en France depuis quelques années (Céline en tête, mais aussi Isabelle Boulay, Natacha Saint Pierre, non elle, elle est jolie…. Garou, etc… je mets a part nos amis les Cow-boys fringants, qui ont un accent mais qu’on ne voit jamais a la téloche, or, comme dirait Desproges « un chanteur qui ferme sa gueule ne peut a être tout a fait mauvais »).

Que disais-je avant d’être interrompu par moi-même ? Ah oui, ne venant pas directement de France, et étant passé par la case teutonne avant, j’avoue que l’accent québécois ne me prête pas trop à sourire. C’est même une chance inestimable d’être a l’étranger et d’entendre parler français. J’avoue même être capté par toutes les conversations que j’entends autour de moi (conséquence directe de mon dernier sevrage pendant que j'étais a Brême).

De plus je ne perds pas de vue, que celui qui a un accent icitte, ben, c’est moué !!!

Là où j’accroche c’est les expressions. La tournure la plus bizarre que j’ai rencontré, ce n’est pas « Tabernacle », ce n’est pas « Ostie », ce n’est pas « Criss » ou « Calice », en fait ce ne sont pas les injures qu’on connaît tous en France. Non, la tournure que je préfère, en fait c’est « la question en tu», la « tu-question », en quelque sorte.
A Montréal, on ne demande pas si c’est loin, on demande « c’est tu loin ? », on ne demande pas si c’est Ok, on demande « C’est tu correc’ ? ».
« Tu peux dormir ? » ne récoltera pas de réponse mais le « Tu peux tu dormir ? », oui !
Le plus fou c’est que ca se conjugue pas !!! « Peut-elle venir ? », se traduit en « Elle peut tu venir ? »
D’où ca vient ??? Je ne sais pas…

Quand cela se double avec le vocabulaire local, c’est dévastateur :
“T’as tu mis l’canard sur l’poêle?” Et ben ca, j’vous le dis, c’est « As tu mis la bouilloire sur le feu »
Je vous laisse deviner ma perplexité quand j’ai entendu parler du bar « les foufounes électriques » (les foufounes étant les fesses), des chums (pouvant être à la fois le petit copain mais aussi simplement un pote, sauf au Village ou c’est souvent les deux en même temps), et des préservatifs dans les yaourts (en fait il s’agissait de conservateurs).

Nouveau pays, nouvelle langue…
Même si cela reste le français, si je veux me faire comprendre, il faudra bien que je québécoise mon français...

Sur ce, je vous dis a bientôt et on lôche pô !

1 commentaire:

Camille a dit…

Ca me rappelle une certaine Aldi bier ? Was ? Aldi bier ? Was ? Ein bier von Aldi... Ah Aaaaldi bier !